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2. Malani bifurqué -, Malanea bifurcata. Ma-
lança foliis. ovatis, utrinque acutis , fubnudis- j
pedunculis apicc bifurcatis j fioribus unilatera-
libus. m .
Cette efpèce a les rameaux ligneux , oppoles ,
cylindriques, obfcurément tétragones, grisâtres
& garnis, principalement vers leurs fommités,
de feuilles oppofées, pétiolées , ovales ,. pointues
aux deux bouts, entières , vertes des deux cotes ,
prefqu’encièrement glabres, longues de deux pouces
à deux pouces & demi fur une largeur de douze
à quinze lignes. La furface inférieure de-ceafeuilles
préfente, dans les aiffelles des nervures, de
petits paquets de poils qui recouvrent un point
glanduleux, transparent. Les pétioles font ca-
naliculés, longs de trois à quatre lignes. On
apperçoit des poils courts, blanchâtres, au del-
fus du lieu de l’infertion des ftipules. Les pédoncules
font axillaires, folitaires , beaucoup
plus courts que les feuilles, & bifurques dans
leur moitié fupérieure. Chacune de leurs bifurcations
eft chargée' de deux rangées de fleurs
petites , fefliles, qui paroiflent unilatérales, &
-auxquelles fuccèdent de très-petits drupes oval
e s , un peu élargis, couronnés, qui ont a peine
moitié de la groffeur d’un grain de Froment.
Ces fruits font parfemés de poils fort courts.
M . de la Marck pofsède de cet arbriffeau,
que je préfume originaire des Antilles, des
exemplaires qui lui ont etc communiques par
M. Dupuy. ĥ]
3. Malani luifant; Malanea nitida. Malaw
i fo liis ovatis 9 nitidisy glalerrimis ; pedunculis
dichotomis.
Confer càtn Laugeriâ lucidâ. Swartz. Prodr.
pag. 48.
Celui - ci eft remarquable par fon feuillage
luifant, & par fes pédoncules plufieurs fois di-
chotomes, beaucoup plus longs que ceux du
Malanea bifurcata.
Il eft entièrement glabre fi l’on fait abftrac-
tion de très-petites touffes de poils qui le
trouvent dans les aiffelles des nervures à la
furface inférieure des feuilles, & qui recouvrent
des points glanduleux, tranfparens , ainfi
que cela a lieu dans les deux efpèces voifines.
~ Ses branches font Hgneufes, grisâtres, rameu-
f e s , cylindriques, couvertes d’une ecorce un
peu inégale. Les feuilles font oppofées,-portées
fur de courts pétioles, ovales oir ovales - oblongu
e s, très - entières , iiffes, luifantes, longues
de trois à quatre pouces fur une largeur de
quinze à vingt lignes. Les pétioles ont à peifce
deux à trois lignes de longueur. Les ftipules
font in fer Foliacée 3., ovales-acuminées, caduques.
Les fleurs viennent fur des pédoncules axillair
e s, folitaires-, plufieurs fois dichotomes, à-peu-
près de la longueur des feuilles. Elles font péri
ces, feffil.es ou prefque feffiles, un peu diftarr-
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tes les unes des autres & difpofées alternativement
fur les ramifications de ces pédoncules.
Leur calice eft glabre. L’ovaite devient un
drupe o v a le, couronné, long de trois à quatre
lignes & renfermant un noyau anguleux,
oblong. Cette efpèce croît naturellement dans
les Antilles, & a été communiqué à M. de
là Marck par M. Richard, . [v. ƒ.]
4. Malani verticillé ; Malanea verticïllata.
Malanea fo liis obovato-acuminatis, ternatmiver-
ticillatis 5 pedunculis axillaribus , apice bifurcatis.
Malanea verticillata. Lam. Illuftr. Tab. 66.
Fig. I . Andrrhsa. Juff. Gener. Plant, p. a.04.
Cette efpèce, dont Commerfon avoit fait un
genre particulier fous le nom tfA n tirthaa, ne pa-
roît pas avoir les parties de la fruéfification affez
diftinétes de celles des Malanea pour qu’on doive
la féparer de ce dernier genre. On la diftingiiera
facilement de fes congénères en ce qu’elle a les
rameaux & les feuilles verticillés trois à trois.
