
deftus , cotonneufes en-deffoos , & à bords
réfléchis. Les fleurs font latérales , axillaires,
vagues oit éparfes fur les rameaux fupérieurs.
Cette plante croît dans le Canada , aux lieux
arides. Ses fleurs ont quatre étamines, dont
deux fupérieures naiflent d’un même point du
réceptacle, tandis que les deux autres font latérales
& oppofées. Clayu
2,. Lequée à panicules ; Lechea minor. L.
Lechfa foliis lineari-lanceolatis, floribus panieu-
latis. Lin. Amoen. Acad. 3. p. 10. Gron. Virg.
Û» p. 16.
Caprària foliis integerrimis, Gron. Virg. I .
75. Scoparia foliis tenuiffimis ,* in plurimos &
tenuiffîmos ramulos diyij'a b fabdivifa, floribus
v fruBu in fummis ramulis pr& paryitate vix
difctrris.nd.is. Raj. Suppl, p. 13a.
Sa racine eft fibreufe & vivace : elle pouffe
plufieurs tiges droites, Amples inférieurement,
cylindriques, paniculées dans leur partie fupé-
rieure. Les feuilles font éparfes , linéaires,
pointues, très-entières , droites, glabres & Implantes
en-deffus , un peu pubefcentes en-deffous,
& à bords. réfléchis j leurs pétioles font très-
courts. Les fleurs font nombreufes , pédoncu-
lé es , difpofées en panicules terminales. Cette
plante croît au Canada, aux lieux fe c s , &
dans les bois de Pin. Tfi.
Elle a vers fa racine des rameaux oppofés
ou ternes, & fouvent des feuilles quaternées,
ovales , plus abondamment velues que les
autres.
LERQÜE à queue longue* Le r c HEA Ion-
gïcauda. Lin. Mant. 256.
Plante des Indes orientales , encore peu connue
des Botaniftes , qui paroît jufqu’ à prél’ent n’avoir
été'décrite que par Linné , & qui conftitue,
félon cet Auteur, un genre particulier, dont
le cara&ère effentiel eft d’avoir,
Un calice a cinq dents ; une corolle infundi-
luliforme 3 quinquefi.de ; cinq anthères portées
fur un tube; un feul ftyle; une càpfule à 1 ou
3 loges.
C’eft un arbriffeau fans beauté, mal tourné,
©u d’un port inélégant , & dont les rameaux
font comme articulés , & ont un afpeéf prefque
defagreable. Ses feuilles font oppofées , pétio-
îées , lancéolées , très-entières , liffes, & longues
d’un pied. Les ftipules font enfiformes ,
plus courtes que les pétioles. L’épi eft terminal
, filiforme , très-long : \ il eft chargé de
fleurs fort petites, éparlès, & diftantes entré
elles.
Chaque fleur offre i ° . un calice perfiftant,
monophylle , tubuleux , à cinq dents ;
2°. Une corolle mohopétale, infundibuliforme,
à tube plus long que le calice , & à limbe
droit, quinquefide 5
3°. Cinq étamines, dont les filets réunis en
un tube (lbutenu par l’ovaire ) portent des
anthères oblongues & feffiles ■,
4 ’. Un ovaire fupérieur, prefqu’ovale, portant
le tube des étamines , & muni d’un ftyle
enfermé dans le tube de l’ovaire, terminé par
2. ou 3 ftigmates prefqu’obcus.
Le fruit eft une capfule prefque globuleufe,
toruleufe, tfiloculaire , quelquefois biloculaire,
& . contenant des femences nombreufes dans
chacune de fes loges.
LEYSERE ; L e y s e r a . Genre de plante à
fleurs compofées , de la divifion des Corym-
bifères, qui a des rapports avec les Gnaphales
& les Conizes , & qui comprend des arbuftes,
dont les feuilles font linéaires, menues, & les
fleurs terminales.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir,
des fleurs radiées ; le calice commun embriqué,
fcarieux ; les femences du difque a aigrette plu-
meufe ; celles de la circonférence à aigrette pa-
leacée ; le réceptacle en partie ou entièrement
chargé de paillettes•
C a r a c t è r e g e n z r i q u e .
La fleur a un calice commun ovale, embriqué
d’écailles aiguës & fcarieufes.
