Une autre pièce offre le même type au droit avec
le seul nom i» de l’empereur et les mots mr ëv ;
au revers on voit la vierge, les bras élevés et portant
l’enfant Jésus sur sa poitrine (cab. Soleirol).
Enfin sur une dernière pièce on lit — i» aec-
norac. — à côté de l’empereur debout, tenant une
longue double croix avec saint Georges, également
debout, nimbé et tenant de la main gauche une épée
nue; au revers est placée la vierge debout et les
mains élevées, avec la légende mrsv (cab. Soleirol).
Monnaies de cuivre planes.
Toutes les monnaies de cette série sont de petit
module et ont leurs bords cisaillés.
Les unes présentent au droit le buste impérial de
face, portant le labarum à l’épaule et le globe
crucigère ; la légende est —-10 ÆcrtpT. — au revers
paraît le Christ debout et nimbé, ayant à ses côtés
les mots îc xc (cab. Soleirol).
D’autres portent la légende — i-u AEcn Ta nop<t>v-
poten... — formée de caractères superposés, autour
de l’effigie impériale debout, tenant un sceptre à
l’épaule et le globe crucigère ; au revers on voit
le buste nimbé de la vierge, les mains élevées et
accompagné des mots mr ev (cab Soleirol).
Le plus ordinairement la légende ia aeciioth Ta
noPiVPorENNHT® est inscrite circulairement autour de
l’empereur debout, en manteau impérial et tenant
une longue croix, ainsi que le globe crucigère ; au
revers paraît le Christ debout et nimbé, ayant à la
main le livre des évangiles ; à droite et à gauche le x c .
Sur d’autres, la même légende entoure le buste
de l’empereur, s’appuyant sur un labarum et portant
le globe crucigère ; au revers est placé le buste du
Christ, avec ïc xc.
Banduri a publié une singulière pièce de cuivre,
qu’il avait tirée du cabinet de M. Baudelot, membre
de l’académie des inscriptions et belles-lettres. Elle
offre la légende — la a e c noR$VP... — et Banduri
a cru devoir la classer à Jean-Comnène, fils d’Alexis-
Comnène ; je ne pense pas qu’elle soit ainsi à sa
véritable place. Le Bon Marchant a tenté d’expliquer
le type de cette singulière monnaie, en en publiant
une petite de cuivre, complètement analogue, qui
faisait partie de sa suite. J’essaierai plus loin d’établir
que ces deux monnaies ne sont pas de Jean-Comnène,
mais bien de Jean-Paleologue, fils d’Andronic et
cinquième du nom.
1118 à 1140 environ. 1
JEAN ET ALEXIS SON F IL S .
Le jeune Alexis-Comnène ayant reçu de son père
le titre et les insignes impériaux, a fort bien pu
jouir du droit de paraître sur les espèces courantes.
Jusqu’ici cependant l’on ne connaît aucune monnaie
qui offre la réunion des deux princes, à moins
cependant qu’on ne veuille la trouver sur les pièces
concaves de cuivre, que j ’ai citées à propos d’Alexis-
Comnène et de son fils Jean ; le nimbe dont le prince
de ce nom est orné, pourrait le faire croire, si
Alexis n’était pas nommé le premier et ne tenait
pas la place d’honneur. Ajoutons pourtant que sur
la beffe monnaie d’o r , dont il sera question à l’ar