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res qui font dans ce* cas, comme on le voit
en effet dans la figure que Petiver a donnée de
cette plante. Les feuilles radicales font pétiolées,
deux fois ailées ; à folioles incifees | dentées.
Les folioles de la collerette font linéaires-lancéolées
, pointues i les rayons de l ’ombelle pa-
roiflent en petit nombre. Cette plante croît en
Angleterre , dans la province de Cornouaille.
7. L lvécus des Baléares -, Ligufticum balea-
ricum. L. Ligujl cum fo in s pi.nn.atis : foliolis inf
in i s auâïs fo l 0 0. Lin. Mant. 218.
Sa tige eft haute d’un pied, cylindrique, un
peu ftriée •> elle paroîc p e tite , en^raifon delà
grandeur de l’ombelle qu’elle fourienci Les feuilles
radicales font' langues de fept pouces, pinnées,
à cinq ou fept folioles prefqu’en coeur, fefliles,
dentées, obtufes, giabres, plus luifantes en
deflbus': l'impaire eft plus large , à peine lobée.
Les folioles de la paire inférieure font périmées
, 6c accompagnées chacune d’une très-
petHe foliole firuée en dehors à leur bafe. Ces
f e u le s ont l’afpeâ de celles du f . Sifarum ( Berle
n°. 4. ). Leur pétiole commun eft cylindrique,
excepté entre les folioles où il eft canaliculé.
Les feuilles caulinaires, au nombre de deux ou
trois, font petites, pétiolées , partagées en trois
parties , laciniées , linéaires. L'ombelie eft grande
, un peu roide, compofée d’environ treize
ombellules. La collerette eft polyphyllej à folioles
linéaires, fubulées, réfléchies, en même
nombre que les rayons de l’ombellë. Les collerettes
partielles ont des folioles femblabîes , mais
au nombre de fept aux ombelluKs extérieures , &
une ou deux feulement aux ombellules intérieures.
Les fleurs font jaunes , toutes hermaphrodites
, à pétales petits, courbés en dedans. Les
Semences font oblongues , un peu cylindriques ,
ftriées.
Cette plante croît dans les Ifles Baléares, &
aux environs de Rome. Linné doute de fon
genre, n’ayant point vu les fruits dans leur état
de perfection. Quant à nous, nous penfons qu’elle
doit être congénère du Sium gr&cum & du Sium
Jîculum.
8. Liveche auftrate ; Ligufiicum gingidium.
L ’gufiicum fo liis pinnatis : foliolis rhomheo-cor ■
datis obliquis crenaûs obtujîs. Forft. Ptodr. FJ.
Auftr. n°. 140.
Gingidium,màntanum. Forft. Gen. o. 42. t. 2r»
En examinant la figure citée de MM. Forfter ,
on voit .que-le fruit de cette plante eft couronné
par le calice comme dans les (Enanthes ;
& d’après le caraâère que MM. Forfter attribuent
à cette même plante, les fleurs extérieures
des ombelles (ont fertiles , tandis que les intérieures
avortent. Ces confidérations nous portent
à croire que peut-être cette plante ferait plus
convenablement rapportée an genre de VfEnan-
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thé qu’à celui du Ligujücum* Elle croît dans Jjf
nouvelle Zélande.
Obf. On trouvera à l'article Angélique l’ex-
pofition du Ltgufi-cu'n levijitcum 1 6c du Ligufi.
j'coticum de Linné -, 6c au genre S e fé liy celle du
Ligujiicum pyren&um de M, Gouan.
LOASE 5 Lo a s a ; gen.-e de plantes à fleurs po-
iÿ pétai ét:s , d e là famille des Onagres, qui a de
très- grands rapports avec le Ment^zka, & qui
comprend dcs-ne/bes exotiques à feuilles alternes
ou oppolces^ découpées plus ou moins profondément
, & à fleurs axillaires ou terminales,
aflèz grandes, d’un afpeél agréable;''
Le caraâère efl'enriel de ce genre eft d’avoir
Un calice à cinq divifions j cinq pétales ; des
étamines nombreufes, difpofées en cinq fafceaux ,*
cinq écailles alternes avec les pétales 'J avec les
fa i j e eaux d ’ étamines ; nue cap fuie inférieure 9
uniloculaire , polyfperme.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque jl*ur offre 1®. un calice fupérieur,’
perfiftant, divifé jufqu’à fa bafe en cinq découpures
lancéolées, ouvertes.
z Q. Une corolle à cinq pétales ovoïdes ou
obïongs , plus ou moins rétrécis vers leur partie
inférieure , concaves , très-ouverts 8c quelquefois
réfléchis.
f En c litre cinq écailles oblongues , légèrement
découpées à leur lbmmer , accompagnées ordinairement
de deux filets, conniventes en forma
de cône , plus courtes que les pétales & alternes
avec eux.
