toutes de très-petit module. Sur les unes on lit — dn
h era c iiu s p p a u . — autour du buste de profil, et
au revers, on voit dans une couronne, une croix
potencée accostée de deux étoiles (cab. Soleirol). Sur
d’autres paraît une croix, sans légende, dans une
couronne, ou bien une victoire tenant une couronne
et une palme, avec la légende — v ir t u s . — Sur
celle-ci on lit au droit — dn h e r a c ii p . — autour
du buste de face et diadémé (M. Mionnet, p. 437).
Enfin la petite pièce décrite par M. Mionnet au nom de
Constantin-Pogonat, et restituée par le Bon Marchant
à Constant I I , ne lui appartient peut-être pas davantage
, et doit probablement se classer à l’empereur
Heraclius. Au droit, on voit le buste impérial de face
avec une forte barbe, et les lettres . . . a i que je regarde
comme finales du mot e r a c a i ; au revers, dans le
champ, les lettres RM (reparator mundi, peut-être),
surmontées d’une croix, et placées au-dessus d’une
étoile. Cette monnaie faisant aujourd’hui partie de
ma suite, je puis certifier que la description que j ’en
donne est exacte.
Les monnaies de cuivre peuvent encore se grouper
par atelier monétaire.
C onstantinople. — Les monnaies de grand module
ne portent que des dates très-basses, des années
1 à m ; au droit, paraît le buste d’Heraclius de
face et sans barbe; il tient le globe crucigère, et
la légende est — dn h e ra c i p e r p aug. — au revers,
paraît 1Jindice m surmonté d’une croix et ayant entre
ses jambages le numéro de l’atelier; à droite et
à gauche, le mot anno et la date ; à l’exergue, le
différent.
Cyzique. — Les monnaies de grand module offrent
le buste d’Heraclius de face, casqué et en costume
militaire ; la légende est — dn h r a c ii p e r p aug. —
le revers est le même que celui des pièces de Constantinople,
sauf que le grenetis est remplacé par
une couronne, et que l’exergue porte le différent
monétaire de Cyzique. J’en connais des années 11,
m et ira ; sur celle de l’année n , Heraclius est
représenté avec une faible barbe.
N icomédie — Les pièces de grand module, sont
tout-à-fait analogues de types avec celles de Constantinople.
Dès l’année 1, Heraclius est représenté
avec de la barbe.
S ic il e , a t e l ie r in d é t erm in é . — On trouve fréquemment
des pièces de grand module de Justin
le Tbrace, Justinien et Anastase, surfrappées de
deux contre-marques ; elles portent, au droit, le
buste de face d’Heraclius et son monogramme ?;
au revers, le différent sel8.
C arthage. — Les pièces de Carthage, connues
jusqu’ici, sont de petit module. Au droit, paraît
l’effigie d’Heraclius de face, sans barbe ou avec
une barbe bien marquée ; la légende est — dn eraclio
p p au — le revers présente le type ordinaire des
monnaies de Focas et du patrice Heraclius, c’est-
à-dire l’indice monétaire xx, avec une étoile, la
lettre e , et le différent k r t g . La différence de
physionomie provient, sans doute, de la décision
prise, à son avènement, par Heraclius, de raser
la barbe qu’il portait habituellement fort longue,
puis, de la décision contraire qu’il prit probablement
quelques années après.