à ce prince. J'en possède un exemplaire sur lequel
je crois voir dans la partie de la légende qui est
à droite du flan , les lettres k » m n , mais cette
lecture est probablement vicieuse, parce que jamais
le nom KnyautSÎ ne s’est écrit par »; les deux
premières lettres ne sont pas douteuses comme la
troisième, qui est peut ? être une N, et dans ce cas,
nous trouverions ici la syllabe initiale du nom de
Constantin-Porphyrogenète. Malheureusement tout
ceci est purement hypothétique et demande 1 appui
de nouveaux faits.
Quoi qu’il en soit, il peut se trouver des monnaies
d’Alexis-Comnène et de Constantin-Porphyrogenète,
et il me suffit d’avoir signalé leur existence possible.
Si quelque jour on les reconnaît avec certitude,
on y verra, sans aucun doute, une effigie barbue
et un visage allongé à l’empereur Alexis , tandis
que Constantin y paraîtra avec une physionomie
plus jeune et une barbe moins caractérisée.
1083 à 1118.
ALEXIS ET ANNE-COMNÈNE.
Alexis ayant accordé a sa fille les honneurs d un
couronnement solennel, on pourrait supposer qu il fut
émis des monnaies offrant l’effigie de cette princesse ;
mais jusqu’ici l’on n’a découvert aucun monument
numismatique de ce genre. Il est à présumer cependant,
qu’Anne-Comnène n’eût pas manqué de citer
ce fait dans son Alexiade, s’il eût existé ; son silence à
cet égard, donne à penser qu’elle n’a jamais participé
aux honneurs monétaires.
f
1092 à 1118.
ALEXIS ET JEAN-COMNÈNE.
En 1092 Jean fut admis par son père, au rang des
augustes et couronné solennellement, lorsqu’il n’était
encore âgé que de quatre ans. De 1092 à 1 1 18 ,
il s’est écoulé vingt-six ans, et pendant ce laps
de temps, Jean-Comnène a eu droit aux honneurs
monétaires, en société avec l’empereur Alexis. Ce
jeune prince ayant atteint trente ans au moment de
la mort de son père, doit paraître sur les monnaies
avec la taille d’un homme fait; jusqu’ici l’on n’a
reconnu aucun monument de cette série.
Parmi les pièces à deux effigies, dont j ’ai déjà
parlé plus haut au sujet de Cônstantin-Porphyro-
genète, il s’en est rencontré une que je possède
et que la parfaite conservation du commencement
de la légende de droite, classe nécessairement à un
Alexis et à un autre prince nommé Jean. Maintenant
l’attribution de cette monnaie entraîne-t-elle
l’attribution de toutes celles de types semblables et
dont les légendes sont illisibles ? c'est ce que je n’ose
conclure.
Voici la description de cette curieuse monnaie.
Au droit, paraissent deux figures impériales vêtues
de robes ornées de perlés , tenant ensemble le globe
crucigère, et portant chacune, de l’autre main,
un nartex appuyé à l’épaule ; l’effigie de droite a
là tête nimbée ; toutes deux sont barbues, et celle
de gauche, c’est-à-dire d’Alexis, a la tête allongée
d’Alexis-Comnène. La portion de légende conservée
est fort nette et se lit — » kr&m. — qui se com