
 
		reçut pour femme,  de la main de son  père,  une  fille  
 d’origine  plébéienne, nommée Anastasie,  à  laquelle  
 il  fit  prendre  le  nom  de  Theopbanon.  Celle-ci,  
 après la mort de Romain, gouverna l’empire pendant  
 quelques  années,  et  finit  par  épouser  Nicephore-  
 Focas, usurpateur du trône de ses enfans. Romain eut  
 deux fils de Theophanon ; ce sontRasile et Constantin  
 dont le  premier  fut  déclaré  empereur par  son  père,  
 et  couronné  le jour  de pâques  de  l’année  960. 
 De  ce  qui  précède,  il  résulte  qu’il  peut  exister  
 des  monnaies  des  séries  suivantes  : 
 De  948  à 9S9,  Romain  le  jeune  et  son père, 
 939  à 963,  Romain  le  jeune  seul, 
 960  à 963,  Romain  et  son  fils  Basile. 
 948A 959. 
 ROMAIN  LE  JEUNE  ET  SON  PERE. 
 Je  me suis  étendu  suffisamment sur  les  monnaies  
 de  cette  série,  en  m’occupant  de  Constantin-Por-  
 phyrogenète;  je  n’y  reviendrai  donc  pas  ici. 
 959  à  963. 
 ROMAIN  LE  JEUNE  SEUL. 
 Tous  les  auteurs,  jusqu’au B°n Marchant,  se  sont  
 accordés  pour  attribuer  a  Romain  le  jeune,;  les  
 monnaies  de  cuivre  de  différens modules,  sur  lesquelles  
 paraît  un prince  barbu  du nom  de Romain, 
 e t   d o n t   le   r e v e r s   p o r te   la   l é g e n d e   Roenun  En 
 ©Es>  bxsiLEVs RamAian. —   Le  Ron  Marchant  pensait  
 avoir  réfuté  victorieusement  la  validité  de  cette  
 attribution;  mais  je  crois  avoir  donné  plus  haut  
 de  bonnes  raisons  pour  m’en  tenir  à  celle  de  ses 
 devanciers,  qui  est  certainement  plus  en  rapport  
 avec  le  style  et  les  types  monétaires.  Par  contre,  
 le B°n Marchant a voulu restituer  à Romain  le jeune,  
 des monnaies  incertaines de  cuivre  qui portent,  au  
 droit,  un  prince  debout  tenant  un  long  sceptre,  
 et la lettre r placée au-dessus de deux traits verticaux,  
 surmontés d’un trait horizontal isolé,  dont il suppose  
 que  l’ensemble  constitue  un  n majuscule.  Les  deux  
 signes devenaient, dans cette hypothèse,  les initiales  
 de Pa>[/.aro< vowvçoywvmix. Au revers, parait le Christ  
 assis, ou une croix très-ornée,  cantonnée des syllabes  
 ic  xc  niKA. Un  exemplaire porte  la légende  - gesvs. -   
 Certes,  de  pareils  types  ne  peuvent,  en  aucune  
 façon,  s’intercaler  entre  ceux  adoptés  pour  les  
 espèces de cuivre, par Constantin-Porphyrogenète et  
 Nieephore-Focas ;  il y  a  là  inconvenance  flagrante,  
 et nécessairement  ces monnaies  sont postérieures de  
 plus  de deux cents ans au règne de Romain le jeune.  
 Tout le prouve ;  la  fabrique,  la  taille,  les légendes,  
 les  types  et  le  dessin  des figures,  qui  sont  tout-à-fait  
 en  désaccord  avec  ce qui  était  en  usage  au  dixième  
 siècle. 
 -  Je  ne puis  donc  adopter  la  classification  proposée  
 par  le  Bon  Marchant,  et  je  crois  les  monnaies  en  
 question destinées  à  rester  douteuses jusqu’à  l’apparition  
 de  types  plus  complets,  ou  du  moins  de  
 légendes  moins  énigmatiques.  J’ajoute  que  la  présence  
 du  mot  Gesus  au  revers  de  l’une  de  ces  
 monnaies,  m’a  fait naturellement  supposer  qu’elles  
 appartenaient aux empereurs latins de Constantinople  
 et  à  Robert  de Courtenai probablement,  si  toutefois  
 ces monnaies de  style bizarre, ne  peuvent  se  reven