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entoure les deux bustes de face de Constant II avec
une barbe très-forte, et de son fils Pogonat imberbe
ou avec une barbe naissante ; au revers, on lit
— Vic to r ia august . conob. — autour des effigies en
pied d’Heraclius et de Tibere, tenant chacun un globe
crucigère, et séparés par une longue croix poten-
cée, placée sur des degrés ; la légende du droit est
évidemment au pluriel, parce que le nom de Constantin
est commun aux deux princes qui y sont
représentés.
D’autres pièces d’or de très-petit module, mais
fort épaisses, portent, au droit, les deux mêmes
effigies de Constant II et de son fils, avec la légende
— . . . constant. . . . — au revers, paraissent, sans
légendes, les bustes d’Heraclius et de Tibere, séparés
par une croix sur des degrés (cab. Soleirol).
Des monnaies d’argent, de grand module, offrent
au droit, les bustes de face de Constant II et de
Pogonat, et au revers, Heracliijs et Tibere, debout,
tenant chacun le globe crucigère, et séparés par une
croix portée sur un globe et trois degrés; la légende
de ce revers est — deus adju ta romanis. — (cab.
Soleirol).
Enfin, Eckhel et Banduri, et d’après eux M. Mion-
net (pag. 44^) citent des pièces d’or et d’argent
offrant, au droit, le buste de face de Constant II
avec la légende — Vic tor ia augu ®. — et au revers,
les trois frères Constantin - Pogonat, Heraclius et
Tibere, debout et tenant chacun un globe crucigère ;
à l’exergue, conob. La présence de cette légende
Vic to r ia augu ©. autour de l’effigie principale, est
assez singulière, et semblerait presque indiquer
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que ce côté de la monnaie est le revers ; dans ce
cas, elle aurait été frappée immédiatement après
la mort de Constant II, et lorsque ses trois fils se
partageaient les honneurs et la puissance.
Les monnaies de cuivre sont de types assez variés,
et le plus grand nombre a été frappé en Sicile, à
Rome et à Carthage.
S ic il e . — Sur les pièces siciliennes, Constant paraît,
au droit, en habit militaire, ayant à sa gauche
son fils Pogonat en manteau impérial ; au revers,
on voit avec le même costume, Heraclius et Tibere ;
entre eux, est placé l’indice monétaire m surmonté
du monogramme | ; au - dessous, a 1 exergue, on
lit le différent sc l .
r ome. — Au droit des monnaies frappées à Rome,
les deux bustes diadémés de Constant II et de son
fils, ont entre eux une petite croix ; au revers, les
deux bustes, également diadémés, d’Heraclius et
de Tibere, sont séparés par l’indice x x , composé
de deux x superposés et surmonté d’une croix; à
l’exergue, rom.
C arthage. — Les pièces carthaginoises offrent
absolument le même type que les pièces siciliennes,
mais elles sont d’une fabrique extrêmement grossière
; de plus, l’indice M, qu’elles portent, n est pas
séparé, par une barre, du différent k t g .
R avenne. — Je possède une rare monnaie, malheureusement
fort usée, qui présente, au droit,
le buste de Constant II avec une barbe énorme,
et celui de Constantin - Pogonat ; au-dessus deux
est placée une petite croix et la légende est dn
const. . . . . — au revers, on voit l’indice m représenté