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caraâères des fleurs de cette efpèce ne font pas
fuffiiàmment publiés, M. Gærtner n’ayant donne
au public que les caraâères de les fruits. Elle
croît aufli dans l’Ifle de Ceylan.
KOLA OU COLA ( le ) , C o l A frv.elus ad
jitim. J. B. I. Part. I . p. S-ïO'. Arbor fruâu nucis
pinéa fa de . Bauh. Pin. joy. '
Fruit d’un arbre qui croît dans la Guince, mais
qui ri’eft pas encore connu des Botaniftes, & qui
cependant efl mentionné depuis long-temps par
les Vpyageurs , comme étant précieux fort
eftimé dans le pays. f l
• .Ce fr.uit, que Pon dit gros comme un côné dé
Pin renferme dans une coque allez épaiffe, plufieurs
noix prefquè femblables à-des Châtaignes,
excepte pour le g o û t, qui en eft fort amer. Le
dehors de chaque noix eft roûge , & le dedans
d’ un violet foncé. Ces fruits font teilementeftim.es
dans le pays ,-que dix des noix dont il eft queftion
font un préfentmagnifique , 8c que cinquante de
ces mêmes noix fuffifent pour acheter une Né-
grelfe. On prétend que les noix de' Kola , mâV
ch ces & tenues dans la bouché y éteignent la
fo if, fortifient le s ’ g e n c iv e s& confécvënt les
dents , 8c qu’elles donnent un très-bon goût à
l ’eau dans laquelle on les fait tremper*
KRAMER d’Amérique ,, K r a m e r i a ixirra,
Krameria*. Loefl. le. 1951 Ju/T. Gen. p. 415:.
Arbrifieau diffus , multicaule , rameux , â
feuilles lancéolées.& alternes.^es fleurs font dil-
pofées en grappe terminale : elles font alternes;,
pédicellées y leur pédicule eft garni d’une braâée
à fa bafe , & de deux écailles dans fa partie
moyenne.
La fleur a , félon M. de Jufiieu , 1°. un calice
de quatre folioles velues en dehors ( ee font des
/ pétales félon Linné. )
1°. QuàtrG pétales arrondis, attachés au réceptacle
, dont deux fuperieurs , font onguiculés ,
êc deux inférieurs font/effiles 8c plus courts.
( Linné les nomme Nectaires. )
30. Quatre étamines , auffi attachées au réceptacle
, & dont deux lu péri eu res, peut-être ftériles,
on.t leurs filamens rapprochés ou prefque réunis,
tandis que les. deux autre», fopt Réparées & plus
longues.
* 40. Un ovairegfupérieur, oyalp , chargéjd’iin
ftyle fubulé y montant , à ftigmatq -fimple & aigu.
Le fruit eft une baie sèche, globuleufé., hé-
riffee de tous côtés de poils roides & .réfléchis ;
cette baie eft uniloculaire, ne s’ouvre point , &
contient une' lèmence glabre, dure .8? ovale.
Cet arbriffeau croît dans l’Amérique méridionale,
aux-e.riVirons deCumana. F?. i l nous paroît
avoir de grands rapp.om aveçVAcenaj voyerce
mot ; & l’un & j ’ autrp • fernbjent pouvoir erre'
rapprochés des Ancîftres' &*dëi Pimprènelles^
K U H
K U H N I E e u p a to i r e , K u h N IA èupatorioïJes»-
L . F . D e c . 2.1. t . i l . 8c B u c ’ h u z . I c . C e n t. 9 .
D e c . 9. t . 9.
Eupatorium ( ahernifolium) foliis al terni s 9
calycibus viullifloris , pàppo feminis plumofo*
Arduin. Specim. a. p. 40. t, 10.
P la n t e 'd é la d iv i lio n dé s C om p o fé e s - f to fcu le u -
fes q u i a b e a u c o u p / leR a p p o r t a v e c les. E u p a to i-
res ;, m a is q u i e f t rem a rq u a b le & fu r - to u t b ien
f in g u liè r e en c e q u e lès fleu rs o n t leu r s étamines,
lib r e â , & non fyngénéüq .ue s c om m e c e lle s des.
