conviennent, Lien qu’elles doivent nécessairement
exister, puisque ses deux prédécesseurs n’ont pas
manqué d’en faire frapper.
On connaît de rares petites pièces de cuivre cisaillées
, offrant au droit le buste d’un empereur tenant
un nartex et le globe crucigère ; sa robe est à carreaux
ornée de perles; la légende est — + i*.. abc. —
au revers est placé le buste nimbé de saint Demetrius,
portant une lance et un bouclier ; à droite et à gauche
on lit en caractères superposés et liés — o ahmhtpi.
Cette effigie de saint Demetrius nous ramène à
Thessalonique, où , sans doute, les monnaies l’offrirent
pour la première fois, et dans ce cas, rien
n empêcherait de donner la pièce en question, à
Jean-l’Ange, dernier empereur de Thessalonique.
Du reste, l’effigie tout en paraissant jeune , porte
cependant une barbe bien marquée.
Je trouve à cette monnaie une très-grande ressemblance
avec celle que Pellerin a décrite (Mél., t. r,
p. 222), et que M. Mionnet, d’après lu i, cite avec
un point de doute (p. 471), au nom de Constantin,
fils de Leon-Chazare et d’Irene l’Athénienne ; une
pareille classification n’est pas admissible, et je ne
m arrêterai pas à la combattre. On pourrait peut-
etre vouloir restituer cette pièce à Jean - Ducâs-
Yatatzes, qui, devenu maître de Thessalonique, a
bien pu faire figurer sur ses monnaies l’effigie de
saint Demetrius ; mais je me hâte de faire observer
que ni la physionomie, ni les ornemens de tête
du prince qui paraît ici, ne se rapportent à ce que
1 on voit sur les espèces d’attribution certaine de
Jean - Ducas -Yatatzes.
Resterait encore à prouver que la pièce ne peut
être de Jean-Comnène. La seule raison que je puisse
donner pour motiver l’exclusion de ce prince, est
précisément la présence du type de saint Demetrius,
qui n’a paru que long-temps après lui sur les monnaies
impériales byzantines.