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tlT marquée , su côté droit de l’ariiletle de chacun
des rameaux qui en partent, d’une raie verte, longitudinale
, glabre , d io ite , linéaire, large d’environ
deux lignes & qui monte prefque jufqu’au
niveau de l’âiffèlle du rameau fupérièur. Les feuilles
font alternes , pétiolées , dentées en fcie , légèrement
hifpides , nervées & veinées. Celles du bas
font arrondies, obfcurément échancrées à la bafe,
& divifées en cinq lobes courts , obtus : les fupé-
rieuresfont ovales, un peu pointues, & (im-ple -
ment trilobées. Deux ftipules fétacéès , droites ,
hifpides , longues d ’un pouce, accompagnent la
bafe de chaque pétiole. Les fleurs viennent, au
nombre de cinq ou environ , dans des collerettes
triphylles , & portées fur des pédoncules communs
courts , axillaires. Les folioles de ces collerettes
font ovales- pointues, régulièrement dentées
en fcie , nervées , inégales , hiipides des-deux
côtés , mimies d*appendicès fc racées , & fou tiennent
chacune , à leur bafe , une fleur (effile*; les
autres fleurs étant légèrement pédiceilées, 8f
limées au centre de l’involucre. Le calice propre
èft divifé profondément en cinq découpures droites
, ovales, pointues , une fois plus courtes que
la corolle , ciliées & d’un brun rougeâtre tuf le»
bords. La corolle eft en dehors couleur de rofe ,
ftrïéë de pourpre , très - légèrement velue , plus
pâle en dedans, Sorr'lî'ubt eft évafé, à découpures
ovoïdes, ob tu fes. Les anthères font arrondies,
d'un bi.=ne jaunâtre. T e fruit conîifte en cinq cap-
fulev glabres , grisâtres, monoiperrries , difpofées
orbiculairement, qui s’odvrènt du cote interne.
Cette efpèce croît naturellement dans l’Amerique
méridionale, aux environs de la ville de Caracos.
0 .
(y. M a lac h r e pîumeufe ; M a la c h r a p lu m e f a . M a la c k r a f o l i i s o v a t is , r e lu f i s ; g lom e ru lo t e rm i n
a i t : iras o iu c r i f o l i o l i s in t e r io r ib u s c i lia to - p lu -
m o j is .
Sidaplumofa. Cavan. DifTert. r. n*. a. Tab. n .
Fig. 4.
Quoique les parties de la fructification de cette
plante ne foient pas encore parfaitement1 connues,
comme elle paroît moins appartenir au genre des
S id a , parmi lefqueîs elle avoir été décrite par M.
Cavanilies, qu’à celui des Malachra , vu fur-tout
la collerette universelle qui entoure fes fleurs ; je
crois qu’il convient de la rapporter à ce dernier
genre , ce que M. Cavanilies a déjà prefumé.
Il pouffe de (a racine plufieurs tiges rameufes,
longues de fix à huit pouces, chargées de poils
fins, couchés. Les feuilles font petites, alternes ,
pétiolées , ovales, dentées dans leur moitié fu-
périeure, très-obtufes, comme tronquées au (om-
met , légèrement veîiies , longues feulement de
quatre à cinq lignes. Les pétioles font courts &
munis à leur bafe, de deux {lipules droites, fêta
ceis.- Les extrémités des tiges & des rameaux
foutiennent des fleurs petites, pédiceilées 2 raf-
M A L
femblées au nombre de dix à douze , 8c qui fem»
blent de couleur jaunâtre. Ces fleurs font placées
au centre d’une touffe de feuilles qui diminuent
infer.fiblement de largeur à mefure qu’elles deviennent
plus intérieures, & dont les plus voifines
des fleurs font tellement étroites & ciliées qu’elles
paroiffent tout-à-fait plumeüfes. Le'calice eft îno-
nophylle, & divifé jufqu’à moitié en cinq découpures
lancéolées , ciliées au fommet. Cette efpèce
croît naturellement au Bçéfil, d’où elle a été rapportée
par Cominerfon. (v. f l In Herb. D. Th où in).
[Par M. D esrôusseaux'].
MALACODRE ovale; M a IA CH O d e n d r ù m
ovaturn, Cavan. DifTert. 5. nQ." 437. Tab. 158.
