yeux; ce prince mourut en 1186, des suites de
son supplice.
De ce qui précédé, on voit qu’il peut exister des
monnaies des séries suivantes :
De 1182 à 1183, Andronic et Alexis,
1183 à 1185, Andronic seul.
1182 à 1183.
AN D HO N IC E T A L E X I S .
J ai dit plus haut tout ce que j ’avais à dire des
monnaies d’Andronic et d’Alexis-Comnène (II); je
passerai donc immédiatement à la seconde série.
1 1 8 3 à 1 1 8 5 .
A N D H Ü N IC S E U L .
Il existe un moyen dé reconnaissance extrêmement
précieux, à l’aide duquel il est facile de faire
la part monétaire de l’empereur Andronic-Comnéne.
Ce moyen a été signalé, pour la première fois, par
le Bon Marchant (lettre xxiv) ; il consiste en ce qu’An-
dronic-Comnène est représenté sur ses monnaies avec
une barbe longue et fourchue, comme il la portait
habituellement, suivant le rapport de Nicetas h Ceci
prouve que les graveurs des monnaies byzantines
1 Voici à quel sujet l’historien Nicetas (In andr. Comn, lib. ii , cap. 2)
cite ce fait. Au moment où le peuple soulevé' offrait la couronne à
Isaac.-1 Ange, qui par crainte se défendait de l’accepter, quelqu’envie
quil en eut, Jean-Ducas suppliait bassement íes révoltés de lui donner
la pourpre. Comme Andronic, il était fort âgé, et ceux à qui il adressait
ses supplications, lui répondirent qu’ils avaient en horreur, grâce
à Andronic, tout vieillard voué à la tombe, surtout s’il avait la barbe
fourchue et pendante. Voici le texte : K«i S'Suvtov y i c t i v t í ycett o L i r o a - r p s -
ygffOett vrxvTct ffopoScttfÀOVot Xcti ttoAuîth etvQpeoirov, %cti /AoXiffTet t t xaôi/jMfiyov
t y j i t o y i y i i o y S i y j t S m p t i p i i v o v , [ / . u o v ç i f y v i re p i r e t tov 7ra:yû »]io ç,
étaient plus intelligens qu’on ne veut bien le
supposer, et qu’il est toujours utile de tenir compte
des caractères physionomiques des princes représentés
par eux.
Cette forme extraordinaire de barbe paraissant
constamment sur les espèces d’Andronic-Comnène,
l’incertitude de classification admise par Eckheï,
n’existe pas réellement.
Ces monnaies sont d’or, d’argent et de cuivre.
Celles des métaux supérieurs sont toutes concaves.
Sur les pièces d’or on lit—anaponikoc aecüothc.—
autour de l’empereur debout tenant un sceptre et
le globe crucigère; le Christ, placé à ses côtés, lui
place la couronne sur la tête ; au revers, paraît la
vierge assise, les bras enveloppés dans un manteau,
et accompagnée des mots m r ev (M. Mionnet p. 542) .
La seule pièce d’argent d’Andronic, connue jusqu’ici,
a été publiée par le Bon Marchant (lettre xxrv)
elle diffère de celle d’or, en ce qu’Andronic tient
un nartex et un rouleau, que le Christ est accompagné
des mots îc xc , et que la légende est écrite au
datif — anaponik® ÆcnoTH. — au revers, commence
la phrase invocative dont la légende du droit est
la fin ; on y «lit les mots — ©ke bohqei et m r ëv —
à droite et à gauche de la vierge debout, les mains
élevées.,.
Enfin sur les monnaies de cuivre on retrouve
encore le même type, mais Andronic tient un nartex
et le globe crucigère ; la légende est au nominatif ;
au revers, la vierge nimbée, debout et enveloppée
d’un manteau, est accompagnée de la légende
ordinaire m r ëv.