118 JUSTINIEN-RHINOTMETE.
Justinien rentré en possession de ses états, appela
près de lui Theodora et Tibere, et les fit couronner
publiquement en 7o5 ou 706.
Il peut donc exister des monnaies des séries suivantes
:
Années. l à iv, 681 à 685, Justinien et son père Pogonat,,
iv à xiv, 685 à 695, Justinien seul,
xxv à xxxi, 705 à 712, Justinien et Tibere,
xxv à xxxi, 705 à 712, Justinien et Theodora seule, ou avec
Tibere.
Occupons-nous actuellement des espèces frappées
par Justinien-Rhinotmète.
Années i à i f , 681 à 68S.
JUSTINIEN ET CONSTANTIN-POGONAT.
Nous avons dit plus haut, en parlant des monnaies
de Pogonat, qu’on n’en connaît aucune qui
offre son effigie en société avec celle de son fils.
Années i r à x i r , 685 ,à 695-
JUSTINIEN SEUL.
Les monnaies de cette série, bien que les plus
nombreuses de celles qu’on trouve au nom de Justinien
, sont néanmoins assez rares. Nous avons vu
que ce prince n’avait que seize ans, lorsque la mort
de Constantin - Pogonat le laissa seul maître de
Constantinople. Il doit donc exister une série de
monnaies, qui reproduisent les différens changemens
que l’âge a nécessairement apportés dans sa physionomie.
Justinien, sur ses monnaies, porte constamment
des ornemens de tête, qui le distinguent de ses prédécesseurs,
et qu’adopta son fils Tibere. Du reste
JUSTINIEN - RHINOTMETE. 119
comme son père Pogonat, Justinien laissa des cheveux
très ■longs tomber à droite et à gauche de
sa figure, en bouclés onduleuses. En revanche, il
renonça à l’habit militaire que ses aïeux avaient affectionné
, et presque toujours il parut ayant à la main
soit le globe crucigère, soit une longue croix.
Les sous d’or de Justinien-Rhinotmète, offrent
au droit le buste impérial de face, tenant le glohe
crucigère. La légende est — d n j u s t i n i a n u s p p . —
au revers on lit — V i c t o r i a a u g u s t o . c o n o b . — autour
d’une croix potencée, placée sur un globe et haussée
sur des degrés.
D’autres ont la légende — d n j u s t i n i a n u s m u l t u s
a u ou a u g . — autour du buste impérial de face,
tenant de la main droite une croix sur des degrés,
et de la gauche un médaillon surmonté d’une double
croix, et sur lequel on lit le mot p a x ; au revers
paraît le buste du Christ, adossé à une croix et
tenant le livre des évangiles ; il est accompagné de
la légende — d n ras eus r e x r e g n a n t i u m .
Ce même revers avec la légende — ih s u s c h r i s t u s
r e x r e g n a n t i u m .— paraît sur des sous d’or, présentant
au droit l’empereur debout, en robe impériale ,
tenant de la main droite une longue croix, placée
sur un globe ou sur des degrés , et de la main gauche
un rouleau. Celles sur lesquelles la croix est supportée
par des degrés, portent à l’exergue le différent c o n o b ;
les autres n’ont point d’exergue (cab. Soleirol).
Quant ’à la légende du droit elle est remarquable
par sa nouveauté, et ainsi conçue : — d n j u s t i n i a n u s
s e r v c h r i s t i . (servus Christi).
Les tiers de sou montrent au droit le buste impérial