Fig. 2. ‘
Mihchoiiendrum. ‘Mitch.'Gen. 1 6 .LufT. Gêner,
p. 275. Stetvartia MalacKodendrum. Lin.Spec.
Plant, vol. 3.. p. 367. Exclu fis plerifqiie fynonymis.
Mill. feon. Tab. 3. Stuartia pentagy.na, L’Hérit.
Falc. 6. p.-15 5. Tab. 74.
Arbriffeau à fleurs pulÿpétalées, de la famille
des Malvacées , qui paroît avoir des rapports
d ’une part avec les Sida 8c de l’autre avec lés'Pa-
votïia, 8c qui. confti tue un genre particulier donc
le cara&ère effentiei eft d’avoir ,
Un calice fim p ie a cinq divifions profondes > cinq
pétales ; des étmvnes nombre a [es , réunies annulairei
tient p a r Za bafe y cinq ftyles ; cinq cap fuies
monofpermes.-
Ses tiges'- font droites , cylindriques*, glabres ,
rame;.les, hautes de fix pieds & davantage. Elles
te divifent en rameaux feuilles| grisâtres ou légèrement
ferrugineux. Les feuilles font alternes ,
affez grandes, pétiolées, ovales , acuminées &
bordées de denrs en fcie courtes, .étroites, aiguës,
presque fubulées, diftantes les unes des autres.
Ces feuilles font vertes 8c glabres en deflus, ne triées
obliquement, veinées & plus pâles en deft
fous, où elles font chargées, far-tout dans leur
jeunefle , de poils fins, couchés, qu’elles perdent
prefque tout àTait par la fuite. Leur longueur eft
communément de trois à cinq pouces. Les pétioles
ont à peine un pouce de longueur , & font très-
. velus dans les feuilles naiffantes : leur fürface fu-
pérkure èft creufëe en gouttière , & bordée de
chaque côté par une membrane lin peu Taillante,
fouvent rougeâtre. Les fleurs font grandes, belles,
odorantes , jaunes ou blanchâtres, folitaires ,
prefque feffiles dans les aiffelles des feuilles. Elles
ont pour l’ordinaire trois à quatre pouces de dia-
m.ètre. Le calice eft velu i l ’extérieur. Les pétales
font glabres en dedans , mais abondamment chargés
en dehors de poils fins , couchés, foyeux ,
très-doux au toucher.
Chaque fleur offre i ° . un calice perfiftanr, mo-
nophylle , divifé profondément en cinq découpures
lancéolées , pointues, ouvertes , beaucoup
plus courtes que les pétales.^
a °. Une corolle compofée de cinq pétales éva-
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fés, ovoïdes , obtus , comme déchirés ou légèrement
frangés fur les bords.
3tt. Des étamines nombreufes, dont les fila-
. mens , d’environ moitié plus courts que la corolle
, & réunis annulairement à la bafe en un feul
corps , portent des anthères horifontales , didy-
xoes, prefque réniformes,
4°. Un ovaire fupérièur, pyriforme, velu ou lanugineux
, marqué longitudinalement de cinq
(liions, & furmonté de cinq ftyles de la longueur
des étamines, à ftigmates globuleux.
Le fruit confifte en cinq capfules ovales-acumi-
nées, uniloculaires , bivalves , monofpermes ,
.rapprochées les unes des autres, & renfermant
chacune une femence ovale , trièdre.
Cet arbriffeau croît naturellement à. . . . On
le cultive au Jardin du Roi. J). ( v% v. ).
Il avoit été confondu par Linné, fous un même
noin fpécifique Stewartia Malachodendrum , avec
le Steivartia virginica [ Cav. DifTert. 5. n°. 438.
Tab. 1 Fig. 2.] , plante fort différente, comme
il eft aifé de s’en afTurer par l ’examen des parties
de là fru âification.
Il eft affez ordinaire do trouver fix divifions au
calice, & la corolle de fix à huit pétales.
(Par M. Desrousseaux ).
MALANI ; M a z a n e a . Genre de plantes à
fleurs monopétalées, de la famille des Rubia-
cées , très-voifin des Ixora par fes rapports,
& qui comprend des arbriffeaux exotiques, à
feuilles fimpies, oppofées ou verticillées, accompagnées
de ftïpules intermédiaires, à
fleurs difpofées aux aiffelles des feuilles fur des
■ pédoncules rameux»
Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir
1 .Un calicé a quatre dents ; Une corolle hypô-
cratérif o rm e à lim b e qaadnfide i quatre étamines
s d e u x fligmates ; un drupe couronné à noyais '
biloculaire, difperme.
