culaire , & polyfperme. Çet e plante croît dans
l ’ Inde, aux lieux frais 8c fabionneux.
HOUBLON grimpant, Fl. Fr. K u m u z u s
Jupulus. Lin. Humulus ejufd. Hort. Cliff. 45^* Fl.
Suec. p. 357. Humulus. Pollich. Bal. n°. 927*
Allion. Fl. Pedem. n°. 1989. Kniph. Cent. 9.
n°. 49. Blackw. t. 536. a & b. Knorr. Del. Hort.
a. 1 .1. 5. Maf. Miil. Illuftr. Garf. t. 355.Buillard.
np. 234« Lupulus. Hall. Helv. n°. 1618. Raj.
Hift. 156. 8c Synopf. 3. p. 137.
ç?t. Mas. Lupulus fcemina. Bauh. Pin-, 2.98*
Lupulus mas• J. B. a. p. 151. Tournef. 535. Cam.
epit. 954. Petiv. Angl. t. 1. f. 1.
Ç , Fcemina. Lupulus nias. Bauh. Pin. 298.
Lupulus fcemina. J. B. 2. p. 152. Tournef. 535.
Lupulus. Dod. Pempt. 409. Cluf. Hift. i .p . 126.
Lupus faliçiarius. Fuchf. Hift. p. 164« Lob. Ic.
629. ConvoIvuhis perenhis keteroclitus, &c. Morif.
Hift. 2. p. 37. Sec. 1. t. 7. Female hops. Petiv.
Arigi. t. 1. f. 2.
C’efl une plante très-'connue non-feulement
parce qu’ elle efl indigène & commune , mais encore
parce qu’elle eft utile , & qu’elle fournit un
des ingrèdiens néceffaires pour la compofition de
la bière.
Les tiges de cette plante font menues , légèrement
anguleufes, dures 9 parfemées de petites,
afperités, farmenteufes, grimpantes, & fort longues
; elles s’élèvent à plus de douze pieds de-
hauteur lorfqu’on leur fournit un foutien convenable.
Les feuilles font oppofées, péticlées, çor-
diformes dentées en feie , quelquefois fimples ,
plus fou vent partagées jufqu’à moitié en trois
( rarement en cinq ) lobes ovales-pointus | elles
font vertes , âpres ou rudes au toucher , larges
prefque comme la paume de la main , & leurs
pétioles font chargés de très-petits aiguillons tournés
en arrière. Les fHpul.es font géminées ou qua-
ternées, bifides ; les fleurs font d’une couleur
herbacée, dioïques., comme celles du Chanvre ,
e’eft-à-dire qûe fur certains individus , elles font
toutes mâles & Renies , tandis que fur d’autres
individus elles font toutes femelles 8c fructifères.
Les fleurs mâles font pédonculées , difpofées
aux fommités des rameaux en petites grappes pani-
Gulées axillaires & terminales.
Elles font incomplètes * dépourvues de corolle,
& ont r°. un calice de cinq folioles oblongues,
©b tu fes, 8c concaves y 2°. cinq étamines libres ,
dont les filamens- très-courts portent des anthères
oblongues. .
Les fleurs femelles nafïTent dans des cônes .écailleux
, comprimés , pédonculés , 8c axillaires \ ces
cônes font embriqués de grandes écailles membra-
neufes, colorées, ovales, entières , concaves intérieurement
, fur-tout à leur bafet, où elles font
un peu le cornet ; elles font attachées autour d’un
axe, & chacune d'elles contient une fleur fituéë
dans fa concavité inférieure.
Ces fleurs font incomplètes , dépourvues de
corolle , & ont,i0* un calice conftitué par l’écaille
même qui l ’enveloppe -, 2°. un ovaire fupérieur
très-petit, chargé de deux ftyles en alêne, ouverts
, à ftigmates aigus.
Le fruit confiftè en une petite fémence arrondie
, légèrement comprimée , rouffeâtre, enveloppée
dans une tunique propre membraneufe.
