
f i s , glabres, & garnies de feuillesïjpctiolêes,
alternes , prefqu’oppofées , ovales ou elliptiques,
quelquefois un peu pointues , entières , coriaces,
ncrvces comme celles de la plupart des autres
efpeces. Ces feuilles font glabres des deux côtés,
8c leur longueur eft de trois à fix pouces fur
une largeur une fois moindre. Les pétioles n’ont
que trois à fix lignes. Les fleurs font pédic.el-
lées & éparfes.fur des grappes fimples, axillaires
, longues à peine de deux pouces. Leur fur-
face externe eft couverte, ainfi que les pédoncules
, d’un duvet court , blanchâtre , comme
pulvérulent ou farineux. Elles ont un calice inférieur
, compofé d’une petite écaille ovale-pointue
, placée au côté- externe ; un calice iupé-
sieur court, à cinq dents obtufesj. une corolle
tubuleufe, de longueur médiocre, en maflue
dans fa jeunelTç , renflée dans la fuite., & di-
vifée dans fes deux tiers fupérteurs' en cinq découpures
étroites , linéaires , dont les moitiés
Supérieures , colorées à leur partie interne d’un
rouge jaunâtre ( au moins dans l’Herbier), le
réfléchirent, en totalité j cinq fil.amens qui nè
çeflent d’être adhérens à la. corolle qu’ à l’endroit
où fes divifions fe renverfent , & qui fou tiennent
des anthères droites , un. peu plus longues
qu’eux , mais à compter feulement de l’endroit
où ils commencent d’être libres. Le ftigmate eft
capité ? à peine plus long que la corolle ÿ & départe
les étamines d’une ligne ou un peu moins.
Cette efpèce croît naturellement dans l’Ifle de
Java' & fe trouve dans l’Herbier de Gommer-
fon.
9. Lorànthe pentandrîque-; Loranthus pen-
tandrus. Loranthus racemis Jirnplicibus, floribus
quinquefidisfoliis alternis petiolatisK Lin. Sp.
Plant. n<*. 8.
Fiinjfcedige Riemenblume* Lino» Pflan^enfy/h.
3- P- 393-
C ’eft un arbufte dont les rameaux font un
peu élargis aux endroits où s’insèrent les feuilles.
C e lle s-c i font alternes ,. pëtiolées , prefque fans
nervures , & ont la forme des feuilles du Laurier.
Les fleurs font difpofées fur des. grappes
axillaires , folitaires ou géminées, un peu plus
longues que les pétioles. Les. corolles font di-
vifées jufqu’à leur partie moyenne en cinq parties.
Il part du milieu de chacune de ces divi-
fions un filament plus court que l’anthère qui
le termine. Les anthères font droites , de la longueur
de la corolle. Cette plante croît naturellement
dans les Indes orientales, fy, EU-elle,
différente du Loranthus far-inofus ?:
ig . Lorànthe en ma-flue -, Loranthus cîavatus.
Lorant hus foliis ovatis , obtujis ( floribus congé/}
is , lateralïbus , fubfejfilibus , longe tubulofis.
C ’eft un arbriffèau donc les tiges font cylind.
nques* rameufes , prefque dichotomes 5g
couvertes d’une écorce Cendrée ou blanchâtre.
Les feuilles font oppofées, ovales, obtufes,
entières, a fiez épaifies, glabres . fans nervures
apparentes. Elles font à leur furface. inférieure
de couleur roufTâtre , ferrugineufe , quelquefois
prefque violette , & ont, dans les. individus
fées qui fervent à notre defcription les b ©rds
un peu - repliés en defîbüs. Leur longueur eft
communément de deux pouces à deux pouces
& demi., fur une largeur de quinze à dix-
huit lignes , & les pétioles ne font longs que
de deux à trois lignes. Les fleurs viennent aux
aifielles. des feuilles , ou à la partie nue des,
branches autour des articulations , fur des pédoncules
fimples , fafciculés , à peine longs
d’ une ligne & demie à deux lignes. Leur calice
inférieur eft une courte membrane irrégulière ,
un peu plus allongée du côté externe ; le fu-
périeur eft_à cinq petites dents obtufes- La corolle
eft tubuleufe, étroite, arquée , longue
d’un pouce & demi , & terminée fupérienrement
en mafïue : elle fie divife peu profondément au
fommet en trois découpures concaves, qui ne
nous paroiflent pas.le réfléchir & dans lefquelles
font logées les anthères. Deux de ces découpures
font plus, larges & fe fendent quelquefois
.chacune en deux autres. Les étamines font au
nombre de cinq : le ftigmate eft capité & départe
ur peu la. corolle* Le fruit eft cou rt,
ovale 8c couronné par le calice. Cette efpèce,
croît naturellement à Madagafcar, & nous a
été communiquée par M. Martin. T> • ( v. ƒ• )
Nous en avons vu anfti dans l’Herbier de Com~
merfon, des, exemplaires qui venoient dé Pon-
diehéri..