v é r ita b le s C om p o s é e s , d o n t e lle fa it néanmoins-
p a r t ie . E l le c o n f litu e un g en re p a r t ic u lie r d on t l é
c a r a â è r ë e ffe n tie l e f t d’a v ç i r des fleurs campbfêes-
flofculcufes y lé calice embviquê , cylindrique j les
étamines h. anthères libre? f le réceptacle nu ; les,
faïences àajgrette pîumeùfei
C e t t e p lante a le p o rt drunë S a r r è te ou d’ une
C o n ife : e lle s’ é lè v e à un pied & demi ou beauco
u p d a v a n ta g e r fus une- t ig e .d r o i t e h e b b a c é e
du re , c y lin d r iq u e ,, à peu près g la b r e , fe n i l iée y
& mun ie dans fa p a rtie fu p ë n eù r e de rame au x
c o u r ts & a lte rn e s ..S e s fe u ille s fon t alte rn e s , lan c
é o lé e s , den té é s , p refq u e (effiles , v e r t e s , p r e s que,
g la b r e s , o u v e r t e s , q u e lq u e fo is r é f lé c h ie s , 8t
lo n g u e s ’ d’en v iro n d eux p o u ce s . L e s fleurs fon t
de c o u le u r d e fq u fre , & difp o fé e s au fô inm e t d e
la t ig e & des ram e au x en co r ym b e peu g a rn i &
termina i.
Chaque fleur a un c a li c e com m u n o b lo n g , ‘Cylin
d r iq u e ,,em b r iq u é , à é ca ille s lirtcâifes -lancéolées.
^ d ro i te s ', & in é g a le s : e lle e f t'c o n ïp ô fé e d e
d ix à q u in z e fleu rons he rmaphrod ite s , qulnq.ue1-
f id e s , .ayant c in q étamin es .dont l é s ’a n th e r ë b fo n t
c y lin d r iq u e s , d iftin é le s o u fé parée s v e r s leu r
fomm-et -, & d eux ft igm a te s a lo n g é s , faillan s , &r
en maflue. C e s fleu ro n s fon t pofés fur un réc ept
a c le nu -, 8c en v iron n é s par un c a li c e commun.
Le fruit . co n fifte èn p lu fieu r s fem én e e s o b lon -
g u e s ,- c o u ro n n é e s ch a cu n e d’ une a ig r e t t e feffile'j.
,p lum e u f e , fa illa n te h o r s du c a lic e .
C e t t e plante c ro î t dans la P e n f y lv a n ië , d ’otb
e lle fu t ap p o r té e par A d am K u h n . Tf... C e ll e q ue
M . Ard u in i a cu lt iv é e lu i a v o it é té donné e pour
une e fp è c e d’E u p a to ir e de la Sib é r ie j .e l lé s’é lè v e
. plus q u e c e lle d o n t L in n é a donné la d e fe r ip tion y
a des fe u i llè s plus é t ro ite s , 8c des c o r ym b e s plusï
lâ ch e s 5 i l fem b îe qu ’ e lle en fo i t une v a r ié té . L e s
A rm o i f e s , com m e nous l’ avons- d it dans le ca ra c -
f tèr.e g é n é r iq u e , prit au fli leu r s an th è re s .imparf
a i t em e n t r éu n ie s o u o b fc u r ém en t fyn g én é fiqu es ,
KUHNISTÈRE , K uHNISTEr a Caroti~
linienfis. Ânonymos , Kuhnuz ajfinis. W ait. FL
, Carol. p. 102. no, 102.
En a t te n d a n t q u e par un n o u v e l examen on a i t
.c o n f irm é & d én |rn iin c a v e c une p r é c ifio n conven
a b le le s v ra is c a r a â è r e s d e c e t t e plan te , hpus
..en faifons ic i une men tion fu c c in â é d’ après ce
q u è n o u s ap prend M . W a l t e r .
l A B
Sa tige eft haute de deux pieds > & un peu
ïameufe ; elle eft garnie de feuilles ailées avec
impaire porte des fleurs dilpolëes en corymbe.
Ses fleurs font, à ce qu’il paroît , compolées-
.flofculeufes , comme celles de la Kuhnle -, mais
les fleurons ont chacun un calice propre qui les
difiingue fortement de ceux des Kuhnies, & qui
les^rapprocheroient du caraâère des Knauties,
fl ces calices étoiéht fupérieurs.
Chaque fleur a un calice commun oblong , em-
briqué d’écailles ovales : elle eft compoiée de dix
L A B
L a BÏÉE (corolle), Corolla labiata, ringens. On
nomme ainfi une corolle monopétale irrégulière,
dont le limbe, imitant en quelque forte une gueule
ouverte , c’eft-à-dire les deux mâchoires écartées
d’un animal, forme deux lèvres, l’une fupérieure
8c l’autre ^inférieure. Les Çrapaudines , les Cha-
taires, les Mcliffes, les Sauges , & c. ont la corolle
labiée.
