de l’impératrice Anna, il est possible que les honneurs
monétaires ne lui aient point été dévolus.
742 à 743.
ARTAVASDE ET NICEPHORE.
Les seules monnaies connues de cette série, sont
d’or ou d’argent, et ne figurent que dans les
cabinets du premier ordre, à cause de leur grande
rareté.
Sur l’une, Artavasde est vu de face, avec un
diadème orné d’une croix, et tenant, de la main
droite, une croix placée devant sa poitrine ; il est
accompagné de la légende — g artavasdos mült. —
au revers, on lit — i nicephorus multu a. — et l’on
voit le buste du jeune Nicephore, avec les mêmes
attributs que son père (cab. du roi). Cette monnaie
est la seule qui soit d’une belle fabrique.
D’autres, en or pâle et d’un mauvais dessin,
présentent les mêmes effigies , accompagnées aussi
de leurs légendes nominales, mais tenant, de la
main droite, un globe crucigère ; au revers, on voit
deux étoiles dans le champ (cab. du roi).
Tanini a publié deux pièces d’argent à-peu-près
semblables à celles que je viens de citer. Telles sont,
jusqu’à ce jour, les seules monnaies décrites, et qui
appartiennent à Artavasde et son fils.
Époque indéterminée.
ARTAVASDE ET CONSTANTIN-COPRONYME.
Le P. Jobert a , le premier, fait connaître une
monnaie singulière, et dont il est difficile de deviner
l’origine. Il paraît évident, d’après l’avis unanime
des écrivains grecs, que les seuls sentimens qui aient
animé Artavasde et son beau-frère Copronyme, ont
été la haine et le désir de vengeance. Que conclure
alors de l’existence d’une monnaie offrant, d’un
côté, l’effigie d’Artavasde avec le globe crucigère,
de l’autre celle de Constantin - Copronyme avec les
mêmes attributs, et chacun d’eux accompagné de sa
légende nominale? Voilà un monument qui semble
établir que, malgré le silence des historiens, il n en
est pas moins vrai qu’il y eut, à une époque inconnue
du règne d’Artavasde, un traité, une alliance
entre les deux rivaux. Tout ce que l’on en peut
dire, c’est que la pièce est authentique; elle est d or
pâle et d’une fabrique barbare (cab. du roi).
LEO ( f l a v i u s ) ,
S u rn om m é C h a z a r u s , e t c o n n u s o u s l e n om d e L é o n IV.
IRENE i ’A thénienne.
CONSTANTIN.
Leon-Chazare, fils de Constantin-Copronyme et
d’Irene, naquit le 25 janvier y5o; l’année suivante,
il reçut le titre d’empereur et fut couronné le jour
de la pentecôte. Son père en mourant, le i 4 septembre
775, le laissa seul maître de l’empire. Léon qui
jusqu’alors avait feint d’être attaché aux rits catholiques
, se hâta de professer hautement l’hérésie de
son père, et fit tous ses efforts pour anéantir le culte
des images. Il mourut d’une fièvre aiguë, le 8 septembre
780, après un règne de quatre ans et trois
mois.