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eurons font plus grands que le calice. Cet
arbrifleau croît naturellement au Cap de Bonne-
Elpérance. fy . ( v. v. ) Ses feuilles ont à peu près
la forme de celles du Chêne Vert, n®. 14.
13. Gortère à feuilles oppofées , Gorteria
oppojitifolia. Gorteria foliis oppofitis linearibus
j'pinojîs margine revolutis fejjuibus , flore amplo
pcdunculato•
An Gorteria ( fpinofa yfùliis oblongis JiJJilibus
dentato-fpinojis patentibus , calycibus ciliato-fpi-
nojis , fioribus ereclis. L. F. Sùppl. 381.
C ’eft une fort belle efpèce , très-diftihguée de
la précédente par fon feuillage, & qui a prefque
i ’afped d’trn Chardon. Ses rameaux l'ont ligneux,
longs d’un pied, feuilles, cotonneux & blanchâtres'
dans leur partie fupérieure. Les feuilles
font oppofées, fefiiles ou fémi- anrpléxicaules ,
linéaires , pointues avec une éprne terminale, mui
nies de chaque côté de deüx ou trois épines diftan-
tes , glabres eh defius , cotonneufes en delfous ,
& à bords repliés comme dans le Romarin. La
fleur eft grande , terminale, pédonculée, droite ,
paroît jaune , & a fon calice épineux , aranéeux ,
a folioles linéaires-lancéolées, dont les extérieures
font lâches. Cette plante croît au Cap de Bonne-
Efpérance, 8c nous a été communiquée par M. Son-
nerat. f f . (,v. f. y C’eft peut-être le Carlina chry-
fantkemos Africana humilis de Plufenet ( Tab.
354* f* 6. ) ; mars comme les opines des feuilles
font plus nombreufes, nous foupçonnons que cette
plante de Pluknet appartient plutôt au Carthame
à feuilles de Saule n°. 17. dont les feuilles , dans
la jeunefle de l’arbufte , font pareillement épine
ufes.
* Gorteria ( hifpida ) foliis oblongis ciliato-
fpinofis ereclis glabris ,- calycibus integris fpina
terminatis. L F. Suppl. 381. Fruticofa & magna*
Habitat in- Cap B. Spei.
* Gorteria mites. Burm. Frôdr. 2.8. Carlina foliis
fimplicibus, flore aureo. Burm. Afr* 1 53* Tab. 54.
f . 2. Planta facie (Ederce.
G OU ANE , G o u A N lA ; genre de phnte à
fleurs incomplètes , 8c qui comprend des arbrif-
feaux exotiques , farmenteux , garnis de vrilles à
feuilles (impies & alternes, & à fleurs petites, dif-
pofées en grappes terminales, auxquelles fuccèderrt
des capfules à trois ailes, comme celles desPaul-
linies , mais inférieures comme celles des Chigo-
miers & des Bégones , eara&ère qui diftingue les
Gouane s des plantes de la famille des Nerpruns,
auxquelles elles reffemblent un peu par leur afpeél.
C a r a c t è r e g î n é' r i q u f .
La fleur eft dépourvue de corolle, & offre 1°. un
«alice monophylle , fupérieur, infundibuliforme,
G o u (emî-quînquefide , à tube perfiftant, & â découpures
du limbe ovales , pointues , ouvertes & caduques.
a0. Cinq étamines , dont les filamens de la longueur
du calice , & alternes avec les divifions ,
portent des anthères arrondies , enfermées chacune
dans une coëfte en cornet , qui sTen fépare
avec élafticité au moment de Pexplofion de leur
poullière.
3®. Un ovaire inférieur, p e tit, furmonté d’urë
ftyle femi-triride, plus court que le calice , à
ftigmates obtus.
Le fruit eft une capfule trigône , munie latéralement
de trois ailes arrondies , couronnée parle
tube du calice , triloculaire , & qui ie partage
en trois coques monolpermes , fermées , 8c à deux
ailes. Les fëmences font luifantes, arrondies ,
convexes d’un côté , & planes de l’autre.
Obfervatioitw
Les Gouanes portent des fleurs hermaphrodites
comme dans le caraétère générique ci-deflus, 8c
furie même individu , des fleurs mâles ou ftéri-.
les * qui ne diffèrent des autres qu’en ce qu’elles
font dépourvues d’ovaire & cfe ftigmate.
