ticle d’Alexis-l’Ange (IV) et de son père Isaac-l’Ange,
mais avec un point de doute , la figure nimbée qui
peut convenir à Isaac-l’Ange, a la main placée
au-dessus de celle du prince nommé Alexis , et
par suite, bien que placé à gauche, le personnage
que cette figure représente, a occupé réellement
la position la plus élevée. Si donc il y avait
le nom de Jean sur la monnaie d’o r , il faudrait
nécessairement l’attribuer à Jean-Cômnène et à son
fils Alexis, qui, né en 1106, n’est mort que vers la
fin du règne de son père, et par conséquent a pu
atteindre l’âge de trente ans environ , et paraître
avec de la barbe et la taille d’un homme fait. Il est
fâcheux sans doute, d’avouer que les moyens de
reconnaissance fournis par les monnaies byzantines,
sont quelquefois insuffisans, et le plus souvent par
défaut de conservation des légendes.
Comme je l’ai déjà fait observer, ces monnaies
sont assez rares pour qu’il soit difficile d’étudier
plusieurs exemplaires de chaque espèce. On me
pardonnera donc , je l’espère , de ne rien pouvoir
dire de positif sur les monnaies qui m’occupent et
qui, jusqu’à ce que des exemplaires entiers soient
venus éclaircir la discussion, laisseront dans le doute
la question suivante :
La pièce d’or et les pièces de cuivre à deux effigies,
dont l’une, celle de gauche, porte le nom d’Alexis,
sont-elles toutes, sans exception, des deux mêmes
princes ?
Une fois ce point décidé, si c’est un prince du
nom de Jean qui paraît sur la pièce d’or comme
sur celles de cuivre, Alexis-Comnène (I) et Alexisl’Ange
(IV) seront exclus de leur possession, et
dès-lors on devra, de toute nécessité, les attribuer
à Jean-Comnène et à son fils Alexis.
Il me suffit d’avoir signalé l’importance de cette
question numismatique que je ne suis pas en position
de résoudre, et je passe outre, en émettant le voeu
de voir les amis de la byzantine, s’occuper sérieusement
de la réunion des documens qui peuvent
dissiper les incertitudes de ce genre.
MANUEL - COMNENUS,
Surnommé P orphykogenitus e t con n u sous le nom d e Manuel I er.
BERTHA, surnommée ïr e n e .
MARIA.
En 1 14 3 , Jean-Comnène, se sentant près de sa
fin, désigna son fils Manuel pour lui*succéder à
l’empire. Il prit cette décision au détriment d’Isaac,
son fils aîné, dont il redoutait le caractère et les
penchans vicieux. D’abord, Isaac supporta difficilement
le passe-droit qui lui était fait, puis il finit par
se résigner et par vivre en bonne intelligence avec
l’empereur son frère. Manuel était doué de brillantes
qualités, et s’acquit un grand renom comme guerrier ;
mais comme prince, on peut lui reprocher d’avoir
causé, par ses ruses perfides, la ruine et la destruction
des deux puissantes armées rassemblées par
Conrad III et par Louis VII4 pour opérer une
croisade en Palestine.
Manuel mourut le 22 septembre 1180, après avoir