220 CONSTANTIN-PORPHYROGENÈTE.
debout pose la main sur la tête de l’empereur; la
légende est — ce boh©ei RomAno despoth. — au revers
on lit — xristof et consT aggv b. — autour des
bustes de face de Christophe et de Constantin, tenant
ensemble une longue croix (cabinet Soleirol). Cette
pièce est extrêmement rèmarquable, en ce qu’elle
offre, pour la première fois, un type que l’on retrouve
très-fréquemment plus tard, sur les monnaies
de l’empire grec.
Les autres pièces qui rentrent dans cette s é r ie ,
sont d’argent ; elles portent au droit en inscription
dans le champ — Ronuno xpistofor ce consTAn En x®
bAsn, r. — et au revers — ihsvs xristvs niCA. —
avec la croix sur des d e g ré s , type que nous avons
déjà signalé nombre de fois (cabinet du roi).
928 à 944.
CONSTANTIN-PORPHYROGENETE-, ROMAIN ET SES F I L S , ETIENNE
ET CONSTANTIN.
Une seule pièce, jusqu’ici, est venue se classer
dans cette série ; elle a été publiée par Eckhel,
à qui feu M. Cousinery l’avait communiquée. Elle
est d’argent, et offre aussi pour la première fois,
un type que nous allons voir se représenter successivement
sur les monnaies d’argent de plusieurs
règnes. Déjà nous avons remarqué plus haut l’introduction
d’un type insolite jusqu’alors, sur les sous
d’or ; il est donc raisonnable de regarder le règne
de Constantin-PorphyrOgenète et de Româin-Laca-
péne, comme une époque de transition, pendant
laquelle les monnaies byzantines ont subi une suite de
transformations typiques. Le cuivre seul a continué,
pendant un ou deux règnes suivans, à présenter
une inscription impériale, occupant le champ du
revers ; mais le module et la fabrique des monnaies
de ce métal, ont également subi des modifications,
comme l’attestent celles de Nicephore-Focas,
dont l’épaisseur et le peu d’ampleur du flan, contrastent
avec la forme mince et aplatie des analogues
de Fasile, de Léon-le-Sage et de Romain. Celles
de Constantin-Porphÿrogenète, sensiblement plus
épaisses que celles de ses prédécesseurs, ont évidemment
préparé l’introduction des pièces à flans
solides de Nicephore et de Jean Zimiscès.
Voici la description de la monnaie qui rentre dans
cette série-. Au droit, on lit — RomAno consTAnT
STEFAnos ce consTAnT En x® b r. — en inscription
dans le champ ; et au revers — ihsvs xristvs niCA. —
autour d’une croix dont le centre est occupé par un
médaillon portant l ’effigie de Romain, et accompagné
des lettres r®ma.
Cette pièce est fort curieuse, en ce qu’elle constate,
qu’après la mort de Christophe, Constantin ne
consentit plus à prendre le dernier rang, et à marcher
après le fils de Romain-Lacapène. A partir de ce
moment, il remonta au second rang.
94b à 948.
CONSTANTIN SEUL.
Pendant les trois années qui composent cet intervalle,
Constantin n’a pu paraître que seul sur les
espèces courantes. Maintenant, faut-il en conclure