11 . L o r à n t h e à longues fleurs ; Loranthus
longifiorus. Loranthus pentander coroll& tubopr&-
longo , fupernè incrajfato ; laciniis brevibus, apice
r e f le x is * .
Valli- itti- canni. Rheed. Hors. Mal. v. 10.
p. 5;. Tab. 4.
Cette efpèce eft-remarquable par fes grappes
courtes , fimples , pédonculées , chargées d’une
a fiez grande quantité de fleurs prefque difpo-
lees en corymbes, & par fes corolles longues,
tubuleufes, arquées, très-étroites,inférieurement,
beaucoup plus larges dans leur moitié fupérieu-
re , divifées peu profondément à leur fommet en
cinq découpures dont l’extrémité fupérietire eft
réfléchie. Les tiges font ligne«fes y cylindriques,
glabres comme lé refte de la plante , 8c garnies
de feuilles oppofées ou un peu alrerr.es , ovales-
obl.ongues, lifies, coriaces, entières.. Ces feuilles
: font marquées de nervures obliques., peu faillan-
tes , quelquefois fort difficiles à appercevoir , &
partant dé la côte moyenne. Elles, font longues
d’environ deux pouces & demi fur une largeur
de dix à treize lignes & leurs pétioles, n’ont
qu’une ligne 8c demie à deux lignes de longueur.
Les fleurs viennent fur des pédoncules
folitaires , axillaires 8c terminaux , allez droits ,
longs à peu près d’un pouce, & chargés , dans
les deux tiers fupérieurs , de douze à vingt fleurs
pédicellées , longues au moins de deux pouces ,
un peu irrégulières, de couleur rouge. La corolle
eft fendue fupérieurement en cinq divifions
de profondeur inégale , mais dont la plus profonde
ne pénètre pas au-delà de fon tiers fupérieur.
Son limbe eft compofé de cinq languettes
réfléchies, longues feulement d’environ deux
lignes , & à la partie interne de chacune desquelles
, un peu au - defious de leur bafe, on
apperçoit un filament libre, court, furmonté d’une
anthere droite. Le ftyle eft un peu plus long
que la corolle §c les étamines : il a vers fon
fommet un peu plus d’épaifièur que dans ïerefte
de fa longueur, & fe termine par un ftigmate
capité.. Les calices font très - courts*, le fupérieur
eft un bord un peu évafë, comme tronqué ;
l’inférieur confifte en une. petite membrane irrégulière
, concave, entourant la bafe de l’ovaire ,
& plus large du côté extérieur. Cette plante
croît naturellement à Pondichéri , & le trouve
dans l’Herbier, de Commerlon. . (y . /i),
I I . L orànthe élaftique ; Loranthus e/a/Ucus.
Loranthus pentander fo liis fe/Jilibus, ovato-acu-
tis , nervojis y corolles junioribus medio fenejira- 1
tis,'
Velutta-itti- canni* Rheed. Hort. Mal. v.
p. 7. Tab. 3.
Indépendamment de fes autres caraâères diP-
tmélifs , il nous paroît facile de le reconnoître
à la manière fingulière dont s’ouvrent les. corolles.
