et le fit consacrer archevêque d’Ephèse. J ’ai déjà
dit plus haut, qu’Alexis-Comnène relégua Marie et
son fils Constantin-Porphyrogenète dans le palais
de Mangane , lorsqu’il renversa l’usurpateur Bo-
taniate.
Il peut donc exister des monnaies des séries
suivantes :
De 1078 à 1081, Nicephore-Botaniate seul,
1078 » Nicephore et Verdena,
1079 à 1081, Nicephore et Marie,
1078 à 1081.
NICEPHORE-BOTANIATE SEUL.
Les monnaies d’or concaves de Nicephore-Botaniate,
ont été publiées, pour la première fois, par le
savant Ducange ; elles sont d’une attribution tout-à-
fait certaine. Au droit on lit — nikhîor» AEsnora
Ta botaniathï. — mais les mots de cette légende
sont abrégés de différentes manières et constituent
seulement plusieurs variétés de coin. L’empereur
debout sur un coussin, tient de la main droite un
nartex , dont la hampe est croisée à sa partie
inférieure par un x ; de la main gauche il porte le
globe crucigère ; au revers paraît le Christ assis, la
main droite levée ; à droite et à gauche ïc xc.
Je possède un exemplaire de cette monnaie, d’un
or tellement pâle, qu’il semble presque être d’argent
pur. La légende du droit est tout-à-fait incorrecte
et porte — .ik h AEcn Ta, m. — le reste est illisible;
tout d’ailleurs, quant au type, est conforme aux
monnaies ordinaires de Nicephore-Botaniate.
Une soperbe pièce d’or concave, encore inédite,
offre au droit l’empereur en buste, tenant une croix
et le globe crucigère, avec la légende J- nikh<j>
a e w i t . — au revers paraît le buste nimbé du Christ,
et à ses côtés ïc XC. (cab Soleirol).
Le Bon Marchant a le premier restitué à ce prince
des monnaies de cuivre, présentant au droit le Christ
à mi-corps, ayant à droite et à gauche une étoile et
les mots ïc xc ; au revers on voit une croix, ayant
au centre une grosse étoile entourée d’un triple rang
de perles, et portant un globule à chaque extrémité
de ses branches ; cette croix est cantonnée des
quatre lettres c « n a , que le Bon Marchant a traduites
par Cravpi $vi\a,aat ass'toti) , et dont la première
me semble mieux indiquer les mots Ca>7êj ou
C Vf n, suivant qu’on la considère comme représentant
les consonnes sigma ou cappa.
L’attribution de ces monnaies à Nicephore , est
rendue tout-à-fait plausible par la présence de l’initiale
n , qui ne peut convenir qu’à lui seul ou à Nicolas-
Kanabé , dont je parlerai plus loin. Comme celui-ci
fut renversé du trône presqu’aussitôt qu’il y fut
monté, il est peu présumable qu’un règne aussi
court que le sien, ait vu frapper des monnaies en
nombre assez grand pour qu’on en retrouve dans
toutes les suites byzantines. Toutefois l’exemple des
monnaies si nombreuses du tyran Marius, assassiné
le troisième jour de son élévation à l’empire, ne
permet pas de tirer de là un argument invincible.
Mais observons que les types des pièces en question,
sont tout-à-fait en harmonie avec ceux des pièces
de cuivre de Romain-Diogène et d’Alexis-Comnène,