diadème impérial. Cette princesse, douée des plus
brillantes qualités de l’esprit, se fit auteur et écrivit
l’Alexiade, ouvrage destiné à célébrer le règne de
son père.
Alexis-Comnène, en montant sur le trône, rappela
dans le palais le jeune Constantin-Porphyrogenète,
fils de Michel-Ducas et de Marie, et lui rendit les
insignes et les prérogatives attachés à la dignité
des augustes. Il lui fiança sa fille Anne-Comnène ;
mais la mort prématurée de Constantin fit échouer
ce projet d’union. Les historiens sont d’accord sur
ce point , que le jeune Constantin occupait le second
ran g , signait les actes impériaux et était nommé
après Alexis dans les proclamations publiques.
Irene-Ducæna survécut à Alexis-Comnène, et prit
le voile sous le nom de Xene.
De ce qui précède il résulte qu’il peut exister des
monnaies des séries suivantes :
De 1081 à 1118, Alexis seul,
1081 à une époque indéterminée, Alexis et Constantin-Porphyro-
genète,
1083 à 1118, Alexis et Anne-Comnène,
1092 à 1118, Alexis et Jean son fils.
1081 à 1118.
ALEXIS SEUL.
Alexis-Comnène avait trente-trois ans lorsqu’il
monta sur le trône ; son effigie doit donc être toujours
celle d’un homme fait. Il mourut septuagénaire.
Zonaras nous apprend qu’à son avènement, Alexis
trouva les monnaies altérées par ses prédécesseurs,
et, en décrivant les monnaies de Nicephore-Bota-
niate, j ’ai cité un fait qui vient à l’appui de cette
assertion. Il ajoute qu’Alexis fit frapper quantité de
monnaie de cuivre, pour subvenir aux dépenses de
l’état,' mais qu’il exigea que le paiement des impôts
s’effectuât en aureus de bon aloi; que quelquefois
cependant il consentit à recevoir des aureus alliés
par moitié, et même des monnaies de cuivre ; qu’enfin
il ordonna la destruction d’ouvrages d’art, pour
fournir aux ateliers monétaires les métaux nécessaires
à la fabrication des espèces courantes. Les
monnaies d’Alexis doivent donc être de bon o r ,
d’or et d’argent alliés par moitié, d’argent pur et de
cuivre.
On connaît de grandes pièces concaves d’o r , qui,
malgré l’avis d’Eckhel et des autres auteurs, ne peuvent
appartenir qu’à l’empereur Alexis-Comnène,
lorsqu’elles offrent un prince avec de la barbe. Au
droit, on lit aaezi» ou a a es is i AEsnoi ou aesiioth
t<» KOMNHNffl. — autour de l’empereur debout, tenant
un nartex de la main droite, et portant sur la gauche
le globe crucigère ; au revers, la légende — ke roh©ei
et ïc xc. — entoure le Christ assis, la main droite
levée (cab. du roi).
Un bel aureus concave que j ’ai fait connaître
le premier (Rev. de la num. française, me livr.),
ne présente que le buste de l’empereur tenant un
sceptre et le globe crucigère ; le revers est identique
avec celui des espèces d’or de Nicephore-Bolaniate.
Sur cette monnaie, où les caractères physionomiques
sont bien tranchés, nous avons Y effigie-type d’Alexis-
Comnène; le visage de ce prince y est très-allongé,