Constantinople pendant de longues années. Le fait
est vrai, mais la conclusion est fausse. Il ne peut
y avoir le moindre doute sur l’attribution de toute
monnaie présentant deux effigies, puisqu’à la mort
de Jean Zimiscès, époque à laquelle les fils de
Romain et de Theophanon demeurèrent maîtres de
l’empire, ils avaient, Basile vingt ans et Constantin
dix-sept. Il n’y a pas là une différence d’âge assez
grande pour nécessiter une différence très-sensible
de physionomie. Si donc une monnaie nous offre un
prince du nom de Basile, de taille élevée et portant
une barbe fortement prononcée, avec un Constantin
imberbe et d’une taille enfantine, à coup sûr, cette
monnaie ne pourra convenir qu’à Basile le Macédonien
et à son premier fils. C’est là un caractère
distinctif auquel i l . est impossible de se méprendre.
Ainsi la dernière pièce, décrite par M. Mionnet,
au nom de Basile-Porphyrogenète et de son frère,
mais avec un point de doute, est certainement de
Basile le Macédonien et de son fils. J’ai la pièce sous les
yeux, et son attribution ne saurait causer la moindre
hésitation. On y lit au droit — hAsmos et consTAm
a u g g . — autour de deux bustes impériaux, l’un âgé,
l’autre enfantin, tenant ensemble une longue double
croix ; au revers, paraît le Christ assis avec la légende
}- IHS XRS REiC REGnAnTIVM.
Les monnaies d’argent, publiées par Tanini et
Sestini, et reproduites d’après eux, par Eckhel et
M. Mionnet, sont d’attribution douteuse, bien cependant
que leur style, leurs légendes et leur type,
les rapportent beaucoup mieux à Basile le Macédonien
, qu’à Basile et Constantin, fils de Romain le
jeune. On y lit en inscription dans le champ ■— bAsi-
nos ce consTAnnn pistv bAsais romeo. — ou bien
— bAsiuds e © consTAnTini pistu bAsuis romeo. — au
revers, se trouve une croix sur des degrés, avec la
légende — ihsv,§ xristvs niKA ou niCA. — (cabinet
du roi).
Ne connaissant pas le quinaire de bas titre décrit
par M. Mionnet (p. 489), et sur leqiiel est placée, de
chaque côté, une effigie imberbe, je ne pourrais,
à son sujet, hasarder que des conjectures et non
motiver une opinion.
Il me reste enfin à décrire les monnaies de cuivre
de cette série, monnaies qui sont aussi classées, à
juste titre, à Basile le Macédonien et à son fils. Au
droit, les deux effigies de taille toute' différente,
l’une barbue, et l’autre imberbe, tiennent ensemble
un labarum, tandis que le champ du revers est
occupé par la légende — bAsiuos s consTAnunos En
©0bAsiLEisROMAïon.— Comme nous l’avons dit, c’est
Basile le Macédonien qui a commencé à mettre en
usage ce type monétaire, et nous le verrons subsister
pendant quelques règnes, de manière à nous
servir de point de repère.
870 à 879.
B A S IL E , CONSTANTIN ET LEON.
Malgré l’opinion de M. Mionnet (page 489, note)
je crois que les pièces de cuivre, aux trois effigies de
Basile le Macédonien , et de ses deux fils Constantin
et Léon, sont rares et précieuses. Il m’est passé
entre les mains une très-grande quantité de monnaies