56 HERACLIUS.
Quant aux autres césars, Heraclius semble ne pas
leur avoir porté la même affection qu’à Heraclius-
Constantin et Heracleonas, puisque ces deux seuls
fils sont désignés, dans son testament, pour lui succéder
à l’empire. Il y a donc quelque raison de ne
point chercher leur effigie sur les monnaies où paraît
l’effigie de leur père.
Occupons-nous actuellement d’une manière précise,
des monnaies, des espèces différentes, dont l’existence
nous a paru possible.
Années i à xxxi, 610 à 641.
HERACLIUS SEUL.
*
Les monnaies d’Heraclius seul, sont assez rares,
comparativement à celles sur lesquelles il est accompagné
de son. fils Heraclius-Constantin. Il est
donc probable que si la fabrication de ces monnaies,
à une effigie, n’a pas cessé complètement, elle a du
moins été singulièrement ralentie dans tous les ateliers
monétaires de l’empire, aussitôt qu’Heraclius se fut
associé son fils, c’est-à-dire, après les trois premières
années de son règne. Le Bon Marchant est
le premier qui ait signalé la valeur d’un monogramme
qui se remarque fréquemment sur les monnaies
de cette époque et qu’il a reconnu comme un
caractère distinctif des monnaies d’Heraclius père.
Ce monogramme, composé des lettres h r , est effectivement
d’un puissant secours, dans la classification
des monnaies de la famille d’Heraclius. Il vient surtout
en aide dans le cas où l’effigie principale porte
l’énorme barbe, que l’on a regardée, à tort, comme
l’attribut du seul Constant II. Celui-ci n’a fait qu’i-
HERACLIUS. 57
miter son grand-père Heraclius, ainsi qu’on le verra
plus loin. Il faut donc se tenir en garde contre ce
caractère qui n’est nullement décisif, et laisse dans
une incertitude complète sur le nom que doit porter
l’effigie qu’il distingue, si cette effigie n’est
pas accompagnée du monogramme h ou du monogramme
de Constant II, composé des trois lettres KaT,
ou bien encore si la date du revers ne vient pas
trancher immédiatement la question. Au reste, il
paraîtrait d’après les monnaies, que c’est seulement
vers la vingtième année de son règne, qu’Heraclius
a recommencé à porter la barbe démesurée que nous
lui voyons sur les monnaies postérieures à cette
époque. Je dis recommencé, parce que Cedrenus
nous apprend qu’avant son avènement à l’empire,
Heraclius avait une barbe énorme fj et qu’une fois
maître du trône, il la rasa to u t-à -fa it, suivant la
coutume des empereurs, coutume que Focas n’avait
pas long-temps observée et qu’Heraclius lui-même
négligea plus tard.
Les sous d’or d’Heraclius, offrent au droit son buste
de face et casqué ; la légende est — dn h e ra c iiu s p p
aug. — au revers on lit — Vic toria augg n . conob. —»
autour d’une croix potencée sur des degrés.
Les tiers de sou portent le buste impérial de profil,
et au revers la légende est — Vic to r ia heragt.t aug.
conob. — ou plus souvent — Vic to r ia augustorum.
çonob. — autour d’une croix.
Les monnaies d’argent connues jusqu’ic i, sont
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GaaiKiyu) ypbfxart, (Cedrenus, Herac., cap. i.)
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