M. Mionnet a cité cette pièce d’après Eckhel, et
y a joint un second exemplaire d’un diamètre beaucoup
plus petit.
En résumé, les monnaies de Basile et Constantin,
n’ont pas été jusqu’ici convenablement étudiées. Elles
ne demandent qu’à l’être avec un peu d’attention pour
être distribuées, avec la certitude la plus complète,
aux princes qui les ont fait frapper.
On serait en droit de s’étonner du manque absolu
d’espèces de cuivre, frappées au nom de Basile et
de Constantin, si l’on ne devait nécessairement
admettre que ces deux princes, collègues et successeurs
immédiats de Jean-Zimiscès, ont adopté le
système monétaire établi par cet empereur. Tout
porte donc à croire que, pendant les cinquante
années de leur règne commun, les fils de Romain
le jeune ont fait fabriquer une très-grande quantité
de ces pièces de cuivre, dont Scylitzes a donné la
description, en attribuant leur introduction à Jean-
Zimiscès. Il serait étrange, en effet, que le règne
de Zimiscès , qui n’a duré que de 969 à 975, eût
produit, à lui seul, cette énorme quantité de pièces
toutes semblables de types, mais différentes de poids
et de taille, que l’on rencontre dans les suites byzantines.
Ces dissemblances de poids sont dés indices
certains d’émissions opérées à des époques différentes,
et je ne crois pas me tromper, en assurant que le
plus grand nombre des pièces en question appartient
réellement à Basile et à Constantin ; quant
à les discerner, il faut n’y pas prétendre, et penser
qu’il sera toujours impossible de le faire.
975 à 102S. •
BASILE SEUL.
Après avoir parlé des monnaies émises par Nice-
phore-Focas et Basile, Eckhel ajoute: reliqui ejus
numi perpetuo fratrem Constantinum X I sociant.
Très-probablement cette assertion est exacte, et tout
porte à croire que les monnaies frappées au nom
de Basile, et depuis la mort de Jean-Zimiscès, ont
associé à son effigie celle de son frère Constantin.
En effet, on ne pourrait invoquer ici, en faveur
d’une jouissance séparée des droits monétaires, la
même raison qui a pu paraître plausible, lorsque les
collègues étaient d’une famille toute différente. Basile
et Constantin étant frères, et ayant constamment
régné sans désaccord et sans querelles, il est vraisemblable
que leurs monnaies ont toujours été signées
de leurs deux noms. Je ne pense donc pas que l’on
doive espérer rencontrer des monnaies de Basile-
Porphyrogenète seul, bien qu’une note de M. Mionnet
(t. n , p. 5o6) dise que toutes les pièces données
par lui à Basile le Macédonien, peuvent convenir
également à Basile-Porpbyrogenète.
CONSTANTINUS -PORPHYROGENITUS,
Connu sous le nom de C o n s ta n t in XI,
HELENA.
Constantin, second fils de Romain le jeune et
de Theophanon, naquit en 961. Nicephore - Focas,
lorsqu’il fut proclamé empereur, eut le plus grand
soin de 1 enfance de Constantin, et Zimiscès successeur
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