3®. Des fiiamer.s nombreux, capillaires, dif-
pofés eti cinq faifeeaux oppofés aux pétales , ^
anthères petites., ovales.
4 0. Un ovaire inférieur , ovale , furmonté d’un
ftyle droit, filiforme 8c terminé par un fligmat«
fimple , obtus.
Le fru it confiftè en une capfule- inférieure
oblon gu e, turbinée, uniloculaire, s’ouvrant au
' fomirtet en trois valves. Les féménees font petites
, nombreufes & s’inférent à trois placentas
linéaires qui naiffent du fond de la capfule &
fe prolongent dans toute fa longueur,
E s p È c E S.
I. Loasé piquante. Loafa urens. Loafa Tuf
pidiffima fo liis alterms , bipinnatifidislacînïis.
calycinis margitic revolutis ; coroLla refera.
Loafa urens. Jccq. Obfe.rv. botan. • part, i*
pag. i 1,. tab,. 3 8 Loafa kïfpida. Lin. (pëc. plant,
vol. 2. pag. 588. ‘ • |
C’eft de toutes les efpèces connues celle qui
a les feuilles les plus découpées. Elle s’é lèv e , a
la hauteur d’un pied à un pied & ■ demi , fur
une racine blanchâtre, fibreufe, de la gror -’ur
du petit d o ig t, & fe divife en rameaux lâches.
Toutes lés parties font armées de poils droits*
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lo i des, bruns, lui fans, qui piquént côffîme ceux
des Orties, & font très-abondants principalement
fur les tiges. Ces tiges font cylindriques , ver-
dâtres 8c pàrfemées de lignes courtes , longitudinales
, de couleur brune. Les feuilles font
alternes, pétiolées, ovales-oblonguès, deux fois
j^nnatifides , plus ou moins diftantes les unes
des autres , rudes au toucher , à découpures un
peu obtufës. Les fupéfieures font prefque felfiles &
feulement une fois pinnatifides. Les pédoncules font
fi m pies , folit aires, uniflores, déhués de braâees^
8c dilpoles vers les fora mités dès rameaux, foit
aux aiffelles-des feuilles, foit à l’un des cotés
du pétiole ,■ foit enfin fur les entrenoeuds. Les
fleurs n’ont point d’odeur & font (Ptiïiç forme
agréable. Les divifions de leurs 'calîcç^-font lancéolées,
pointues, très-ouvertes, abords repliés
en dehors. Les pétales font jaunes , ovoïdes , affez
grands, creulés en capuchon, rétrécis en onglet
à la bafe , d’abord très-ouverts & enfin' renverfés
fuV les pédoncules. Les écaiHes, qu’on remarque
entre cçs pétales, font ridées* blanches, ponctuées
• de. rouge 8c de vert jPpIus courtes que
le calice , & accompagnées chacune de deux filets
ftérites. Les étamines excèdent la longueur du
calice , & font droites d’abçrd , mais fe ren-
varfent fur les pétales après,qu’elles ont lancé
leurs pouffières.' Le ftyle eft gulïï long que les
étamines. L’ovaire devient une capfule turbinée,
hifpide , polyfperme, uniloculaire , couronnée
par le calice , & qui s’ouvre au fommet en trois
yalves ovales,: pointues. Q .
: J’ai vu dans les herbiers de MM. Thouîn &
de Jufiieu, des individus entiers que je ne crois
pas différens d e là plant^dont il eft ici queftîon.
Ces individus , que M. Datnbey à rapportés du
Pérou, leur pays natal, n’ont que fix à neuf
pouces de longueur j mais ils ne faifoient que
commencer à fleurir lorlqu’on les a cueillis. Les
poils dont ils font hériffes font jaunâtres, [ v . f . ]
2. Loase torfe. Loafa contorten Loafa feandens
foliis oppo/his, petiolalis, fu.bruncin.atis ,* capfula
oblonga , contorta , nutdnte.
