à barbe énorme d’Heraclius ou de Constant I I , mais
la fabrique de la pièce, la reporte nécessairement
au règne du dernier empereur; au revers se trouve
dans le champ l’indice .monétaire i , ayant à droite
et à gauche les signes et lettres + a n n o a placés trois
par trois et verticalement (cab. Soleirol). Cette date
de l’année v , ne convient pas plus à l’un qu’à l’autre
des deux empereurs, si on la regarde comme date
de son règne, puisque ni l’un ni l’autre ne pouvait
avoir une barbe pareille dans la cinquième année.
La pièce étant du reste d’une admirable conservation
, il ne peut y avoir aucune incertitude dans la
lecture de sa date, que je laisse à d’autres le soin
d’expliquer.
La deuxième pièce, tout-à-fait analogue, et qui
fait partie du cabinet de M. Desains, de Sl-Quentin,
porte au revers l’indice i , ayant à droite et à gauche
les lettres no ; cette date convient bien moins encore
à l’année du règne de l’un ou l’autre empereur, avec
une pareille effigie.
Enfin, sur la dernière, qui fait partie de ma
suite, on voit au droit le buste impérial à barbe
démesurée, et au revers le monogramme * de Constant
II, avec la même date a n n i .
CONSTANT ET SA FEMME.
F,n parlant d’Heraclius et de son fils Heraclius-
Constantin, je suis entré dans une discussion suffisamment
étendue sur la convenance de l’attribution
à Constant et à sa femme inconnue, des monnaies
de cuivre publiées par le B " Marchant (lettre xv)
et rapportées, d’après lu i, par M. Mionnet (t. n,
p. 444). Je n’ajouterai plus ici qu’un seul fait,
c’est que j ’ai étudié avec le plus grand soin, les
monnaies mêmes sur lesquelles le B0D Marchant a
publié sa notice, et que je me suis de plus en plus
convaincu qu’il était urgent de les restituer à Hera-
clius et à son fils Heraclius-Constantin *.
Jusqu’ici donc on ne connaît aucun monument
numismatique qui offre l’effigie de l’impératrice,
femme de Constant.
Années xm à x xvn ou à x v m , 65i à 668,
ou à 659 seulement.
CONSTANT ET SON FILS CONSTANTIN - POGONAT.
Les trois métaux fournissent leur contingent à
cette série des monnaies de Constant. Nul doute sur
l’attribution de celles d’or et d’argent, les légendes
étant tout-à-fait explicites. Quant aux monnaies
de cuivre, on ne peut attribuer avec certitude à
Constant et son premier fils, que celles sur lesquelles
paraît le monogramme décisif |. Je vais passer
successivement en revue les groupes que présentent
les différens métaux, en observant que l’émission
1 Ceci était déjà rédigé, lorsque j ’ai eu communication d’une pièce
de cuivre semblable, qui fait partie de la suite impériale de M. Faure,
de Yillefranche-sur-Saône, et qui tranche définitivement la question.
Elle est d’une authenticité irrécusable, et offre le monogramme d’Hera—
clius à gaüche de l’effigie impériale ; tous les doutes doivent donc cesser
actuellement. Du reste, comme il se présente des monnaies analogues,
avec le monogramme composé des trois lettres ■ KaT, je n’hésite pas a
y voir Constant et son fils Pogonat, et je ne trouve là qu’un exemple
de plus de l’espèce de servilité avec laquelle Constant a toujours calqué
les monnaies de son aïeul Heraclius.