qui offrent les effigies associées de Justinien-Rhinot-
mète et de son fils Tibere.
Les sous d’or portent la légende — d n j u s t i n i a n ü s
e t t i b e r i u s p p a . — autour des bustes de face de
Justinien et de son fils, tenant ensemble une croix;
au revers on voit le buste du Christ, adossé à une
croix et tenant le livre des évangiles ; la légende
est, comme sur les pièces de Justinien seul — d n
IHS CHRISTUS REX REGNANTIUM.
Les autres monnaies de cette série sont en cuivre
et de petit module ; M. Mionnet (p. 45o) , en décrit
deux qui ne diffèrent que par l’indice monétaire m
o u k ; au droit on lit — d n j u s t i n i a n ü s e t t i b e r i u s
p . — autour des bustes de Justinien et de son fils,
séparés par une double croix placée sur un globe
inscrit du mot p a x ; au revers, l’indice monétaire
est surmonté d’une croix ; à droite et à gauche on
lit la date a n n x x , et au-dessous de l’indice paraît
le numéro a de l’atelier, mais sans différent de
ville.
Je possède un exemplaire de ces monnaies, offrant
le même type, mais sur le flan duquel la légende
de face n’a pas porté ; au revers l’indice est m , et
le chiffre de l’atelier r ; la date est ainsi écrite
a n n o x x v , et l’exergue porte bien le différent de
Constantinople.
J’ai déjà parlé du désaccord qui se présente entre
la lecture de cette date et de celles données par
M. Mionnet. Ce qui me prouve encore que les deux’
pièces décrites par cet auteur, étaient incomplètes
ou défectueuses, c’est d’abord l’absence du différent
qui ne manque jamais lorsque la pièce porte un
LEONCE. 125
numéro d’atelier, et qui par conséquent devrait se
lire ici ; ensuite la transcription incomplète du mot
a n n o qui ne se trouve pas, d’ordinaire, tronqué sur
les pièces émises dans la capitale de l’empire.
Années x x r à x x x i, 705 à 712.
JUSTINIEN ET THEODORA SEULE, OU AVEC TIBERE.
Jusqu’ici l’on ne connaît point de monnaies qui
présentent l’effigie de l’impératrice Theodora. L’existence
des deux séries numismatiques que concerne
le présent paragraphe, est donc encore complètement
problématique.
LEONTIUS,
Connu sous l e nom d e L eonce I I.
Issu d’une famille patricienne , Leonce devint
d’abord général des armées , puis fut nommé gouverneur
de la Grèce. Le peuple exaspéré par la
cruauté de Justinien, résolut de se débarrasser de
son tyran, et fit choix de Leonce auquel il décerna
la pourpre. Cédant à ces offres brillantes, Leonce
vint à Constantinople, se rendit maître de Justinien,
le fit mutiler et l’exila à Kberson dans l’année 6g5.
Trois ans après, Tibere-Absimare profitant de la
défaveur qu’avaient jeté'sur le nom de Leonce, les
succès toujours croissans des Sarrazins, se souleva
contré lui, le renversa du trône à son tour, et
après lui avoir infligé la même mutilation qu’avait
subie Justinien, l’enferma dans un cloître. Cet asyle