si elle a porté une date (cab. Soleirol). J’ajouterai
toutefois, que la fabrique de cette pièce semble la
rapporter à Theoupolis. La deuxième est vraisemblablement
d’origine italienne ; au droit l’effigie est de
profil et accompagnée de la légende — t ib cotant p p
aug. — au revers, l’indice q paraît seul au milieu
du champ (cab. Soleirol).
Années v à vm , 579 à 582.
TIBERE — CONSTANTIN ET ANASTASIE.
On a long-temps négligé d’examiner avec attention
des monnaies, à deux effigies, dont l’une doit être
nécessairement restituée à l’impératrice Anastasie.
J’ai publié, pour la première fois, deux de ces monnaies
frappées à Thessalonique, dans une courte
notice, faisant partie de mes Observations numisma-
tiques (n° v). Il est donc inutile de m’étendre ic i, de
nouveau, sur la convenance de cette attribution.
Au droit, paraissent deux effigies tout - à - fait
semblables à celles des monnaies communes de Justin
le jeune et Sophie, sans le nom de cette impératrice.
La légende est — d n Tiq C o n s t a n t in ... — au
revers, on lit le différent de Thessalonique, et une
date, supérieure à l’année rv, à droite et à gauche
de l’indice k.
Il existe, comme je l’ai dit en parlant de Justin le
jeune, des monnaies de cuivre, de différens modules
et à deux effigies, émises par l’atelier monétaire de
Theoupolis, de la même fabrique que les pièces
indéchiffrables de Tibere - Constantin, et que l’on
serait tout naturellement tenté de classer à Tibere-
Constantin et Anastasie. En effet les deux effigies
ftimbées qu’on y voit, portent ensemble un globe
surmonté d’une longue croix, et la date est constamment
supérieure à l’année rv. Quant à la légende
du droit, il est impossible de la débrouiller et elle
ne saurait être d’aucun secours, dans la discussion
de l’origine réelle de ces monnaies. Mais un fait
concluant suffit à lui seul pour faire rejeter cette
classification ; c’est la présence de l’année xi inscrite
sur quelques exemplaires ; cette date ne pouvant
convenir qu’à Justin le jeune, force est de lui
donner ces monnaies, sans qu’on puisse se rendre
compte de l’inconcevable barbarie des légendes de
tête qui se lisent sur les espèces frappées à Theoupolis,
sous Justin le jeune et son successeur. Du
reste, cette attribution est singulièrement corroborée,
par le fait qu’il n’existe nulle part, que je sache,
des monnaies à légendes régulières de Justin le jeune
et Sophie, frappées dans les ateliers monétaires de
Theoupolis.
MAURICIUS (FLAVIUS TIBEEIUS),
CONSTANTINA.
THEODOSIUS.
Maurice sortait d’une illustre famille romaine,
émigrée en Cappadoce. Il s’était acquis tant de gloire
dans les guerres qu’il avait soutenues contre les
Perses, comme maître de la milice d’orient, que
Tibere le désigna pour son successeur et le créa
césar, le 5 août 58a ; le 13 du même mois, il le
fit couronner empereur, et mourut, comme nous