CARACTERE GENERIQUE.
Chaque fleur offre 1°. Un calice fupérièur,
perfiftant, très-petit, à quatre dents.
2.°, Une corolle monopétale , hypocratéri-
forme, a tube court, 8c à limbe évafé, di-
IfSI profondément en quatre lobes.
3°* Quatre etamines dont les filamens, plus
ou moins longs, inférés au tube de la corolle,
& alternes avec les divifions de fon limbe,
portent des anthères petites, didymes, arrondies.
^ 40. Un ovaire inférieur, arrondi , chargé
•fty1.® filiforme qui fe termine par deux
ftigmates.
Te fruit confifte en un drupe ovale ou ovaîe-
ohlong, couronné par le calice , & renfer-
M A L 8 7
m a n t u n n o y a u b i l o c u l a i r e q u i c o n t i e n t d a n s
c h a q u e l o g e u n e f e u l e f e m e n c e o b l o n g u e .
E s p e c e s .
I . M a l a n i f a r m e n t e u x 5 Malanea fiarmen-
tofa. Malanea fo liis ovatis, rugofis, fubtiis to-
mentofis ; racemis axillaribus, compofitis, elon~
gatis,
. Malanea farmentofa, Aubl. Guian. vol. I.
pag. i©6. vol. 3. Tab, 41. Lam. Illuftr. Tab .
66. Fig. 1.
' Le tronc de cet arbriffeau a , fuivant Aubier,
cinq à fix pieds de hauteur fur quatre à cinq
pouces de diamètre ,& eft revêtu d’une écorce
roufsâtre, ridée, gerfée. Il donne naiffance à
de longues branches farmenteufes qui s’appuient
contre les troncs des grands arbres 8c gagnent
infenfiblenient leur (bmmec fur lequel elles fe
répandent en pouffant un nombre considérable
de rameaux oppofés, dont plufieurs font pen-
dans jufqu’à la diftance de huit à dix pieds
de^ la terre. Ces rameaux font noueux, cylindriques,
couverts d’un duvet roufsâtre, & portent,
à chaque noeud, deux feuilles oppofées,
pétiolées, grandes, ovales, éntières & marquées
d e - nervures obliques, très-Taillantes en
deffous, partant de la côte moyenne. La longueur
dé ces feuilles eft de fix à fept pouces
lur environ quatre pouces de largeur. Elles ont
fouvent les bords légèrement roulés en deffous.
Leur furface fupérieure eft ridée, verte, glabre j
l’inférieure eft tomenteufe, un peu roufsâtre,
réticulée par des veines Taillantes. Les pétioles
font à peine longs d’un demi - pouce. Chaque
paire de feuilles eft accompagnée de deux fti-
pules ovales, pointues-, tomenteufes, caduques;
Les fleurs font très-petites, & naiffent fur des
grappes lâches, axillaires, folitaires, compofées,
tomenteufes, plus longues que les feuilles. Elles
y font ramaffées, en grand nombre, par petits
grouppes ou paquets feffiles, fouvent prefqu’op-
pofes.. Deux petites feuilles, fuivant la figura
citée d’Aublet, accompagnent d’ordinaire chacune
des grappes vers le . haut de leur partie
nue. Le calice eft très-petit, menophylle, bordé
de cinq dents fort courtes. La corolle eft bleuâtre,
à . tube court & à limbe divifé en quatre
lobes pointus, heriflos de poils. Les étamines
font affez longues, attachées à la paroi interne
& fupérieure du tube ai^ieffous de fes divifions.
Le ftyle fe bifurque à l’extrémité, &
chacune de fes branches fou tient un ftigmate
vert, obtus. Le fruit confifte en un drupe ovale-
alongé, g lab r e, long d’environ cinq lignes,
couronné par le calice, & renfermant un offe-
let biloculaire à loges monofperhh.es. Cette eC
pèce croît naturellement à la Guiane. M. Richard
en a communiqué un exemplaire à M.
de ,1a Marcfc, Jy, [v. ƒ.] Son bois eft blanchâtre.