
ftriées, ferrces oa fort rapprochées les unes des
autres comme dans les Hypnes ou le Polytric , &
ouvertes ou même recourbées : elles font defle-
chées ou fanées dans la partie inférieure des
Touches*
5 • Joncinelle comprimée 9 Eriocauïon corn-
jprejfum. Eriocauïon culmo comprejfo tenuiter firia-
io y calyce argentco , capitulo fupern'epiano tomen-
toj'o mveo. N.
A n Eriocauïon ( an cep s ) culmo comprrjfo ,
fulcis duobut , foliis & culmo p-ilofis. W ait. Fl,
Caro). p. 83.
■ hes hampes de cette efpèce (ont longues d’un
pied, nues, grêles, comprimées dans toute leur
longueur, finement flriées , un peu canaliculées
fur leurs cotés appiatis , & glabres au moins à la
vue limple & dans- la plus grande partie de leur
longueur -, ce qui me fait douter du fynonyme que
j indique. Je n’ai point vu les feuilles. Chaque
hampe eft terminée par une tête orbiculaire , de
cinq lignes de diamètre, plane, cotonneufe &
très-blanche en deflus , comme celles du Phylrca
erictïdes. Le calice commun eft hémifphérique ,
luifirnt, argenté embriqué d’écailles ovales r
ob tu (es 8c même arrondies. Cette plante croît dans
la Caroline méridionale , & y a été découverte
par M. Frafer, qui- m’en a communiqué plufieurs
individus, (v . f . ) Peut-être que la bafe de fes
hampes efl légèrement velue*
6. JoncineeLE décangulaire, Eriocauïon decan-
gulare. L. Eriocauïon culmo ftriato longijjimo ,
fo liis enfiform.ïbus brevibus profiratis, capitulo glo-
bofo. N.
Randiala Americana procerior• Petiv. Gaz.
t. 6. f. 2. Globularicz ajjinis aquatica , cauVe tenui
aphyllo gramineocapitiilis albicantibus parvis
globofîs, foliispaucis kumi firatis gramineis. Gron.
Virg. 13.
Elle s’élève plus que la précédente , & n’a point,
comme e lle , fes hampes comprimées, ni fes têtes
de fleurs applatiesen deflus. Ses hampes font nues,
fort grêles, à dix fines plutôt qu’à dix angles,
& ont jufqu’à un pied & demi de longueur. Les
feuilles font radicales, enfiformes, beaucoup
plus courtes que les hampes, & la plupart étalées
fur la terre ; elles font un peu luifantes, d’ un vert
argenté , & ont trois pouces de longueur, fur une
largeur de deux lignes & demie. La tête de fleurs
efl arrondie , de la grofleur d’un Pois , un peu
velue 8c blanchâtre. Cette plante croît dans la
Virginie & la Caroline , aux lieux marécageux.
( v. ƒ in h. Jujf. ) Il y a apparence que c’eft d’elle-
même donfr il efl fait mention dans le caraélère
générique , comme ayant un tiers de moins que
les autres dans les divifions des parties de fa fructification.
Nous ignorons s’il s’en trouve d'autres
dans le meme cas j mais nous fbmme aflurés que
ce n’efl pas la totalité des efpèces , car nous en
avons vu plufieurs ayant un calice â trois divifion»
oc non a deux. ,
7 - I on ci k Et le tardive, Eriocauïonferotinum
Eriocauïon culmo decangulari, foliis longis loevi-
bus créais. Walt. Fl. Car.. 83, n". 3,
, W S Ê K § Ê Noyeboracenfe, capitulo albo Wo-
00J0 J. Ulabularia Americana fiatices haud abfimi-
us y cauliculis laria atro-rubente refertit PlnU
Amalth. 2,15.. Append. t. 409, f. y. *
, Je ne cannois point cette Joncinelle ; mais 1»
figure que j indique de Pluknet offrant des feuilles
radicales droites , aflez longues, & même pref-
quauffi. longues que les hampes, cette figure ne
Pfut. ie rapporter à- l'efpèce ci-defiiis , & paroît
plutôt appartenir à VEriocauïon cité, de M. Walter'