M. Jacquin a dédié ce genre à M. Gouan,
Fotanifte François très-diftingué par fesconnoif-
fances & par plufieurs Ouvrages xonnus & efti-
més; favoîr, 1®. un Catalogue' des Plantes dü
Jardin Royal de Montpellier', publié en 1762 5>
2°. une Flore des Plantes des environs de Montpellier
, publiée en 1765 ; 3®. un très-borr falcr-
cule de Plantes nouvelles ou peu connues , avec
des observations particulières , publié en 1773 9
fous le titre d'Illufirattions & OÔJercations Botaniques
; 40. un petit Ouvrage intitulé , Explication
du Syfiéme Botanique de Linné, publié en
1787 , dans lequel M. Gouan développe & défend
les principes Botaniques de Linné, fon illuftre ami»
E s p è c e s .
I. Gouane de S. Domrngue, Gouania D'omirt-
genjîs. L. Gouania foliis ovatis acuminatis ferrïi-
tis J'ubglabris vhridihus. N.
Gouaniat ( glabra ) foliis glabris. Jaccr. Amer;
164. t. 17$. f. 40. 8c Pid. p. 128. t. 204. f. 96.
Lupnlus fylveflris Americana claviculis donata.
Pluk. Alm. 229-. t. lO i. f- 4. Raj; Sappl. 104,
Coryli f . avéllanoe folio ohlongo & acuminato>
frutex convolvulaceus caprcolatus Aniericanus.
Plut. t. 162. f. 3. Vulgairement Liane brûlée.
Ses farmens font ligneux, .'aineux ,. 8c grimpent
fur les arbres voifins, auxquels ils s’accrochent
■ par le moyen de. leurs vrilles. Les derniers rameaux
font grêles, verdâtres , un peu (triés, prefque
glabres , 8c terminés chacun en une vrille (impie.
Les feuilles font alternes , pétioléés , ovales
ou oyales oblongues, acuminées, dentées enfcie-^
g o U
veftes des deux côtés, glabres dans leur entier
développement, mais urt peu velues dans leur
ieunefle •, elles font longues d’un pouce & demi
a deux pouces , 8c ont des pétioles canaliculés ,
longs de quatre ou cinq lignes. Les ftipules font
étroites, linéaires-fubulées, longues de plus de
deux lignes. Les fleurs viennent fur de petites
grappes terminales, garnies d’une ou deux folioles
ou bradées. Cette plante croît dans les bois de
l’Ifle de St. Domingu^ , & eft cultivée au Jardin
du Roi. f>- (v . v. fans fi.). Aublet dit qu’elle
croît aufli dans les forêts de l’Ifle de France •, c’efl:
peut-être de la fuivante dont il veut parler.
2. Gouane de Bourbon , Gouania Mauritiana.
H. R. Gouania foliis fubcordatis acutis indiqua-
tuer ferratis tomentojis , tomento juniorum partium
ferrugineo. N.
Cette efpèce eft remarquable non-(eulement
par le duvet cotonneux & même Coyeux qui couvre
les feuilles , (es pétioles, lès jeunes rameaux &
les vrilles j mais encore par la couleur roufle &
ferrugineufe de ce duvet : elle reflemble aux autres
par fon port, & a fes farmens ligneux qui
paroilfent grimpans. Ses jeunes rameaux font
ftriés, velus , tomenteux & roulfeâtres vers leur
(ommet, & terminés chacun en une vrille (impie,
aufli roulfeâtre & ferrugineufe. Les feuilles font
alternes, pétioléés, prefqu’en coeur, pointues,
dentées en fcie inégalement, quelquefois prefque
incifées, veloutées , cotonneufes &*même un peu
foyeufes, fur-tout dans leur jeunefle, avec des
nervures poftérieures aflez marquées & plus ou
moins rouffeâtres,. Les fleurs viennent en grappes
terminales, très-veloutées, & d’un roux brun.
: Nous ne les avons point vu complètement développées.
Cette plante eft cultivée au Jardin du
Roi : nous la croyons originaire des Ides de
France & de Bourbon. v. ) Les capfules
ont trois ailes arrondies, minces 8c membraneâfes.