Celle-ci n’éft que médiocrement hifpide. Elle
eft remarquable par fes tiges grimpantes & par
la torfion en fpirale dé fes capfules, torfioa analogue
à celle des fruits de Vlîelifteres ifora.
. Ses tiges font foibles , menues , cylindriques ,
volubiles , peu rameufe* &„ vraifemblablement
a.flez longues,, car j’en ai vu des exemplaires
non cultivés qui avoient au moins deué pieds
de longueur. Elles font garnies de feuilles oppo-
fées, pétiolées P ovales - oblongues , pointues ,
légèrement cordiformes à la bafe , profondément
«nuées & lobées, à lobes dentés ou incifés,. Ces
feuilles font vertes, plus pâles en deffous &'chargées.
de ,poiis luifans, féparés les uns des autres ,
moins rares à la furface fupérieure. Elles, ont
Vois pouces & demi à quatre pouces de longueur
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fur une largeur de deux pouces & demi à troi
pouces. Leur furface inférieure , outre les poil
dont-je viens de parler , en offre d’autres beau
coup plus courts & plus abondants. Les pétiole
font longs de dix-huit à vingt lignes. Les pé
doncules terminent les rameaux ou viennent dan
les bifurcations des tiges : ils font foji -
taires , uniflores , plus épais & plus longs que
les pétioles. L’ovaire eft oblong , turbiné , tdut
hériffé de poils & couronne par un calice à cinq
découpures ovales-lancéolées, réfléchies , bordées
de quelques dents enfeie. La corolle paroît jaune ;
elle eft compofée de cinq pétales très-ouverts t
ovoides, obtus, creü fés en capuchon à leur partie
fupérieure , un peu plus longs que le calice , &
chargés en dehors de poils femblabîes à ceux
des tiges. Les écailles« placées entre ces pétales
autant que j’ai pu le voir fur le fec , font petites.
L ’ovaire devient une capfule oblongue , turbinée ,
mucronée, hifpide, pendante à l’extrémité du
pédoncule qui demeure vertical. Cette capfule
eft couronnée par le calice , longue d’environ
deux poucés , épaifle de neuf à dix lignes , contournée
en fpirale fur fon axe, & s’ouvre légèrement
dans toute fa longueur entrois valves dont
les bords font réfléchis vers l’intérieur. Chacune
de ces valves eft marquée à l’extérieur de trois
lignes faillantes , longitudinales , plus hifpides
que le refte de leur furface. Les femences font
petites, nombreufes , anguleufes. Cette plante
croît naturellement au Pérou d’où elle a été
rapportée par M. Jofeph de Juiïieu. [ v. f . com-
municatom à D. de Jufiieu. ] Lès fleurs ont environ
un pouce de diamètre.
Cbf. Les poils, dont font hériflees la plupart
des Loafes , & notamment celle-ci, ont à leur
bafe un léger renflement qui fert peut-être d e ‘
réfèrvoir à ime liquëhr cauftique , dont il eft
affez vraifemblaWe que ces poils font les conducteurs
, fi toutefois leur piquure n’eft pas purement
mécanique.
j . L o a s e à feuilles d ’Acanthe ; Loafa acanthi—
folia. Loafa. foliis oppojitis , pinnatifidis ■ ftpcr»
rioribus feffilibus,: calyce reflexo petalis api ce
bidentatis.
Ottiga chilienjis urens, Acanthi folio. Feüillér
Peruv. 2. p. 757. Tab. 43.
Cette efpèce, d’après la figure & la-defcrip-
tion qu’on en voit dans Feuille, ne doit être
confondue , ni avec le LoaJ'a urens, ni avec le ,
Loafa nitida , avec lefqu.els eHe" paroît avoir y
au premier, afpeâ , une forte de rapporf: enefièc
indépendamment des autres différences:, l’oppo-
fition de lès feuilles la diftîngue fuffiiammenc
de Ta première de ces- deux plantes y & la couleur
de fes fleurs, fes tiges droites, fes pétales'»,
munis de deux dents à leur extrémité, la fëpa-
rent également de la fécondé^
Elle s’élèye verticalement à la hauteur d’es^-
D d d d ij