Mai 866 à septembre 867.
BASILE ET MICHEL.
Les monumens de cette série ayant été étudiés
et décrits plus haut, il n’y a pas lieu d’en parler
de nouveau.
867 ou de 867 à 886.
BASILE SEUL.
C’est une question qui n’est pas facile à résoudre,
que celle de l’époque à laquelle ont été émises les
pièces à l’effigie seule de Basile le Macédonien. S i ,
d’un côté, les monnaies à effigie isolée sont plus
rares que les autres, ce qui tendrait à prouver qu’elles
n’ont été frappées qu’antérieurement au couronnement
de Constantin, d’un autre côté, les monnaies
à plusieurs effigies ne présentent pas à la fois celles
de tous les fils de Basile, qui jouissaient en commun
des honneurs impériaux; il se peut donc que la
présence des jeunes empereurs n’ait pas toujours
été obligatoire, et que la seule effigie de Basile ait
paru quelquefois sur les espèces courantes. Pour ma
part, je préfère admettre que ces pièces n’ont été
frappées qu’en 867. Quoi qu’il en soit, elles sont
incontestablement bien attribuées, et ne peuvent
appartenir à aucun autre prince ; voici leur description.
Il en existe d’or, d’argent et de cuivre; toutes
portent au droit, la légende — bAsmos bAsiiEvs.—
soit autour de l ’effigie assise de Basile, soit autour
de son buste de face, tenant une longue croix et
le globe crucigère (sur l ’or) ; au revers, l ’or offre
le buste du Christ avec la légende — ihs xps rex
REGnAnnuM. — sur l’argent et le cuivre on lit dans
le champ l’inscription — b a s ilio s En ©eo b a s iie v s
ROMEOn.
Ce type, qui paraît ici pour la première fois a
été certainement introduit sur les monnaies de cuivre
par Basile le Macédonien ; il s’est conservé sous
les règnes postérieurs, mais n’a pas été pourtant
continué après Constantin-Porphyrogenète. On voit
donc que cette inscription du champ du revers peut
servir à classer, avec confiance, beaucoup de monnaies
byzantines.
J’attribue à Basile le Macédonien une pièce de
cuivre, probablement frappée à Kherson, et portant
au droit un b, et au revers, une croix sur des degrés,
accostée de deux points ronds. Je ne connais qu’une
empreinte de cette monnaie, empreinte qui faisait
partie de la suite du B°n Marchant ; on verra qu’elle
a beaucoup d’analogie de style et de fabrique avec
plusieurs autres pièces, que je décrirai plus loin
et qui proviennent de la Crimée.
868 à 879.
BASILE ET CONSTANTIN.
Jusqu’ic i, les auteurs ont admis qu’il ne pouvait
y avoir de certitude dans l’attribution des monnaies
offrant deux effigies, accompagnées des noms Basile
et Constantin, parce que si Basile le Macédonien
a pris pour collègue son fils Constantin, Basile,
fils de Romain le jeune, et son frère Constantin,
ont également occupé simultanément le trône de
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