différent, à-peu-près effacé, laisse pourtant deviner
le nom de Constantinople.
Sur les pièces de l’année xii, le revers est le même ;
mais au droit, les trois effigies paraissent en buste;
Martine a pris la place d’Heraclius-Constantin, et
réciproquement (cab. Soleirol).
Dans les années suivantes, les trois effigies repa-r
raissent en pied, dans l’ordre établi dès l’année xn.
Dans l’année xv , l’indice M est surmonté du mot
horizontal anho , remplacé à la gauche de I’m , par
le monogramme d’Heraclius.
Sur les pièces de l’année xvin, le type primitif du
revers est reproduit, sauf que l’indice m est surmonté
du monogramme d’Heraclius (cab. Soleirol).
Toutes sont sans légende au droit.
Ravenne. — Je ne connais qu’une seule pièce
de Ravenne ; elle porte au droit l’empereur Hera-
clius, sans forte barbe ; à sa droite Martine et
à sa gauche Heraclius - Constantin. La légende est
DDNN HERACLIUS ET HERA CON PP A. --- Les trois
effigies sont en buste; au revers paraît l’indice M
formé de deux traits arrondis à leur partie supérieure ;
entre ses jambages, le numéro a de l’atelier; à
gauche et à droite , la date anno xvi; à l’exergue
rav (ma suite).
Chypre. — Jusqu’ici l’on n’avait pas retrouvé de
pièce byzantine, frappée dans un atelier monétaire
de l’île de Chypre. J ’ai le bonheur d’en posséder
une de l’espèce dont je m’occupe ; au droit paraissent
les trois figures impériales debout ; au revers on voit
l’indice m , la date anno xvra et le différent Kvnp.
Cette île étant tombée au pouvoir des Sarrazins dans
l’année vn du règne de Constant I I , comme le rapporte
Cedrenus *, la pièce est nécessairement d’Heraclius
, Martine et Heraclius-Constantin.
¿innées xx à xxxi, 650 à 641.
HERACLIUS , HERACLIUS - CONSTANTIN ET HERACLEOIf A S .
Dans une notice publiée il y a quelques années
(Observations numismatiques, n° m), j ’ai établi, je
pense, d’une manière assez vraisemblable, l’existence
des monnaies frappées pour Heraclius et ses deux fils.
Ces monnaies à trois effigies, avaient été classées par
Ducange, à Constant I I , qu’il croyait accompagné
de deux de ses fils, et par Banduri, à Heraclius,
Heraclius-Constantin et l’un des fils de Martine. Banduri
a touché la vérité, mais sans la saisir toute
entière; c’est bien en société des deux fils privilégiés
auxquels il devait léguer l’empire , qu’Heraclius
paraît sur ces monnaies. Il faut donc y voir Heraclius-
Constantin et Heracleonas, l’un empereur déjà ,
Fautre césar, mais destiné à devenir empereur:
Heraclius - Constantin avec le diadème crucigère ,
Heracleonas avec une couronne sans ornemens et
sans croix.. Ici l’ordre des rangs est parfaitement
observé, le fils aîné, l’empereur Heraclius-Constantin
est à la gauche de son père, tandis que le jeune
césar est à la droite, c’est-à-dire au troisième rang.
Ce type a pu exister de 63o à 63g, année dans
laquelle Heracleonas reçut la dignité impériale. A
partir de cette époque, Heracleonas dut nécessairement
porter, sur les monnaies, les mêmes insignes
que son frère.
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