Ses branches font lîgneufes, cylindriques , glabres
, d’un gris cendré, & appartiennent vrai-
lemblablement à un arbre un peu élevé, car on
dit qu’à l’Ifle de France fon bois fert à la charpente.
Les feuilles font pétiolées, verticillées trois
à trois (quelquefois quatre à quatre , félon M. de
Juflieu ) , ovoïdes , acuminées , entières , glabres
en deffus, & chargées en deffous de poils
courts, peu abondans. Elles ont communément
deux pouces & demi à trois pouces de longueur,
fur une largeur de douze à quinze lignes. Leur
furface inférieure eft marquée de nervures obliques,
un peu faisantes, dans-lés aiffelles def-
quelles on apperçoit ordinairement des points
glanduleux, tranfparens, chargés de petits poils,
comme cela s’obferve dans les deux efpèces qui
précèdent. Les pétioles n’ont que trois à quatre
lignes de longueur. Leur bafe eft accompagnée de
ftipules lancéolées , pointues , interfoliacées; Les
fleurs viennent fur des pédoncules axillaires, folitaires,
légèrement velu s, longs feulement de
douze à quinze lignes, 8c affez fouvent bifurques
à Pextrémité. Elles font petites , lèffiles , unilatérales
, & rangées l’une près de l’autre fur le coté
fupérieur des ramifications de ces pédoncules qui
d’ordinaire font fort courtes. Leur affemblage
forme de petites cimes qui font compofées de
douze à quinze fleurs ou quelquefois de beaucoup
moins. Le calice eft chargé de poils courts , &
fe termine par quatre petites dents. La corolle eft
hypocrateriforme, veîue à l’extérieur , i a tube
proportionnellement plus long que dans les autres
efpèces , & à limbe divifé en quatre lobes obtus.
Les étamines font oblongues, prefq.ùe feffiles, &
ne font pas faillantes hors du tube. Le fruit eft un
drape ovale , couronné , à peu près de la groffeur
d’un grain de Froment : il renferme un offelet
biloculaire, à loger monofpermes. Cette efpèce
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croît naturellement à rifle de France & a Pille de
Bourbon. Elle fe trouvé dans l’Herbier de Commerfon,
T>. ( v. v. f$
On la connoît fous le nom de bois de Lr.fi:au à
l’Ifle de Bourbon , où on l’emploie avantageul’e-
rnent contre les hémorrhagies.
( Par M. De s rousse aux ).
MAlAPARI ; Ma z a p a r i v s . Rumph. Amb.
vol. 3. pag. 18 3 . Tab. 117. Vulgairement Ma-
lapa r i , Awdckal, Wawakkal, AJJa wali 5 Saa-
iv.ilï, L ’.adn, IVqnyer.
Arbre encore peu connu, qui paroît appartenir
à la famille des Légumineulès, 8c avoir
des rapports avec les Ptérocarpes.
Cet arbre croît fur les bords de la mer,
$’élève beaucoup, & fon tronc prend fouvent
une grande épaiffeur. Les feuilles font alrernès,
pétiolées, pinnées avec une impaire, 8c com-
pofées de cinq folioles ovales, pointues, entières,
Iiffes, d’un vert foncé, affez grandes. Les
fleurs font jaunes & raffembiées en grappes
courtes , pédonculées : il leur luccède des gouf-
fès épaiffes, à-peu-près de la longueur du doigt,
glabres en dehors , renfermant une à trois fe-
mences.
On trouve cet arbre dans les Molucques. "fr.
Son bois eft mou, fibreux, citrin, de peu
de. durée. On attribue à fon écorce, mais fur-
tout à fes racines, la propriété de corriger les
mauvais effets de certains poiffons & Champignons
vénéneux.
( Par M. Desrousseaux. )
MALES [f leurs], F zo RE S MASCVZI. On
donne ce nom aux fleurs qui n’ont que des
étamines fans piftil, & qui par confoquent ne
produilent bu ne donnent aucun fruit.