On trouve cette plante en Europe , dans les
haies ; on la cultive en differens endroits pour
l’ ufage que l’on fait de fes fruits. Tp. ( v. v. ) Haller
dit mal-à-propos que les écailles de les cônes contiennent
chacune deux femences; on a copié depuis
cette erreur. Les cônes écailleux dont il
s'agit, font d’un vert blanchâtre ou jaunâtre dans
leur jeunelfe , 8c d’un jaune rouffeârre dans la
maturité des fruits qu’ils contiennent ;. ils font
odorans , & onfune laveur amère-
On cultive le Houblon en Angleterre , en Allemagne
, en Flandre, avec grand/foin & beaucoup
de dépenfe , 8c on le fait foutenir par de grands
échalas ou de longues perches , autour defquels
fes tiges s’entortillent. Ses cônes écailleux fe
recueillent,en Août & Septembre; on.les fait
fécher dans un four préparé pour cela , on les
renferme enfuite dans des facs , & on les garde
pour faire de là bière. Ces fruits communiquent
à la bière l’amertume qu’on lui connoît mais
ils empêchent qu’ elle ne s’aigriffe & ne fe gâte ;
ils atténuent fa vifeofité 8c la rendent plus apé*
ritive., 8c de plus, facile digeftion. On mange
les jeunes pouffes du Houblon qui paroÜTent au
commencement du printemps -, on les fait cuire &
on les afïàifonne comme les Afperges. Les feuilles,
les fruits , & les jeunes poulies du Houblon font
apéritifs , diurétiques , 8c anti-feorbutiques.
Le jHoublon paroît de la famille des Orties ,
& voilin du Chanvre par fes rapports. I l a le port
des Dalechampes.
HOVENE du Japon, Ho v e n ia dulcis. Thunb.
Fl. Jap. 101. & Diff. Nov. Gen. PI. 1. p. 7. 8. 9.
Sicku , vulgo ken & kenpokonas Pyrus fruchi
racemofo , vafeulo feminali fummo fructui itifî-
dente tricocco ac itipyrerio , piperis facie ac magni-
tudine. Kæmpf. Amoen.Exot. p. 808. fig. p. 809.
Selon M. Thunberg , cette plante s’élève à environ
neuf pieds fur une tige épaiffe & arborée ;
/elle, a fa racine vivacé, ce qui femble indiquer
que la tige n’eft point Bgneufe -, cependant Ksmp-
fer dit que fon Sicku eft un arbre qui reffemble
par fon afpe&â un Poirier médiocre. Ses rameaux,
continue M. Thumberg , font cylindriques , glabres
; les feuilles font alternes, pétioléês, pref-
qu’en coeur (elles n’ont aucune échancrure à leur
bafé, dans la figure citée de iLæmpfer ) , ovales,
acuminées , dentées, glabres, nerveufes , pendantes
, longues de trois pouces. Les fleurs font
axillaires & terminales , difpofées en panicule
comprimée , dichotome , & paroît médiocrement
garnie. Les pédoncules font prefque cylindriques,
fourchus, à ramifications divergentes , fléchies
en divers fens ; elles s’épaiffiffent après la florai-
fon , deviennent charnues , rougeâtres , & ont
une faveur douce. •
Chaque fleur a I®. un calice raonophylle, velu
intérieurement à fa bafe, & partagé en cinq découpures
ovales , réfléchies , caduques.
2®. Cinq pétales ovoïdes, obtus, roulés en dedans
, & attachés au calice entre fes divifions,
qu’ils égalent en longueur.
30. Cinq étamines , dont les filamens attachés
au bas du calice , portent des anthères arrondies ,
cachées dans l’enroulement des pétales. '
4°. Un ovaire fupérieur , convexe , glabre ,
chargé d’un ftyle plus court que le calice 9 à ftig-
tnate trifide.
Le fruit eft une çapfule globuleufe, de la grofl
fleur d’un grain de Poivre , glabre , trivalve , tri-
loculaire , contenant dans chaque loge une fe-
mence lenticulaire , rouge, & très-glabre.
Cette plante croît naturellement au Japon. Ses
fleurs font rarement quadrifides ; elles tombent
facilement. Les Japonois mangent fos pédoncules
charnus $ leur faveur eft douce , agréable , &
approche prefque de celle d’une Poire ( d’une
Poire de Bergamote., dit Kæmpfer. )
Aubl. Guian. 564* 22Ç. Terebinthus procera
balfamifera rubra. Barr. Franc. Equinox.
