septembre g63 , à épouser Nicephore - Focas , qui
venait de se faire proclamer empereur par l’armée.
Nicephore périt bientôt victime des intrigues de
Theophanon, qui le fit assassiner , en 969, par Jean-
Zimiscès. Celui-ci s’étant alors emparé de la couronne,
exila Theophanon dans l’île de Proté. Mais lors-
qu’en 975, Jean-Zimiscès eut, en mourant, laissé
le trône à Basile et à Constantin, fils de Romain le
jeune, ces princes rappelèrent auprès d’eux leur
mère Theophanon. A partir de ce moment, l’histoire
ne fait plus mention de cette femme ambitieuse,
qui mourut à une époque indéterminée.
Il peut donc exister des monnaies des séries suivantes
:
Du 15 mars au 16 août 963, Theophanon seule,
Même époque, Theophanon et ses deux fils, Basile et
Constantin.
De mars en août 963.
THEOPHANON SEULE.
Banduri le premier a décrit une singulière pièce
de cuivre , que les ouvrages d’Eckhel et de M. Mionnet
, ont citée d’après lui. Elle porte au droit la légende
— ©eoiAn a tjso y . (pour avyovaTn) — autour de
l’effigie de Theophanon, tenant de la main droite
un sceptre, et de la main gauche le globe crucigère ;
au revers paraît l’effigie de la vierge, accompagnée
de la légende — ©eotoc comosa.
Cette monnaie est tout au moins extraordinaire ,
et pour plusieurs raisons. Theophanon en effet n a
jamais été que régente, et non maîtresse de l’empire ;
comment concevoir alors l’absence des noms de ses
fils Basile et Constantin ? L’emploi du <i> au lieu de
la lettre f , avait, à très-juste titre, déjà semblé
au savant Eckhel, une espèce d’anachronisme. Enfin
ce revers de la vierge chevelue ( Sîotokoî nopoira.'),
paraît ici pour la première et la dernière fois. Cette
monnaie bizarre ne se retrouvant nulle part que je
sache , je me crois permis de douter de son existence,
jusqu’à plus ample informé. C’est là, très-probablement
, une de ces monnaies sorties du cerveau d’un
Goltzius ou d’un Strada, bien qu’elle ait été publiée
par le docte Banduri.
Je ferai observer, que la valeur attribuée à cette
pièce par M. Mionnet, ne me paraît pas en rapport
avec sa rareté, en admettant toutefois qu’elle soit
authentique et d’attribution certaine ; personne
n’hésiterait à la payer quatre et cinq fois plus cher.
Il y a donc nécessairement une erreur typography-
que dans- le degré de rareté qui lui est assigné,
degré qui ne saurait être le quatrième, puisque la
monnaie, toujours en admettant sa réalité, serait
unique, et que toutes les descriptions qu’on en a
données jusqu’ici, se rapportent à un seul et même
exemplaire.
963.
THEOPHANON ET SES F IL S , BASILE ET CONSTANTIN.
Si je me suis permis de révoquer en doute l’existence
de la monnaie attribuée par les auteurs à
Theophanon , je suis par compensation, tout disposé
à admettre celle des monnaies frappées par cette
princesse, en commun avec ses deux fils. Il est très