Les fleurs mâles font mélangées avec des
fleurs femelles fur le même individu, dans les
plantes monoïques, telles que les Concombres,
les Noifettiers , les Chênes , &c. Mais dans
les plantes dioïques, certains pieds ne portent
que des fleurs mâles, tandis que d’autres pieds
portent des fleurs femelies. O r , les pieds qui
ne portent que. des fleurs mâles, font parfaitement
ftériles, c’eft-à-dire ne portent aucun
fruit. Ainfi le Chanvre, te Houblon, la Mercuriale,
le Peuplier, le Saule, & c . , font des
plantes dioïques dont les individus mâles ne
portent aucun fruit,
^Quoique les fleurs mâles, foien*t parfaitement
ftériles, ce ne font pas néanmoins des parties
inutiles que la nature fait naître fans objet fur
les végétaux qui en font munis. Ces parties
font au contraire effënrielles à la confervation
de l'efpèce même, car fans elles la reprodu&ion
des individus ne pourroit avoir lieu. En effet
l’emploi dès fleurs mâles eft d’opérer la fécondation
des fleurs femelles dont lés plantes mo*
Botanique. Tome I I I .
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noïques & les'plantes dîoïques font munies ;
or, i’obfervation a fait connoître que fi, dans
ces plantes les fleurs mâles étoient -enlevées à
temps 8c avec fo in, les fleurs femelles de cas
mêmes plantes ne produiroient point cle graines
fécondes, & conféquemment deviendroient
tout-à-fait ftériles. Voyez le mot Fleur , 8c l’art.
Fécondation.
MALOPE; M azope. Genre de plantes â
fleurs polypéralées, de la famille des Malva-
céès, qui a de très- grands rapports avec les
Palava. y Hc qui comprend des ‘herbes indigè*
nés de' l’Europe, à feuilles fim pi es,, alternes,
accompagnées de ftipules, & à fleurs affez grandes
, difpofées ordinairement aux aiflelLes des
feuilles.
• Le caraélère effentiei de ce genre eft d’avoir
Deu x calices.t l'extérieur à trois fo lio le s , l ’ intérieur
â cinq divifions^ des capfuie s monofpermes
, amoncelées dans le calice.
C a r a c t è r e g e n e r i q u e .
Chaque fleur offre i ° . Un calice double &
perftftant : Textérieur plus large, compofé de
trois folioles cordiformes, pointues-, l’intérieur
monophylle, Terni - quinquéfide , à découpures
droites, lancéolées.•-
1 ° . Une corolle à cinq pétales ouverts, plus
grands que le calice , élargis au fommet, prefque
tronqués, réunis par la bafe &: adhéren*
au tube des étamines,
3°. Des étamines nombreuses, dont les fiîa-
mens, réunis par le bas en un tube cylindrique
qui tient aux pétales, & libres dans leur
partie fupérieure, portent des anthères prefque
réniformes.
4®. Un ovaire fupérieur, compofé de plufieurs
globules, duquel'Vélève- un ftyle fimpie,
muîtifide fupérieurement, à frigmatës nombreux,
fétacés.
Le fru it confifte en beaucoup de capfules
arrondies, monofpermes, glomérulées ou rafleki«
bléés en tête dans le calice.
E s p è c e s .
I. Malope malacoïde*, Malope malacoides.
Lin. Malope fo liis ovatis, fubcordatis, crena-
tis ,* floribus axillaribus, longé pedunculatis.
Malacoides betonics. folio. Tournef. 98.
Malva con fo g lie di betoni-ca, Zanon. Rar. pag-.
151. Tab. m . M a lva } betonica fo lio Boc-
coni & Zanoni. Raj. Hift. pag. 599. Malva
altéra repens betonics, folio Zanoni. Ibid. pag.
1873. Malva betonica fo lio . Moris. Hift. 2*
pag. yaa. -Seâ. ƒ. Tab. 17. Fig. 11. Bocc.
Sicil. pag. 15. Tab. 8. Fig. 2. A lcea betonic&
fo lio flore furpureo violaceo. Barrel. Icon. 1189»