Cette plante croît dans la Caroline, la Penfvl-
vame, &c. M. Walter lui attribue des feuilles gla-
bres ; ainfi elle eft , a u moins en cela, diftlnguce
de 1 elpece fuiyante. b
8. Toncinexxe pubefcente , Eriocauïon putcC.
cens. Eriocauïon fcapo Jubvillofo , foliis enfifor-
mibuyrubefcentibus maximis, capitulo piano tomen-
Ses feuilles radicales font grandes , droites,
enfiformes, planes , velues ou pubefcentes des
deux cotés & longues de fept ou huit pouces,
fur cinq ou fix lignes de largeur : elles font environnées
a leur baie de filamens foyeux & argentins
qui naiflent du collet de la racine. La hampe eft
nue un peu velue, grêle, ftriée , plus longue que
les feuilles, & munie à là bafe d’une gaîne courte
& velue. La tête de fleurs-eft orbiculaire, large
de cinq ou fix- lignes, applatie , blanche & trcs-
cotonneule en deflus. Le calice commun eft em-
brique d écaillés larges , ovales , velues , & trèspeu
fcaneufes Commerfon a trouvé cette plante
dans 1 Ifle de Madagafcar. ( v. f . ), *
9. Joncineiie fafciculée, Eriocauïon fafcicu-
latum. Eriocauloû culmis pilojis plurimis fafcicula-
tis , foliis enjiformibus bfevibus patentijfimis. N.
Cette elpèce & la fuivante font trè.s-diftinguées
des autres par leur port : celle-ci ne s’élève qu’à
deux pouces & demi de hauteur , & eft fort remarquable
par les faifceaux de fes hampes. Sa
racine eft oblongue, garnie de fibres très-menues j
fon collet s’alongé en une Touche droite, feuillée
haute prefque d’un pouce. Les feuilles (ont nom-
breufès , ferrées , & éparfeS autour de cette petite
fouche ; elles font enfiformes , très-ouvertes &
longues.de fix ou fept lignes. Du f'ommet de la
fouche radicale, naît un faifceau feffile , compofé
de vingt à vingt-cinq hampes droites , prefque
fotacées, hautes d’un pouce de demi, & garnies
dans toute leur longueur de poils longs , d’un gris-
brun. Chaque hampe eft enveloppée à fa baie par
une.petite gaîne qui lèmble un perichoetium ; &
elle loutient à fon fommet une petite tête velue &r
t t leiife Cette blâme , que j’ai-vuh chez M. de
fm eu vient d’un Herbier d’Aub lc t, & croît
apparemment dans la Guiane. ( v. f . )
ïo Joncinelle à ombelle, E r i o c a u ïo n üm b e l-
latum . E r io c a u ïo n caule m id o u m b e l l i f e r o , in v o -
lucro p o ly p h y l lo , r a d i i s i t ia q u a h b u s lo n g ij j îm is , IST.
Les feuilles radicales de cette efpèce linguhere
font très-nombre u fés, enfiformes, étroites , ai gae s,
velues un peu canaliculées j longues d un pouce ,
& difpofées en une petite touffe aflez denle ; :ü
s’élève de cette touffe une ou plufieurs tiges greles,
cylindriques, nues, glabres, longues de quatre
à cinq pouces, & terminées chacune par une ombelle
fort grande, analogue à celle de V A n d r o -
facé elongata. Sous l’ombelle eft une collerette de
neuf à douze folioles très-étroites, prefque lubu-
lées , beaucoup plus courtes que les rayons : ces .
rayons , au nombre de quinze à v in g t, font fort
longs, inégaux, très-fins ou comme fétacés, un
peu velus lorsqu’ils font jeunes , & enveloppes-
chacun d’une petite gaîne à leur bafe-, ils ont Souvent
plus de fix pouces de longueur, & font terminés
chacun par une tête de fleurs en tout fem-
blable aux autres efpèces de ce genre pour le
caraélère. Le calice commun eft embriqué d’éçailles
ovales-lancéolées, très-pointues , fearieufes , &
blanchâtres. Cette plante vient, comme la précédante
, d’un Herbier d’Aublet, & croit fans doute
dans la Guiane. ( V. ƒ. in h. Jujf. f y
O b fe r v . On m’a communiqué, fous le nom
d’E r io c a u ïo n a m p le x i c a u le , une plante de Suri-
* Scirpoïdes r efpèces douteufes«
I I .Joncinelle triangulaire,,Eriocauïon trianguläre.
L. Eriocauïon culmo triangulari y foliis enfi-
formïbus y capitulo ovato. N.
Plantaginella aûrea alopecuroides Brafiliana ,
foliis gramineis. Breyn. Cent. 108. t. 50. Morif*.