Il eft païafite des arbres, & fe divife
en plusieurs rameaux garnis de feuilles felliles,
oppofées ou un peu alternes, ovales , pointues,
légèrement acuminees , d’un tiffii denle, d’ un
vert foncé. Ces feuilles offrent à leur furface
inférieure plufieurs nervures longitudinales , peu
faillantes, naiflanc de la balé. Les fleurs viennent
autour des articulations où elles font ra-
m a fiées en plus ou moins grande quantité, &
paroifient felliles, à l ’infpe&ion de la figure que
Rheed a donnée de cette plante. Les corolles
ont de longs tubes verdâtres d’abord, mais dans
la fuite rougeâtres dans le bas , & blanchâtres
y.ers_*cu.r extrémité. Ces tubes font affez droits:
l s . divifent profondément en cinq lanières
trottes, qui fe replient & fe roulent en dehors
avec une forte d’élaflicîté. Mais c’eft à la partie
moyenne de la corolle que ces lanières commencent
à fe fcparer & à s’écarter l’une de l’autre,
e flOIte ftu>on apperçoit alors à cet endroit un
11 «ment globuleux & évidé , pendant que les
acres partie« font encore entièrement fermées.
J II ne faut, à cette époque, que toucher ou
I agiter légèrement la fleur pour opérer, fur-le-
champ , l’on épanouifiement total. Les fruits font
des baies ovales - arrondies, monolpermes , d un
rouge purpurin dans leur maturité. Cette efpèce
croît naturellement fur la côte de Malabar. Elle
a cinq étamines & le ftigmate capité.
13. L o r à n t h e à longues bradées ; Loranthus
longibracieatus. Loranthus pentmdcr foliis lanceo-
latis , enerviis, fubfejjzhbuà j fpicis terminalibus :
bracleis floriferis.
Il a cela de très-particulier que fes fleurs ,
rafiemblées en épis terminaux , font portées chacune
fur une bradée linéaire - lancéolée , a fiez
longue , qui leur tient lieu de pédoncule , & en
même temps de calice inférieur. Les tiges font
ligneufes, cylindriques, rameufes, glabres comme
le refte de ,1a plante , & garnies de feuilles épar-
ies , lancéolées, quelquefois ovales-lancéolées,
pointues, prefque felliles, coriaces , très-entières,
fans nervures fenfibles. Ces feuilles font
longues d’un pouce 8c demi à deux pouces fur
huit à neuf lignes de largeur , 8c leur fuperficie
eft ridée, au moins dans l’état de déification où
l’Herbier les prclènte. Les fleurs font longues &
difpofées , aux fom mi tés des rameaux , en épi»
qu’au premier afped on croiroit feuilles, parce
qu’ ils font munis, dans toute leur longueur,
de bradées qui ont à .peu près la forme & la
texture des véritables feuilles. Ces bradées font
linéaires - lancéolées, longues de huit à dix lignes.
Elles ont à leur partie interne , une ligne &
demie ou deux lignes au - deflus de leur baie,
une petite excavation où chacune d’elles reçoit
une fleur fefiile. Le calice eft court, fupérieur ,
obfcurément denté , prefqu’entier. La corolle ,
avant fon épanouifiement , forme un tube long
d’environ deux pouces & demi, renflé en maflue
au fommet. Lors de la fleuraifon, elle s’ouvre,
jufqu’au-defious de fon tiers inferieur, en cinq
découpures linéaires , un peu élargies vers l’ex-*
trémité, 8c qui fe renverfent à leur milieu. Ces
découpures commencent à fe féparer les unes
des autres à la partie moyenne de la corolle ,
comme j’ai déjà remarqué , d’ après Rheed , que
cela avoit lieu dans le Loranthus elaflicus. Un
peu au-defious de l’endroit où elles fe réfléchif-
fen t, il fe détache de chacune d’elles un filament
long de fiept à huit lignes, & qui foutient
à fon fommet une anthère oblongue, ficuée tranfc
verfalement. Cette efpèce croît naturellement
au Pérou d’où elle a été rapportée par M. Jo-
feph de Juflieu. 1) . ( ? .ƒ . In Herb. D. de Juf*
fieu ).
14. L o r à n t h e du Chili ; Loranthus corymbo-
fus. Loranthus tetrander foliis ovatis , acutis ;
corymbis terminalibus *, corollis tubulojis quadri•
fidis•