jusqu’ici elles n’ont pas été discernées de celles (jui
nous offrent en société Constantin-Porphyrogenète
et son fils Romain le jeune.
On conçoit facilement qu’en faisant attention aux
caractères physionomiques, on puisse arriver à la
classification des monnaies à deux effigies , d’un
Romain et d’un Constantin. Si celle qui appartient
au prince du nom de Romain, semble plus âgée
que l’autre„ nul doute que la monnaie ne soit de
Constantin et de Romain-Lacapène ; si c’est le contraire
qui a lieu, la pièce est indubitablement de
Constantin et de son fils Romain le jeune, et par
suite, postérieure à l’expulsion de Lacapène et de ses
enfans.
Voici la description des monnaies citées, avec
incertitude , par M. Mionnet (p. 49^)* Ce sont des
sous d’or, sur lesquels on lit — consxAnT ce RomAn
Avrr ba. — autour des bustes de Constantin et de
Romain , tenant ensemble une double croix, ou
consTAnTinoc ce RomAn En x<» rii p. — autour des
deux princes debout, tenant ensemble une croix
et portant chacun un globe crucigère ; le revers de
ces deux pièces est le même, quant à la légende
qui est — ibs xrs rex REGnAnxivm. — mais sur la
première, on voit le buste du Christ, et sur la
deuxième , le Christ assis et nimbé.
J ’ai sous les yeux la dernière de ces monnaies
(cab. Soleirol), et il est de toute évidence qu’elle
appartient à Constantin et à Romain-Lacapène, à
l’exclusion formelle de Romain le jeune. Il suffit de
savoir que l’effigie de Constantin est beaucoup plus
petite et plus jeune que l’autre, pour ne pouvoir
douter de cette attribution. Je suis assez disposé à
donner la première de ces deux espèces a Constantin
et à son fils.
On peut ici remarquer la parfaite analogie des
types de la pièce de Constantin et de Lacapene, avec
ceux de la pièce de Leon-le-Sage et de Constantin-
Porphyrogenète.
La seule monnaie d’argent connue, a été publiée
par Tanini ; elle porte en inscription dans le champ
consT porfvros ce RomAno En Xv EVSEb R®mE*n. —
et au revers — ihsvs xristvs nicA. — autour d’une
croix sur des degrés. Celle-ci est condamnée à rester
douteuse.
920 à 931.
CONSTANTIN, ROMAIN ET CHRISTOPHE.
Pendant onze années consécutives , Constantin,
Romain et son fils, occupèrent ensemble le trône
de Constantinople , et par une condescendance sans
nom , Constantin , véritable maître de l’empire , se
trouva relégué au troisième rang. Les monnaies
confirment ce fait étrange , rapporté par l’histoire ,
et, sur les espèces byzantines de ces onze années ,
Constantin est toujours nommé le troisième ; il en
est même sur lesquelles ce prince se trouve rejeté
au revers , avec son beau-frère Christophe qui y
tient le premier rang.
Voici quelles sont jusqu’ici les monnaies de cette
série, connues par les ouvrages numismatiques.
La première est une pièce d’o r , décrite par Wic-
zay. Au droit paraît Romain debout, vu de face
et portant le globe crucigère ; à sa gauche le Christ