Gouane crénelée, Gouania crenata. Gouania
foliis ovatis crenatis fubvillojis breviter petiolatis.
An Gouania tomeritofa. Jacq. Amer. p. 263.
Comme cette efpèce a les feuilles au moins une
fois plus grandes que les deux qui précèdent y
nous préfumons que c’eft la même que le Gouania
cité de M. Jacquin $ dont les farmens ligneux
grimpent fur les plus grands arbres, 8c qui Ce répand
* fur leur cime ; mais Pindividu cultivé que nous
connoiflons a les feuilles légèrement velues, &
point véritablement cotonneufes.'Ses farmens font
grêles, velus , feuilles , & munis de vrilles (impies
, les unes axillaires & les autres terminales.
Les feuilles font alternes., ovales, pointues, crénelées
fur les bords , d’un vert pâle , légèrement
velues , 8c portées fur. des pétioles longs de deux
lignes : elles ont environ quatre pouces de longueur
, fur une largeur de deux pouces & demi.
Les ftipules font petites, lancéolées ,, nonoiiyertes.
g o u t
les pétioles (ont hériffés, ainft que les fbmmité®
de la plante où Ce trouvent quelques feuilles naif"
(antes , pliées en deux , argentées & blanchâtres*
Nous avons vu cette plante dans la ferre du Jardin
du Roi i nous la croyons originaire de l’Améri*
que méridionale. . (v . v .f .f i. ) Elle eft bien
diftirçguée des deux précédentes pat les crênelures
de fes feuilles.
4. Gouane à Feuilles de T ille u l, Gouania T i -
lice folia. Gouania foliis cor datis acuminatis rariter
dentatis utrinque glabris. N.
Ses rameaux font ligneux , divifés, un peu velus
feulement à leur fommet, & paroilfent moins
farmenteux que dans les autres elpèces. Ils font
garnis de feuilles alternes, cordiformes, acuminées,
bordées de dents un' peu rares , glabres des
deux côtés, veineulès en deflous avec de petits
points tuberculeux qui les font paroître comme
chagrinées -, elles font portées fur des pétioles un
peu velus , & ont l’afpeét des feuilles du Tilleul
des bois. Les fleurs font petites , nombreufes ,
pédicellées , difpofées en grappe terminale , (olx-
taire & lpieiforme , fur des pédoncules velus.
Les pédoncules propres font courts, fafciculés
deux ou trois enfemble. Les capfules ont trois
angles affez épais , & non minces ou membraneux
comme des ailes. Coimnerfon a trouvé cette
elpèce dans l'Ifle de Bourbon. I7 • ( v- f. )
5. Gouane à feuilles entières, Gouania integri
folia. Gouania foliis ovalibus integerfimis utrin-*
que glabris. N.
On ne fauroît confondre cette Gouane avetf
aucune des trois efpèces ci-delfus , fes feuilles
étant toutes très-entières. Sa tige eft ligneule ,
haute de cinq pieds ou davantage , garnie de rameaux
farmenteux , glabres , & à peine ftriési,
Les plus petits 8c les derniers rameaux (ont
un peu pubeicens , 8c terminés en vrille (imple^
Les feuilles (ont alternes, très-entières, ovales ,
glabres des deux côtés dans leur entier développement
, vertes en deflus , pâles en delfous, &
portées fur des pétioles légèrement velus ; celles
qui font naiflanres font pliées en deux , & chargées
de poils blanchâtres, un peu foyeux. Les ftî-
pules (ont ^petites ; les vrilles font de longueur
médiocre. Cette plante eft. cultivée depuis quel-r
ques années au Jardin du Roi j nous etï ignorons
l’origine. J) • Ç v. v. ) Quoiqu’elle n’ait pas encore
fleuri , (es farmens , fes vrilles, la manière
dont fes jeunes feuilles font pliées, & c . ne nous
laiflent aucun doute (ur fon véritable genre. Ses7
feuilles font moins grandes & moins pointues que?
dans les autres efpèces citées^
GOUAKÉ trichîlioïde , . G u a r é â trichllio't*
des. Lin. Mant. I50& 2 2 8 .
Jito. Ma.rcgr. Braf. ^169. Pif. Braf. 79; t.
Raj. Hift. 164.5.. Guidonia nucis juglandis foliis f