969 à 975.
JEAN - ZIMISCES SEUL.
On n’a donné jusqu’ici, à Jean-Zimiscès , qu’une
seule monnaie qui porte le nom de ce prince, et
qui, d’ailleurs , ne présente aucune incertitude
d’attribution ; c’est une rare pièce d’argent offrant
le type que nous avons signalé sous Romain-Laca-*
pêne et Nicephore-Focas. Au droit, on lit en inscription
dans le champ qui est entouré d un triple
cercle j- iaAnn En x<» avtocrat EVSEb bASiiEvs RomAi<
m. — au revers, on lit — ihsvs xristvs niCA.
autour d’une croix ornée, portant àu centre un
médaillon avec le buste de Jean-Zimiscès, désigné
par les quatre lettres i®An, le tout encore enveloppé
d’un triple cercle. Il est inutile de faire ressortir
l’analogie de style qui existe entre cette monnaie
et celle que j ’ai décrite plus haut; la présence,
sur l’une et sur l’autre, des trois cercles du contour,
tenant lieu de grenetis, est,, à mon avis, un indice
assuré de contemporanéité.
Je dois à l’obligeance de M. Rollin la description
d’une monnaie d’argent anonyme, encore inédite, et
qui me semble appartenir à Jean-Zimiscès. Au droit
on voit la vierge tenant l’enfant Jésus et entourée
du commencement d’inscription — i ïapqene s o i
n o a t a in e — au revers se continue la légende du
droit, de la manière suivante — o s HAniSE nANTA
KATOP0OI. — (c’est-à-dire mère de Dieu, pleine
de louanges, celui qui a mis sa confiance en toi,
réussit dans tous ses desseins). De ce côté paraît un
empereur debout, tenant de la main gauche un
globe surmonté d’une double croix, et de la droite
une longue double croix. Il est impossible de n’être
pas frappé de la similitude de cette belle monnaie
avec celle que j ’ai décrite en parlant de Zimiscès,
Basile et Constantin. Ce sont évidemment deux pièces
qui se classent l’une par l’autre et sans grande incertitude
, au règne du pieux Jean-Zimiscès.
Je propose encore de restituer au même prince, une
pièce d’or, décrite au nom de Romain-Diogène,
par M. Mionnet. Au droit on lit — ©eotoc boh©
la desp. — autour de l’effigie impériale, tenant une
longue double croix et couronnée par la vierge ; une
main céleste paraît au-dessus delà tête de l’empereur;
au revers, on voit le buste nimbé du Christ avec
la lé g e n d e 1- ihs xis rex REGnAmrvm. — Cette
pièce sur laquelle on ne peut lire que le nom ia et
non Va , est donc d’un Jean , et comme, à cause de
son style, elle ne saurait appartenir à Jean-Comnène,
force est de la restituer à Jean-Zimiscès. D’ailleurs
une forte preuve milite en faveur de cette attribution ;
c’est l’existence de monnaies de Nicephore-Focas
complètement semblables, à la légende près. Sous
Nicephore-Botaniate et Jean-Comnène, les espèces
d’or furent concaves ; cela n’a pas lieu ic i, la pièce
estdo ne bien de Jean-Zimiscès.
Incertaines de J ean- Z imiscès. — Sous ce nom
général, on a, dephis long-temps, rassemblé bon
nombre de monnaies byzantines de cuivre, qui
offrant des énigmes à deviner pour arriver à leur
classification, ont découragé la plupart des savans qui
les ont étudiées ; ceux-ci, par suite, se sont bornés
à réunir en un même groupe une foule de pièces