parler des pièces qui appartiennent sans contestation
à Maurice, et qui ont été fabriquées dans les ateliers
de l’empire.
Les sous d’or offrent le buste de face de Maurice,
tenant le globe crucigère ; la légende est — dn
maurici TB PP A. — L ’exemplaire que j ’ai sous les
yeux, a sa légende terminée par les trois lettres nib ;
au revers, paraît la victoire debout, tenant une
longue croix surmontée du monogramme du Christ,
et un globe crucigère ; la légende est — Victoria
augg ib. conob. — (cab. Soleirol).
Les tiers de sou portent l’effigie impériale de profil,
avec la légende — dn maurc tib pp au revers,
est la victoire debout et de face, tenant une couronne
et le globe crucigère; la légende est — Victoria
AUGUSTORUM. CONOB.
Quelques triens ont, au revers, une croix avec la
légende — v ic to r mauri aug.
M. Mionnet (t. n , p. 4 27)> cite un triens ana-
logue, avec la légende — victor tiberi aug. — Enfin
d autres triens ne portent , au revers, qu’une croix
sur des degrés et dans une couronne.
Les monnaies d’argent de Maurice, sont fort rares.
M. Mionnet en cite trois différentes. La première,
extraite du cabinet de feu M. Gosselin, porte, au
revers, la légende— sazus mîjndi— autour d’une croix
placée dans une couronne de perles. La deuxième,
décrite par Tanini, a la légende — virtus romano-
rum — autour de Rome assise, tenant un globe et
la haste; à l’exergue, mdps; ce différent indique
l’atelier monétaire de Milan. Enfin, la dernière
porte, comme certains tiers de sou d’or, une croix
sur des degrés dans une couronne, et accostée des
lettres a et « (cab. Soleirol).
Pour décrire les monnaies de cuivre de Maurice
Tibere, je les grouperai par atelier monétaire, ainsi
que je l’ai fait pour les règnes précédens.
Constantinopie. — Les monnaies de grand module
présentent, au revers, l’indice M, la date et le
différent monétaire. Les pièces de la première année
portent, au droit, la légende - dn tiber maur pp aug. -
dès la troisième, les noms étaient intervertis, et la
légende était — dn maurc tiber pp aug. — l’effigie
impériale est toujours casquée et de face.
Les pièces de moyen module, c’est-à-dire marquées
de l’indice monétaire k , sont beaucoup plus petites
que les analogues des règnes précédens ; l’effigie
y est de face ; au revers, parait l’indice monétaire
k , avec la date; à l’exergue, est le différent de
Constantinopleécritcon ou K&N(cab. Soleirol). Jen’ai
vu que deux exemplaires de cette dernière espèce;
ils sont de l’année x. Le différent k®n , écrit en
caractères grecs, me porte à croire que ces jolies
monnaies ont été frappées plutôt à Constantia de
Chypre, qu’à Constantinople. D’autres pièces, de
petit module, portent l’indice i surmonté d’une croix
et accosté de deux étoiles ; à l’exergue, le différent
ordinaire con.
T heoupolis . — Les premières monnaies de grand
module portent, au revers, la lettre cursive m, pour
indice monétaire ; l’effigie impériale y est de face,
ornée du diadème, et jamais casquée. Déjà, dans
1 année x i , Ym cursive était remplacée par I’m majuscule
latine.