mourut en septembre 1429, et fut enterrée à Cla-
rentia, ville du Péloponèse. En i441 5 Constantin-
Paleologue épousa en secondes noces Catherine, fille
de Notaras-Paleologue, prince de Lesbos; celle-ci
mourut à Lemnos en i443. Constantin n’eut pas
•d’enfans de ces deux mariages, et mourut à l’âge
de cinquante-neuf ans et quelques mois, après avoir
régné quatre ans et demi.
L’historien Ducas fait observer que ce prince,
regardé comme empereur de Constantinople par les
souverains étrangers, ne doit cependant pas être
compris dans la liste des empereurs grecs, parce
qu’il n’en voulut jamais prendre ni le titre ni les
prérogatives. Léon-le-Sage avait prédit, quelques
siècles auparavant, que l’empire grec finirait sous
un empereur dont le nom commencerait par la
lettre k ; le cimeterre turc accomplit cette fatale
prédiction.
Il est évident, d’après les faits qui précèdent,
que l’on ne doit pas espérer découvrir des monnaies
de l’empereur Constantin-Paleologue. Certainement
si ee prince a refusé de prendre le titre d’empereur,
il a dû, à plus forte raison, s’abstenir de faire paraître
son nom sur les monnaies de l’état, car c’eût
été se mettre en contradiction trop forte avec lui-
même. Si donc, dans les quatre années et demie que
Constantin-Paleologue a passées à la tête du gouvernement
grec, des monnaies ont été émises, ou elles
ont été frappées avec les coins de son prédécesseur,
ou elles ont été anonymes et à effigies pieuses.
Quant à la pièce d’or du musée de Vienne, décrite
par Eckhel et M. Mionnet, c’est évidemment un
sceau, complètement analogue à celui de Jean VIII
et qui par conséquent doit prendre place dans un recueil
de monumens anciens, et non dans un recueil
numismatique.
Ici devrait naturellement se terminer la suite des
monnaies impériales byzantines, mais un heureux
hasard ayant récemment enrichi le cabinet du roi
d’une pièce à légendes grecques, du vainqueur de
Constantin - Paleologue, le sultan Mahomet I I , cette
rare monnaie, frappée vraisemblablement aussitôt
après la conquête, viendra parfaitement clore la suite
des monnaies grecques de Constantinople.
Nous devons à M. Ch. le Normand, conservateur
du cabinet du roi, la découverte et l’explication de
ce monument, dont les légendes offrent un mélange
bizarre de mots grecs et de mots empruntés à la
langue des conquérans. Les deux côtés de la pièce
portent dans le champ, une inscription ainsi conçue
: --- OM MHAHKIC I1ACHC Ps’MAC KAI ANATOAHC -
m a x am a th c . — (Le souverain de toute la Grèce et de
l’Anatolie, Mahomet').
Il en existe, dans la collection de M. Thompson,
de Copenhague, un deuxième exemplaire dont je
dois une excellente figure à l’obligeance de M. Cordero
di San Quintino. Le module en est un peu
plus petit, et la légende est ainsi modifiée — omme-
AEKICn - ACHCP« - MANIA. (I.. — ATOAHC - MAXAM-AT + C.
FIN.