164 CONSTANTIN,
mais sous la tutelle de sa mère. Lorsqu’il eut atteint
sa majorité, Constantin prétendit s’affranchir de
cette tutelle ; Irene fut donc écartée de l’administration
des affaires, et, à partir d’octobre 790, tout
se fit dans l’empire au seul nom de Constantin.
Ce prince conserva, pendant quelques années,
l’autorité souveraine, et fit souvent maudire sa
jeunesse et son inexpérience. Au mois d’août 797,
sa paère Irene, qui était parvenue à ressaisir le
premier rang, crut s’affermir sur le trône en faisant
crever les yeux à Constantin, qui mourut peu de
temps après. Constantin et sa mère firent rétablir
le culte des images, au concile assemblé par leurs
soins à Nicée, en 787.
Irene avait fait demander, pour son fils, la main
de Rotrude, fille de Charlemagne ; mais, craignant
bientôt que cette alliance ne rendît trop grande la
puissance de Constantin, elle le força, en 788,
d’épouser une arménienne nommée Maria, qui lui
donna une fille du nom d’Euphrosine.
Constantin (en janvier 795), ayant répudié Maria,
épousa Theodata, suivante de sa première femme,
et la fit couronner au mois d’août de la même année.
Il en eut un fils nommé Léon, qui, né en octobre
796, mourut le i er mai 797.
Il peut donc exister des monnaies des séries
suivantes :
Do 770 à 780, Leon-Chazare et Constantin, avec ou sans sa mère Irene,
780 à 7 90, Constantin et Irene, régente ,
790 à 797, Constantin seul,
7-88 à 7 91, Constantin et Maria,
795 à 7 9 7 , Constantin et Theodata.
776 à 780.
LEON - CHAZARE ET CONSTANTIN AVEC OU SANS IRENE.
J’ai dit plus haut tout ce que j ’avais à dire sur
les monnaies qui rentrent dans ces deux séries.
780 à 790.
CONSTANTIN ET IRENE RIJGENTE.
On connaît de superbes pièces d’or qui représentent
le jeune Constantin et sa mère Irene l’Athénienne.
Ces pièces, mal interprétées par le baron
Marchant, par suite de l’altération des légendes,
ont été, pour moi, le sujet d’une notice particulière
(Obs. num. n° 1), et le nom d’Irene s’y lisant très-
nettement , il ne peut rester aucun doute sur leur
attribution. Ces rares monnaies ont certainement
été frappées avant 787, année du rétablissement du
culte des images. Elles portent tous les caractères
des monnaies des princes iconoclastes, descendans
de Léon l’Isaurien ; c’est-à-dire qu’au revers paraissent
les ancêtres de Constantin. Au droit, on
lit — s mini Avr' mi a — autour des deux bustes
de face de Constantin et d’Irene sa mère ; le premier
tient un globe crucigère, et Irene, revêtue d’une
robe à carreaux ornée de perles, tient aussi le globe
crucigère et une longue croix ; au revers, on voit
trois effigies impériales assises, toutes trois avec de
la barbe et. les mêmes attributs ; on l i t , à la gauche
de la première , côns, à droite et au-dessus de la
deuxième, la conjonction s, et enfin, à la droite
de la troisième, on aperçoit des lettres indéterminées, •
formant peut-être le nom iE»n, qui serait alors