1373 à 1391.
MANUEL ET SON PÈRE JEAN-PALEOLOGUE.
J’ai dit plus haut que les monnaies de cette série
n’étaient pas connues dans les cabinets.
1391 à 1399 et 1402 à 1423.
MANUEL SEUL.
On voit qu’il doit exister des monnaies frappées
a deux époques différentes, au nom seul de l’empereur
Manuel-Paleologue ; mais ces monnaies étant
fort rares, je ne puis en décrire que deux espèces
émises probablement après l’expulsion de Jean-
Paleologue, fils d’Andronic. Sur la pièce que je
possédé, on voit au droit le buste de l’empereur
nimbé, vêtu d’une sorte de pèlerine à trois pointes,
ornée de perles, et tenant une croix ; à sa gauche,
dans le champ, paraît le monogramme du Christ ;
la légende, qui est comprise entre deux grenetis
concentriques, e s t f- ma toc b a c ia . — au
revers, on voit un personnage à cheval, nimbé,
tenant une croix dans la main droite, et le globe
crucigère devant sa poitrine ; entre les jambes du
cheval est placée la lettre latine g , peut-être initiale
du nom de saint Georges. Cette monnaie, par ses
légendes circulaires, comprises entre deux grenetis,
semble se ressentir de l’influence des usages monétaires
de l’occident ; la présence de la lettre latine g
n’est pas moins remarquable. Dans tous les cas, la
pièce ne saurait être de Manuel-Comnène, force est
donc de la donner à Manuel-Paleologue ; elle a été
publiée, pour la première fois, par le Bon Marchant
(lettre xxm). Ce savant avait cru devoir lire
la légende en la complétant ainsi : Mævkma a n«*A«o-
Kvyot C*<ri\tv( ; mais en admettant que la syllabe oc
soit la fin du nom Ua\toKayo( , on aperçoit au milieu
de la légende la partie inférieure d’un autre o qui
ne peut trouver sa place. Une note précieuse de
Ducange (Fam. aug. byz.) est venue à mon secours.
Ce savant a fait graver les effigies de Manuel-Paleologue
et de sa femme Helene, réunies à celles de
leurs trois fils Jean, Théodore et Andronic; ces
figures sont copiées d’une miniature qui orne
le manuscrit des oeuvres de Denys l’areopagite,
envoyé en 1408 par Manuel-Paleologue lui-même,
à l ’abbaye de S-Denis. Chacun des personnages de
cette curieuse miniature est accompagné d’une légende,
et celle de Manuel commence ainsi - man»ha
EN X» T a ©Es) TIICTOC BACIAEVC KAI AVTOKPATaP R a -
mais)N , 'e t c . , e t c . ; — d e p lu s , la m o n n a ie d e c u iv r e
d u m êm e em p e r e u r , e t d o n t j e v a is p a r le r p lu s b a s ,
o ffran t é v id em m e n t la s y lla b e t o c , i l m ’e s t r e s té
d ém o n t r é q u e la fin d e la lé g e n d e su r la m o n n a ie
d ’a r g e n t é ta it niCTOC baciaevc , e t d è s -lo r s i l m ’ a é té
po s s ib le d e d o n n e r sa ju s te v a le u r à c h a q u e e x t r é m
ité des le tt re s q u i se v o ie n t su r la m o n n a ie .
La deuxième pièce, bien qu’inédite et fort rare,
l’est un peu moins que la précédente ; il én existe
un bel exemplaire au cabinet du ro i, et M. Rollin
en possède un second. Au droit on l i t— manovha
baciaevc o nAAEOAor. — entre deux grenetis, autour
du buste nimbé et de face, orné de la pèlerine à
trois pointes ; le monogramme du Christ et la croix