134 THEODOSE-ADRAMYTENE.
THEODOSIUS,
S u rn om m é A d r am y te n u s , e t c o n n u s o u s le n om d e T h e o d o s e III.
Theodose était né d’une famille obscure, à Adra-
mytium en Mysie; il fut surnommé Adramytenus,
du nom de sa ville natale. Il exerçait le modeste
emploi de receveur des contributions dans son pays,
lorsqu’en 7 15 , l’armée révoltée dans l’île de Rhodes,
lui conféra, malgré lui, le titre d’empereur;
en 716, Anastase ayant abdiqué, Theodose se trouva
seul maître de l’empire. Bientôt cependant se sentant
incapable de faire face à la guerre que les
Sarrazins venaient de lui déclarer, il renonça de
lui-même à ses hautes dignités, et céda le trône à
Léon l’Isaurien. Après son abdication, il se retira
en 717, à Ephèse, où il embrassa l’état ecclésiastique.
Il en est des monnaies de Theodose, comme de
celles de Filepicus et d’Anastase ; c’est-à-dire qu’elles
sont rares, en raison du peu de temps que ce prince
à passé sur le trône. Ces monnaies sont toutes d’or,
à l’exception d’une seule.
Le buste de l’empereur y paraît de face, avec
un diadème orné d’une croix ; il porte un globe
crucigère de la main droite, un volume ou rouleau
de la main gauche, et il est accompagné de la légende
— dn THEODOsixjs aug ou mul a. — Quant au revers,
il est le même que celui de toutes les pièces d’or
de cette époque, et présente une croix sur des dëgrés
avec la légende — Victoria aug. — (cab. du roi).
On attribue à ce prince, une petite monnaie
d’argent, offrant au droit la légende — dn teodosius
pp au. — et le buste de l’empereur avec un diadème
orné de perles et le paludamentum ; le revers
sans légende, présente deux bustes de face, que l’on
suppose ceux du fils et de la femme de Theodose;
entre eux est une croix, de chaque côté du champ,
une croix plus petite, et à l’exergue le mot indéterminé
acti ou plutôt agti pour augusti (M. Mionnet
1 . 11, p. 457, cab. de feu M. Gosselin). Les noms de
ces deux personnages du revers, sont complètement
inconnus, et aucun historien n’en a fait mention.
M. le Dr Grote (deuxième année, pl. xm, fig. 169),
attribue à Theodose-Adramytène, un quinaire d’argent
extrait du cabinet de M. Falbe, et sur lequel
on lit au droit — dosius pp a. — autour d’un
buste de face; au revers, on voit dans un grenetis
enveloppé d’une couronne de myrthe, les, deux
lettres s u , surmontées d’une croix, et au-dessous
deux c.
L ’analogie de cette pièce avec les monnaies des
rois vandales de Cartbage, est frappante, et laisse
soupçonner une origine assez rapprochée. Peut-être
la légende de tête a-t-elle été mal lue.
LEO (flavius),
N om m e d ’ a b o r d C onon , s u rn om m é I saurus, e t c o n n u so u s le n om
d e L éon I I I .
Léon, né d’une famille obscure d’Isaurie, vit
commencer sa fortune sous Justinien-Rhinotmète.
Revêtu par ce prince de la charge de spathaire,
il fut, plus tard, placé par l’empereur Artemius-
Anastase, à la tête de l’armée que celui-ci envoya