un spécimen incomplet, et depuis * par M. Mionnet
(p. 5 i9 ) ; c’est une pièce d’or concave; au droit
on lit — m ix e v a k ce KaNT. — autour d’Eudocie,
debout sur un coussin, tenant un sceptre de la
main droite, et placée entre ses fils Michel et Constantin
, portant chacun le globe crucigère ; le revers
est, comme de coutume, le Christ assis, avec la
légende — ihs xis r e c regnantiIim . — (cab. Soleirol).
1070 à 1071.
EUDOCIE AVEC UN SEUL DE SES F U S .
Il n’est pas vraisemblable qu’il existe des monnaies
de ce genre, puisque Michel et Constantin, tous
deux empereurs de droit et de fa it, étaient vivans
pendant la captivité de Romain-Diogène. On a cru
que les monnaies de cuivre de Constantin - Ducas
et d’Eudocie-Dalassène, étaient de cette princesse et
de soû fils Constantin-Porphjrogenète ; mais cette
réunion serait tellement inexplicable , ainsi que
l’exclusion de Michel, qui est demeuré le véritable
chef de l’empire, que cette raison seule doit faire
renoncer à l’hypothèse, que les monnaies en question
offrent l ’effigie du jeune Porphyrogenète, troisième
fils de Constantin-Ducas. Comme on le voit, tout
concourt à prouver que c’est bien réellement Constantin
Ducas lui-méme qui paraît sur ces pièces de
cuivre.
ROMANUS - DIOGENES,
Connu sous l e nom de R omain IV.
EUDOCIA-DALASSENA.
Le patrice Romain, fils du général Constantin-
Diogène, qui s’était rendu célèbre sous Basile-
Bulgaroctone, dans les guerres soutenues, de 1 o 15
à 1 o 17, contre les Bulgares, fit oublier, à l’impératrice
régente Eudocie, le serment de ne jamais
se remarier, exigé par Constantin - Ducas mourant.
Moins de sept mois après la mort de ce prince,
le I er janvier 1068, Eudocie donna sa main et la
couronne à Romain-Diogène. Le nouvel empereur
conserva d’abord toutes les prérogatives impériales
à ses trois jeunes collègues, et les fit paraître en
commun avec lui sur les monnaies de l’état ; mais
bientôt après, il chercha sans doute à leur donner la
position de collègues purement honoraires. Romain
fut fait prisonnier par les Turcs en 1070, et dès-lors
Michel-Ducas, qui supportait avec indignation la
prééminence de son beau-père, reprit les rênes de
l’empire et s’affranchit peu à peu de tout ce qui
pouvait entraver ses projets de restauration. Aussi,
lorsqu’en 1071, Romain sortit de captivité, il trouva
dans son beau - fils un maître avide de vengeance,
qui lui fit crever les yeux et l’enferma dans un
monastère, où, dans la même année, il mourut
des suites de son supplice.