Hift. 3. p. 159. Sec. 8. t. 16. f. 17»
Sa racine efl compofée d’un grand nombre de
fibres menues , blanches, difpofées en touffe : elle
poulie de fon collet des feuilles enfiformes ou graminées,
glabres, nombreufes} formant une touffe
étalée en rond & très-garnie. Il s’él.ève d’entre ces
feuilles un grand nombre de hampes très-menues ,
triangulaires félon Linné , longues d’environ trois
pouces , &terminées chacune par une petite tête
ovale , velue & lagopoïde. Cette plante croît naturellement
au Bréfil.
II. Joncinelle rouge-brun, Eriocauïon fpadi-
ceunt. Eriocauïon culmo tenuifjimo longijjimo fub-
Jlriato y foliis fetaceis y capitulo ovato Jjpadiceo
hzvi. H.
Cette plante me paroît congénère de la précédente
y mais la connoiflance que j’ ai de celle-ci y
-me fait, douter du.véritable genre de l ’une & d»
l’autre. - ’ ' >
Ses feuilles font radicales , fotacées, très-menues
, glabres , longues d’enviroh trois pouces.
Les hampes font fort longues ( elles ont un pied
au moins), d’ une téhuité extrême, nues, légèrement
ftriées : elles naiflent, à ce qu’il paroît par
leur quantité dans l ’Herbier , en très-grand nom- .
bre de la meme touffe, 8c font terminées,.chacune
par une petite tête écaille ufe , ovale, longue de
quatre ou cinq lignes, giàbre, & d’un rouge brun
ou d’une couleur fort approchante de celle de l’épi
dû Trifolium fpadiceum. Les écailles de cette tête
de fleurs font ovales , d’une couleur dorée à leur
bafe , plus rembrunié vers fon Commet, & eimbriquées
de manière qu’elles compofent toute la tête .
fans laifler de difque apparent dans fon milieu.
Quelquefois on trouve, à la bafe de cette tête
écailleufe une braélée étroite , longue de deux
lignes. Cette plan te. a été trouvée à Siéra- Leona, ,
en Afrique , par M. Smeathman. Je n’ai’pu apper*«
cevoir fes fleurs, {v . f )
JONCIOLE ou APHYL LANTÈ de Montpellier
, A p ï ï Y L L A N T E S Mo n f pelie n jïs . Lin, Hort,
Cliff. 493. Fl. Fr. 875.
Aphyllanth.es Monfpclienfium. Tournef. 657.
t. 43O. Aphyllanthos Monfpelienfium. Lob. Adv.
190. & le. 454. Aphy liante s Monfpelienjîbus. J.
B .3. p. 335. Ic. 336. Caryophyllus cceruleus Monfpelienfium.
Bauh. Pin. Q.09. Raj. Hift. 990. n°. n .
Caryophyllus fylvefiris juncifolius cceruleus Monfpelienfium.
Morif. Hift. 1. p. 562. Sec.; 5. t. 25.
f. 12.
Petite plante de la famille des Joncs , qui a des
rapports avec le Xiris 9 & dont le caraélère eflen- '
tiel eft d’avoir,
Un calice écailleux, glumacé j fix pétales con-
nivens inférieurement ; fix étamines courtes, une
capfule fupérieure , à trois loges polyfpermes.
Elle a le port d’ un petit Jonc, mais fes fleurs
reflemblent parleur afpeél à celles de l’CEillet prolifère.
Sa racine eft compofée de plufieurs fibres
blanchâtres-, ■ alôngées, un peu ranieùCes, rampantes
, réunies au collet. Il naît de ce collet un
faifceau' de tiges ou hampes nues, grêles , effilées
ou jbhciformes , ftriées , & hautes de fept à huit
pouces. La bafe de chacune de ces tiges eft enveloppée
par quelques gaînes dont la partie fupé-
rieure s’alonge en véritable feuille , mais qui eft
fort courte. Ainfi cette plante n’eft point complètement
dépourvue de feuilles -, elle n’en a qu-e-
l ’apparence. Chaque tige porte à fon fommet une
où deux fleurs aflez grandes 8c bleuâtres, ayant
un calice oblong , glabre , écailleux , & comme
glumacé.
La fleur a i°. un calice glumacé 4 compofé de-
quelques écailles ( ordinairement quatre ou cinq )
ovales-lancéolées, concaves, membraneufes for