Le tronc de cet arbre, dit Aublet, s’élève a
cinquante ou même foïxante pieds ou plus , fur
deux pieds de diamètre. Son écorce eft épaiffe ,
rougeâtre, ridée, & gercée. Le bois eft dur &
d’un rouge brun ; il pouffe à fon fommet plufieurs
groffes branches qui s’étendent en tous fens , 8c
le partagent en-rameaux feuilles. Ses feuilles font
alternes, fémi-amplexicaules , ôvales-oblongues,
pointues, glabres, vertes, & entières. Les feuilles
naiffantes font rougeâtres , & ont leurs bords
roulés en dedans. Sur les jeunes arbres, les feuilles
ont fix pouces de longueur , & deux pouces de
largeur; mais fur les arbres de haute-futaie, elles
n ont que deux pouces 8c demi de longueur, fur
une largeur d’un pouce & demi. Les fleurs font
blanches, très-petites , nailfent aux extrémités
des rameaux, en corymbes terminaux ( & axillaires,
ajoute Aublet ) , un peu ferrés. Chaque rami-
-ncation du corymbe & chaque fleur ont à leur
•baie une petite écaille.
Chaque fleur a i». un calice dlyile profondé-
-ment en cinq découpures pointues.
Cinq pétales lancéolés', attachés au réceptacle
, & plus grands que le calice.
3°. Des étamines nombreufes ( vingt) , dont
les filamens aufii éttachés au réceptacle, font
-lowTs ’ P° rtent des anthères arrondies & a deux
4°. Unovaire fupérieur , ovoid'è firrmontéd’un
ftyfe fimple , velu , plus long que les étamines,
à ftigmate à cinq rayons.
Le fruit n’eft point complètement connu : l’ovaire
coupé en travers , préfente cinq loges monof-
pernres.
Cet arbre croît dans l’ïfle de Cayenne , & dans
les forêts de la Guiane ; il fleurit au mois d’Avril.
Il eft nommé Bois rouge par les Créoles, Houmiri
par les Garipons, 8c Touri par les Couffaris. Son
écorce entaillée répand une liqueur balfamique,
rouge , de très-bonne odeur, 8c qu’on ne peut
mieux comparer qu’à celle du Styrax. Cette
liqueur fe durcit en fe fléchant, 8c devient une
réfine rouge, tranfparente , cafTante, & qui répand
une odeur très-agréable lorfqu’on la brûle.
Cette même liqueur n’eft: point âcre , 8c peut
être employée intérieurement comme le Baume
du Pérou,. avec lequel elle a des rapports par
fon odeur. Les Nègres 8c les habitans du pays fe
fervent de l’écorce de cet arbre , dont ils font des
lanières pour former des flambeaux.
HOUQUE, H o i c u s ; genre de plante uniîo-
béé , de la famille des Graminées, qui paroît fe
rapprocher des Panics & des Barbons par fes
rapports , & qui comprend des herbes indigènes
& exotiques, quelquefois fort grandes , dont les
fleurs communément en panicule , font les unes
hermaphrodites , & les autres mâles ou imparfaites.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Les baies font uniflores dans certaines efpèces ,
& biflores ou même triflores dans d’autres ; lorf-
que les bâles font toutes uniflores , les unes font
hermaphrodites , feffiles fur le Rachis ou fur la
ramification de la panicule , 8c plus groffes ou
plus ventrues |les autres font pédicellées, menues,
comme imparfaites, rarement ouvertes, & accompagnent
les premières : ces bâles uniflores ont
un calice propre à deux valves oppofées. Lorfque
les bâles font biflores ou triflores, chacune d’elles
a un calice commun bivalve , contenant deux ou
trois fleurs , dont une eft mâle ou imparfaite. .
Chaque fleur hermaphrodite a 1°. une baie florale
à deux valves oppofées , concaves, moins
grandes que la baie calicinale , & dont l'extérieure
eft fouvent munie d’une barbe ; 20. trois
étamines , dont les filamens portent des anthères
oblongues; 30. un ovaire fupérieur , chargé de
deux llyles , à ftigmates plumeux.
Chaque fleur mâle a une baie florale menue ,
bivalve , .mutique , pointue, & trois étamines.
Le fruit confifte en une femence ovale , quelquefois
arrondie ou réniforme , 8c enveloppée ,
au moins en partie ,. dans la baie florale qui s’en
fépare ( plus ou moins facilement félon les efpè-
ees •)■ après la maturité.
S ij