au-dessus de l’û (ainsi Ô>) se trouve placé naturellement
(ainsi i®). Il n’y a donc pas de doutes possibles
à concevoir sur la valeur de l’attribution proposée
par le Bon Marchant.
M. Soleirol possède une superbe pièce d’argent
concave, tout-à-fait inédite, et qui appartient à
Jean-Ducas-Vatatzes. Le dessin en est extrêmement
barbare. Au droit, paraît l’empereur en manteau
impérial, tenant un nartex à l’épaule droite et un
volume roulé de la main gauche; une main céleste
le bénit; la légende est — iâ aecii. .. o a «ka. — au.
revers, on voit le buste nimbé du Christ, tenant le
livre des évangiles, et on lit encore quelques lettres
des mots Je xc emman«ha.
Il est constaté par un passage de Pachymère
(Andron. P a l., lib. vi, cap. 8) que sous Jean-Ducas-
Vatatzes les monnaies d’or furent frappées avec un
tiers d’alliage. Voici ce passage: nporepov piv yap
f z t \ a u v v o v t o u A x x a t o S ' i f i o i p o v t o u T c t K a v T o v t a v v o u i t ~
[jutrav yjuffof nv «.-rtipàoi. (Sous Jean-Ducas les deux
tiers du poids des aureus étaient d’or fin).
THEODORUS - VATATZES |
Surnommé D^cas- L ascaris , e t connu sous le nom d e T héodore I I I .
Théodore, fils de Jean-Ducas-Vatatzes et d’Irene-
Lascarina, prit ce même nom de Lascaris, à cause
de son origine maternelle. Il était né dans l’année
même de l’avènement de son père au trône de
Nicée, et avait par suite trente-trois ans, lorsqu’il
lui succéda en 1255 ; il fut couronné le jour de
noël. Ce prince mourut au mois d’août de 1 année
125g, après un règne de trois ans et dix mois.
Peu" de temps avant sa mort, Théodore-Vatatzes
avait pris l’habit monacal.
Du vivant même de son père, il épousa Helene,
fille d’Asan, roi des Bulgares, dont la main avait été
offerte à Baudouin I I , quelque temps auparavant ;
cette princesse mourut avant son époux, après lui
avoir donné un fils nommé Jean et cinq filles.
Il ne peut donc exister de monnaies de ce règne,
que de Théodore seul.
1255 à 1259.
THEODORE-VATATZES SRU1.
L’empereur Jean-Vatatzes, ayant signé de prédilection
son nom a x x c t f sur les monnaies qu il fit
frapper, il paraît tout-à-fait raisonnable d’admettre
que son fils Théodore n’aura pas renoncé à ce nom,
bien qu’il ait pu montrer de la prédilection pour
le nom de Lascaris, qu’il avait le droit de porter
à cause de son origine maternelle, et qu’il devait
tenir à honneur de signer, comme petit-fils du fondateur
illustre de la dynastie nicéenne. Il y a donc
certitude que les monnaies de Theodore-Vatatzes
ont pu présenter les deux noms de famille Ducas
et Lascaris.
Le Bon Marchant (lettre xxiv) a parfaitement développé
les raisons de ce fait historique, et en a conclu
que la monnaie concave d’argent, communiquée à
Eckhel par feu M. Cousinery, et dont lui-même possédait
un magnifique exemplaire, était de Théodore