En général ., la lèvre fupérieure de la corolle
eft moins grande. 8c fur-tout moins large que,
l’inférieure ; quelquefois même , coin.ne dans les
Germandrées & les Bugles, cette-lèvre fupérieure
eft fi. courte, qu’elle paroît entièrement nulle. Il
fe trouve aufli quelquefois que l.a.corolle eft ren-
verfép jfo it par une torfion dans fon tube, foit
par le renverfeinent même de toute la fleu r, de
manière que la lèvre inférieure fe trouve,être la
Supérieure , &. vice versa. Dans ce cas , la lèvre
de la corolle qui eft fituée inférieurement eft prefque
néeefiairement la moins grande. Voye% l ’ob-
feryation placée fous le caraâère de VHyptis. Les
Bafilics , les-Germaines, quelques.Hyffopes, ont
une corolle labiée renverfée. .
Les" plantes dont les fleurs ont la corolle labiée.
ou ringente, compofcnt deux familles bien diftin-
guées entr’ elles , lavoir les Labiées proprement
dites , & les Perfonnés.. Voye£ ce mot 8c l’article
Cuivânt.
LABIÉES ( les ).j famille de plante a’nifl nommée
, parce qu’elle comprend' plüfièürS'genres
auxquels le rapportent des végétaux dont,les,fleurs
ont la corolle labiée ou rinscrite. '
Les.plantèâe c'ette* famillèplus coin nullement
herbacées q;uè ligneufes, ont toutes là tige quar-
tee fur-t'ouc dans fa jeuneiTe, les rameauxoppoféS
ainfi que les feuilles, & les fleurs difpofées comrhè
par verticfllés, oii par bouquets axiliaifes ou
enfin en é p i, foit entier, foit interrompu. Dans
ùn grand nombre de ces plantes , les fleurs font
àccompagnées de Bradées diftinguées des feuilles -
d’écaillés, ou de filèîs particuliers comme en
collerette.
L A B .371
â quinze fleurons hermaphrodites , ayant un calice
propre inférieur monopbylle , à cinq découpures
linéaires & plurneules • une corolle tubu-
leuiè & quinquefide •, cinq étamines non fyngéné-
fiques j ..un- ovaire ( fupcrîeur ? ) ovale j un fty le ,
& deux ftigmates. -
Le fruit confifte en plufieurs femences fohtai-
res, oblonguesenvironnées ou enveloppées du
calice propre , dont lés decoüpures refferablenc
à une aigrette.
L A B
Les fleurs de ces plantes ont en général un calice
monophylle , campanule ou tubuleux , irre-»
gulier , quinquefide •, une corolle monopetale „
labiée ; quatre'étamines didynamiques, attachées
à la corolle ; un ovaire lupérieur quadrifidet, ou
quatre ovaires difti^âs, du »milieu defquels s e-
lève un ftyle qui naît du réceptacle.
Le fruit eft compofé de quatre femences nues,
attachées au fond du calice. Ce caraâère du
fruit eft principalement ce qui diftingue les La»
biées des Perjbnnéès| c ' -
.Les. plantes de cette famille font la plupart
aromatiques, un peu piqjiante's , ont une
faveur fouvent amère3 elle s font en général toniques
, fudorifiqiiès , cordiales, ftomachiques,
fébrifuges , & ' emménsgôgues. Voici les principaux
genres qui appartiennent à la famille des
Labiées :
Qiiatre étamines fertiles ,* corolle unilabiée.
La Germandrée , Teucriiirii* '■
Là Buglej Ajiiga.' ■ :
Quatre étamines fenlies- '; corolle bdabiéa»
l à Bétoine, Betonica.
L Marrube, 'Marrub'.um. ■
t a Ballôté, B allô ta.
L’Agrigaume , 1 Leon, unis»
■ Le' Phldmis •P h! omis.
La Mélüccélié , "■ tMuluccellii» *
La Srachyde , Stacliys* .
La Galcopé:, ‘ - G ilèopfis»..
Le Lamier, ' ' L ami uni.
La Grapaudine 9 ■ Sideritis.
La Lavande, Lavandula•
La Terrete, Glechoma*
La Perille , PeriUa.
La •Mënt-h% y '• .'. Méntha..
La Chataire , Nepeta.
■ E’FF-vtope : Byf-pus.
La Sàfiète y Satutâia. ■
A a a ij