THEODORA,
Surnommée P o r p h y r o g e n it a .
Theodora, seconde fille de Constantin XI et
d’Helene > née en 981, avait été d’abord choisie
par son père pour lui succéder à l’empire. Il lui
offrit d’épouser Romain-Argyre ; mais elle refusa
sa main, que sa soeur Zoë consentit à recevoir.
Argyre une fois sur le trône, la relégua dans un
monastère, où, par l’ordre de sa soeur Zoë, elle
fut obligée de prendre le voilé. A l’expulsion de
MichebCalaphates, Theodora fut tirée de son couvent
par le voeu du peuple, et reçut les honneurs impériaux,
en commun avec Zoë. Pendant trois mois
les deux princesses gouvernèrent par elles-mêmes ;
mais Zoë, en épousant Constantin-Monomaque,
donna un maître à l’empire. Durant tout le règne
de son beau-frère, Theodora jouit des honneurs
attachés à la dignité des augustes, et lorsque Mono-
maque fut mort, en io 5 4 , elle se trouva seule
à la tête du gouvernement. Theodora mourut le
22 août io 5 6 , après un règne d’un an et neuf
mois. Dans ses derniers momens, cette princesse,
à l’instigation des eunuques du palais, conféra le titre
d’empereur à Michel-le-Stratiotique. Ils ne régnèrent
ensemble que cinq jours en tout.
Il peut donc exister des monnaies des séries
suivantes :
D’avril en juin 1042, Theodorâ et Zoë,
1054 à 1056, Theodora seule,
17 au 22 août 1056, Theodora et Michel-le-Stratiotique.
1042.
T H E O D O R A E T Z O E .
Je ne répéterai point ici ce que j ’ai dit des
monnaies qui composent cette série ; on n’en connaît
pas une seule, et celle que Ducange a prise dans
Strada, ne mérite pas qu’on s’y arrête.
10S4à 1056.
T H E O D O R A S E U L E .
Les monnaies de cette série, bien que rares,
sont parfaitement connues et déterminées. Jusqu’ici
l'on n’en a trouvé qu’en or, et de deux modules
différens. Les unes, du module des aureus du haut
eippire, offrent au droit, le buste de Theodora
tenant un sceptre et le globe crucigère ; elle est
accompagnée de la légende — ©EODaRA AvrousTA. —
abrégée de diverses manières ; au revers, paraît le
buste du Christ, avec les mots ïc xc. La parfaite
analogie de ces monnaies avec celles d’un prince du
nom de Constantin, a fait attribuer celles-ci à Cons-
tantin-Monomaque ; et c’est avec toute apparence de
raison, puisque ces pièces ne portent pas le nom
AovKitt, qui est toujours inscrit sur les aureus de
même taille de Constantin-Ducas.
La seconde monnaie classée à l’impératrice Theodora
, présente au droit, cette princesse et la vierge
debout, tenant ensemble le labarum. On y lit :
— ©EODainA AvrousTA m s. — au reve rs, la légende
— ihs xis bex regnAnTihm. — entoure lé Christ
debout, tenant le livre des évangiles.