1059 à 1067.
EUDOCIE ET CONSTANTIN - DUCAS.
Je me suis occupé longuement déjà des monnaies
de celte série, dont je n’ai rien à dire de plus.
1067.
EUDOCIE, MICHEL, ANDRONIC ET CONSTANTIN.
Très-certainement, pendant les six mois qui ont
précédé le mariage d’Eudocie - Dalassène avec le
général Romain-Diogène, les monnaies de l’état ont
fort bien pu représenter en commun l’impératrice
régente et ses trois fds. Tout doit donc faire supposer
que les monumens numismatiques de cette série
existent, bien que jusqu’à ce jour, ils aient complètement
échappé à toutes les recherches.
1068 à 1070.
EUDOCIE ET ROMAIN - DIOGENE.
La régente Eudocie paraît en société avec son
nouvel époux Romain-Diogène, sur des monnaies
d’or, et sur une magnifique pièce de cuivre, publiée
et figurée par M. Mionnet (p. 52o).
Les espèces d’or du module des aureus de Theo-^
dora, ont leurs légendes constamment barbares et
ainsi conçues — r»man» avvome ou s evata
ou bien enfin r®m s evdkh. — Romain et Eudocie y
paraissent à mi - corps , portant ensemble un globe
surmonté d’une longue croix; au revers, est placé
le buste de la vierge, tenant un médaillon , sur
lequel on voit la tête de l’enfant Jésus; à droite et
à gauche, on lit mr ev, et la légende est le commencement
d’une phrase invocative dont la fin
constitue la légende du droit ; le revers ne porte
que les mots ©ke boh©.
Sur les pièces de cuivre on lit [-r^man AEsn. —
autour du buste diadémé de Romain , tenant un
volume et le globe crucigère, et au revers — evaoki
bacia. — autour du buste diadémé d’Eudocie, tenant
un sceptre et le globe crucigère.
Telles sont jusqu’ici les seules monnaies connues de
Romain-Diogène et d’Eudocie. Du reste, l’existence
de ces monnaies semble établir que Romain n’eût
pas été fâché de se voir seul maître de l’empire et
débarrassé de ses trois jeunes collègues; cela rend
facile à comprendre la conduite que Michel-Ducas
tint plus tard, à l’égard de sa mère et de Romain-
Diogène.
1068 à 1070.
EUDOCIE, ROMAIN, MICHEL, ANDRONIC ET CONSTANTIN.
La rare monnaie concave d’or qui présente la
réunion de ces cinq personnages, a été décrite,
pour la première fois, par Eckhel, puis par M. Mionnet
(p. 52i) ; elle est très-remarquable, et a cela
de particulier, qu’elle est identique de types avec
le sceau de plomb de Romain-Diogène, publié par
le R01' Marchant (lettre ry). Au droit, le Christ nimbé
et accompagné de la légende — îc xc — est placé
sur un coussin et porte les deux mains aux diadèmes
de Romain et d’Eudocie, debout à ses côtés ; la
légende e s t 1- romain evak p in . — au revers paraissent
debout les trois fil§ de Constantin-Ducas ; au
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