viens de décrire ; il est donc superflu d’en répéter
la description.
La seconde offre le bustp vêtu de la robe à carreaux
, ornée de perles, de la pièce d’or de module
ordinaire. Les mêmes linéamens, les mêmes orne-
mens de tête et la même physionomie, sont ici
reproduits exactement; seulement l’empereur, au
lieu de tenir le globe crucïgère, tient une longue
croix de la main droite; la légende, parfaitement
conservée dans sa première moitié, est — K«n
bAcn — l’absence du nom Aou*a< pourrait causer
quelqu’incertitude, s i , par un hasard bien heureux,
cette monnaie n’était surfrappée sur une des
pièces portant Eudocie et un prince du nom de
Constantin, pièces dont je vais avoir à m’occuper
un peu plus loin, et sur l’origine desquelles cette
curieuse surfrappe jette un très-grand jour. Au
revers paraît le buste du Christ, tel qu’il se voit
sur la plupart des incertaines de Jean-Zimiscès ;
à droite et à gauche on lit ïc xc. La forme du flan
est parfaitement plane.
M. Soleirol possède une monnaie analogué, de
même poids et de la même épaisseur, mais concave,
et qui offre en outre au revers, là légende — emma-
novhe. — Je crois ne pas me tromper en la classant
à Constantin-Ducas, bien que la légende soit effacée
; c’est sans doute un des premiers essais dans la
fabrication des monnaies de cuivre, de la forme
concave habituelle des monnaies d’or, forme qui
du reste n’a été complètement adoptée que quelques
règnes après. Je pense donc que les deux monnaies
que je viens de décrire, ont précédé la première
pièce de cuivre inédite que j ’ai fait connaître, et dont
on n’a probablement frappé qu une petite quantité,
puisqu’on est revenu, sous les règnes suivans, aux
monnaies planes et épaisses.
En résumé.^ je crois qu’on peut, admettre que
sous Constantin - Ducas, les monnaies de cuivre ont
été d’abord anonymes et à effigies pieuses ; ensuite à
l’effigie de l’empereur, d’abord planes, puis concaves,
mais toujours du système épais adopté sous les règnes
précédens ; puis pendant quelque temps, et vraisemblablement
pour essai, concaves et minces, et de
poids infiniment moindre.
Le Bon Marchant a publié quelques sceaux en
plomb qui appartiennent à ce règne, mais qui ne
rentrent, en aucune façon, dans le domaine de la
numismatique.
4059 à 1067.
CONSTANTIN-DUCAS ET EUDOCIE.
Non-seulement ces monnaies peuvent exister,
mais certainement elles existent. J’ai parlé plus haut
d’une précieuse surfrappe qui lève tous les doutes
à cet égard; c’est une monnaie de Constantin-Ducas,
appliquée sur un exemplaire de l’espèce publiée par
le Bon Marchant (lettre v i), et sur laquelle ce savant
a cru reconnaître Eudocie, en compagnie de son
petit-fils Constantin-Porphyrogenète, fils de Michel-
Ducas.
M. Mionnet (t. n , p. 5 i g , note) a réfuté cette
attribution, d’une manière irréfragable, en alléguant
le fait notoire de l’expulsion et de la réclusion
d’Eudocie-Dalassène, plus de deux années avant la
3 7