l’entretien des animaux de l’amphitéâtre, fut tirée
par Justinien d’un lieu de prostitution, et.épousée
par lu i, après la mort de sa mère Vigilantia ; elle
mourut dévorée d’ulcères affreux en 5 4 8 , après avoir
porté la pourpre pendant vingt et un ans.
Justinien n’eut point d’enfans de Théodora, ou
s’il en eut, ils moururent avant lui.
Les monnaies de Justinien ne présentent aucune
difficulté de classification. Je vais les passer rapidement
en revue.
Monnaies d’or.
La magnifique pièce d’or décrite par M. Mion-
net (p. 4°6) 5 et qui était du diamètre de trente-huit
lignes, a été détruite, en i 8 3 2 , par les malfaiteurs
qui ont dépouillé le cabinet du roi. Au droit,
paraissait le buste de Justinien, et au revers, se
lisait ---- SALUS ET GLORIA ROMANORUM -— autour de
l’empereur à cheval, précédé de la victoire. La perte
de ce précieux monument est probablement irréparable.
Les types des sous d’or sont encore, la victoire
marchant, ou assise sur des armes et écrivant le
chiffre xxxx sur un bouclier.
Les tiers de sou, dont beaucoup sont entachés
d’une barbarie de fabrication inconcevable, présentent
tous le type banal de la victoire.
Monnaies d’argent.
Le type, déjà observé deux fois, de l’empereur
debout, tenant la haste et un globe, et accompagné
de la légende — gloria romanorum — se présente
encore sur les monnaies de Justinien.
Les monnaies de petit module offrent des types
très-variés, et en général analogues à ceux dont j ’ai
parlé au nom de Justin le Thrace. On y voit ordinairement
une couronne entourant soit la légende
— v o t . mult. h ti. — soit une croix sur un globe,
soit le monogramme du Christ, accosté de différens
signes, tels que des étoiles ou a et i l , soit enfin les
lettres en, p k , pke l.
Monnaies de cuivre.
Constantinople. — Les premières monnaies de
grand module, sorties des ateliers monétaires de la
capitale, offrent les mêmes types que les monnaies
de Justin le Thrace. Le buste de l’empereur y paraît
de profil et tourné à droite. La légende est — dn.
justinianu. p. p . aug. — au revers, l’indice monétaire
m est surmonté d’une croix ; à droite et à
gauche sont placées une autre croix et une étoile.
Entre les jambages de I’m se voit le numéro de
l’atelier.
Il paraît que l’empereur Justinien, à partir de
la douzième année de son règne, décida que les
fortes monnaies de cuivre porteraient l’effigie impériale
de face, et que sur toutes celles de ce métal, on
inscrirait la date de son règne ; c’est du moins ce que
l’inspection des suites Byzantines amène à conclure,
puisque ces changemens saillans ne se remarquent
que sur des pièces postérieures à la douzième année,
et que les types antérieurs ne se reproduisent plus
avec des dates.
* Les autres pièces décrites par M. Mionnet (p. 406 et 407), parmi
les quinaires d’argent de Justinien, appartiennent sans aucun doute aux
rois goths.