346 ANDRONIC - COMNÈNE.
Michel-Paleologue, lorsqu’on 1273 , il eut déclaré
empereur son fils Andronic. Avec cette nouvelle
attribution , le % se trouve pouvoir exister sur la
monnaie, et le nom a a e x i v s , lu sans doute par
suite du désir de publier une pièce inédite et intéressante
, doit être remplacé par le nom M/x«»*-
Du reste la monnaie n’est pas moins précieuse ,
parce qu’elle a changé d’auteurs.
Je ne pense pas que cette restitution puisse souffrir
la moindre difficulté, surtout si l’on veut bien
considérer qu’il existe des monnaies identiques,
sauf l’intervertissement des noms, et qui ont été
frappées par le même Andronic , après qu’il se fut
associé son fils Michel.
Cette fois encore je suis obligé de déclarer qu’il
existe ici une lacune fâcheuse dans la série numismatique
des empereurs de Constantinople.
ANDRONICUS - COMNENUS,
Connu sous le nom d1 Andronic I er.
Andronic, fils d’Isaac - Comnène, troisième fils
d’Alexis-Comnène et d’Irene-Ducæna, avait, pendant
toute la durée du règne de son oncle Manuel,
nourri l’espérance de s’emparer du pouvoir suprême.
La jeunesse d’Alexis-Comnène (II) et la perfidie
des grands, lui en fournirent l’occasion. Andronic
expulsa d’abord la régente Marie, la fit presqu’aussitôt
étrangler, prit la pourpre et força l’empereur Alexis
de l’accepter pour collègue; il fut couronné en
ANDRONIC-COMNÈNE- 347
septembre 1x82. Bien peu de temps après, il fit
périr Alexis de la même mort que sa mère, et
demeura ainsi seul maître de l’empire. Il n’en
jouit pas long-temps ; comme il formait le projet
de mettre à mort Isaac-l’Ange, celui-ci le prévint
et souleva le peuple qui, s’emparant d’Andronic,
le fit monter sur un chapieau et le promena par
les carrefours de la capitale, après lui avoir coupé
une main et arraché un oeil ; il fut enfin mis en
pièces par la populace furieuse. Andronic mourut
en septembre 1 18 5 , après avoir régné seul un an ,
dix mois et dix jours.
Andronic était doué de tous les avantages physiques
, qu’il avait conservés dans un âge avancé ; il
avait en outre beaucoup d’érudition et d’éloquence ;
mais ces belles qualités étaient effacées par les pen-
chans les plus odieux. Lascif et cruel à l’excès,
Andronic souilla sa mémoire d’incestes et de forfaits
de tous genres, qui lui méritèrent une mort
affreuse.
Ce prince eut trois femmes légitimes. Le nom de
la première est demeuré inconnu ; la deuxième était
Philippe, fille de Raymond d’Antioche ; toutes deux
furent répudiées ; la troisième femme d’Andronic
fut Agnès, fille de Louis VII, roi de France, demeurée
veuve d’Alexis - Comnène (II), à l’âge de onze ans.
Andronic avait eu deux fils du premier l i t , Manuel
qui fut sébastocrator, et Jean surnommé aussi
Calojean, qui naquit en 1 1 5 6 , et fut publiquement
désigné pour succéder à son père Andronic; mais
Isaac-l’Ange s’étant emparé du pouvoir, fit arrêter
Jean-Comnène et donna l’ordre de lui crever les