IRENE,
Surnommée l1 A th é n ie n n e .
L’impératrice Irene, originaire d Athènes , épousa
Léon - Chazare, le 10 décembre 769, et reçut le
diadème le jour même de son mariage. Après la
mort de son époux, arrivée en 780 , elle administra
comme régente, et l’espace de dix années, les affaires
de l’empire.
Son fils Constantin, ayant atteint sa majorité,
prétendit se soustraire à une tutelle qu’il supportait
impatiemment ; il écarta sa mère du gouvernement et
demeura seul maître de l’autorité suprême. En 797»
Irene parvenue à ressaisir les rênes de l’état, chassa
du trône son fils Constantin, et eut la barbarie de
lui faire crever les yeux, pour s’assurer la possession
de la couronne.
Pendant cinq années, Irene demeura seule à la tête
de l’empire ; ce fut pendant ces années de puissance,
que l’empereur Charlemagne lui fit demander sa main.
Irene détournée de cet hymen par 1 eunuque Aetius,
son conseiller intime, renvoya 1 ambassadeur franc
avec un refus ; ‘mais peu de temps après le départ
de celui-ci, en 802, Nicephore-Logothète s’empara
de la personne d’Irene, la dépouilla de la pourpre,
pour s’en revêtir lui-même, et la relégua d’abord
dans l’île de Proté, puis à Lesbos, où elle mourut
le 9 août 8o3 .
Il peut donc exister des monnaies des séries suivantes
:
De 769 à 780, Irene et son époux leon-Chazare,
780 à 790, Irene et son fils Constantin,
797 à 802, Irene seule.
Les deux premières de ces séries, ayant été déjà
étudiées plus haut (page i 65) , il ne nous reste à
parler actuellement que des monnaies de la troisième
espèce.
797 à 802.
I R E N E S E U L E .
On ne connaît jusqu’ici d’Irene seule, que des
sous d’or qui donnent le premier exemple du singulier
usage de reproduire exactement, au revers,
l’effigie qui se remarque au droit. Ces pièces offrent
donc, des deux côtés, le buste d’Irene vu de face,
avec la couronne radiée qui lui est propre, portant,
de la main droite, le globe crucigère, et de la gauche,
une longue croix. Les légendes sont — EiRinh bAsi-
iissh x ou 0 — et au revers — KiRinh bAsiussb. —
(cab. du roi).
Nous verrons cet usage se renouveler sous les
règnes de Michel-le-Bègue, et de Théophile.
NICEPHORUS ( f l a v i ü s ) ,
Surnommé L o g o t h è t a , et connu sous le nom de N ic e p h o r e Ier.
STAURACIUS ( f l a v i ü s ) .
Nicephore, issu d’une famille patricienne de Se-
leucie, avait reçu le surnom de Logothète à cause de
son emploi d’interprète général de l’empire ; il était
en outre grand trésorier de l’état, lorsqu’il souleva
le peuple contre Irene l’Athénienne, parvint à la
renverser du trône, et à s’y mettre à sa place. Il