Elle eft radiée : fon difque eft compofé de
fleurons hermaphrodites tubuleux, quinquefides,
ayant cinq étamines fyngénéfiques, & un ftyle
filiforme, à ftigmate échancré -, & fa circonférence
eft munie de demi-fleurons femelles, formant
fa couronne. Le réceptacle commun eft
chargé de paillettes à la circonférence , mais
eft nud dans le difque, ' & quelquefois il eft
garni de paillettes & dans le difque & à la
circonférence.
Le fruit confifte en plufieurs femencès oblongues
, dont celles de la circonférence font couronnées
de paillettes nues , très-courtes * tandis
que celles du difque ont une aigrette compofée
de cinq filets longs & plumeux.
E s p a c e s .
I. L eysire gnaphaloïde 5 Leyfera gnapkalodes»
L. Leyfera foliis fparfis , floribus pedunculatis*
Lin.
Leyfera gnapkalodes. Lin. Amoen Acad. 6.
p. 104. Berg. Cap. p. 2,93. Afteropterus luteus ,
laricis foliis lanuginofis. Vaill. Aét. I720. After
ctthiopicus flcechadis foliis , ' flore aureo. Herrn.
Lugdb. p. 68. t. 71 . Seb. Muf. 2. t. 66. f. 6.
Breyn. Prodr. 3. t. 14. f. 3.
Petit arbufte alfez jo l i , ayant le port & 1®
feuillage de la Gnaphale citrine , n°. 29 > “
s’élève à environ un pied de hauteur ( fouvent
moins, dans fon lieu natal ) fur une tige ligneufe,
L E Z
Vatrteufe , prolifère , cylindrique , grisâtre inférieurement
, cotonneufe & blanchâtre fur les
rameaux. Ses feuilles font nombreufes, éparfes,
linéaires-fétacées , très -menues, lanugineufes &
blanchâtres : leur duvet eft aranéeux , fe détache
ou s’enlève lorfque les feuilles vieillirent ;
alors, ces feuilles paroiflent un peu ciliées,
par des poils rares glandulifères. Les fleurs font
terminales, pédonculées, folitaires, aflez grandes,
radiées , & d’un jaune agréable. Leur calice
eft turbiné , embriqué d’écailles aiguës , fcarieufes,
luifantes & jaunâtres. Les fruits font
comme dans le câraâère générique. Le réceptacle
n’eft chargé de paillettes qu’à la circonférence.
Cette plante croît naturellement en
Afrique. T>. ( v. f . )
2. Leyseae callicorne ; Lêyfeta callicornia.
L. Leyfera foliis trifarus , floribus fellilibus.
lin. Mant. 286.
Hieracii peculiare genus coridis fo lio , atthio-
picum, feminum pappis denfiiis radiatis. Pluk.
Mant. J 03. t. 3fO* 1* 4* Callicornia gnapha-
loides. Burm. Prodr. p. 24.
Cet arbufte diffère du précédent par Ces
feuilles difpofées fur trois rangées longitudinales
& non éparfes, par fes fleurs feffiles -, &
par le réceptacle qui eft chargé de paillettes
même en fon difque.
D ’ailleurs , ce même arbufte eft rameux,
garni de feuilles linéaires , cotonneufes', longues
d’un pouce ; fes fleurs font radiées, folitaires
& terminales. Les femences font couronnées
d’une aigrette compofée de cinq filets plumeux.
On trouve cette efpèce au Cap de Bonne-
Efpérance.
LÊZAR DELLE de Virginie ; S A u R u R ü S
Cernuus. Lin. Saururus caille foliofo polyflach'io.
Lin.
Serpentaria repens , floribus ftamineis fpicàtis,
bryônioe nigfce folio ampliore pingui. Pluk.
Alm. $43. t. i i7 . f. 4. Saururus Marilandicus ,
folio cor dato. Raj. Suppl, p. 642. Saururus fo liis
cordatis petiolatis , fpicis folitariis recurvis.
Lin. Hort. Upf. p. 91. Gron. Virg. 2. p. j6 . Mill
Dia. Illuftr. t. 24. Gifeck. Ic. Fafc. 1. n°. 7. ’
Plante de la famille des Gouets , fort rapprochée
des Aponogets , par fes rapports,
ayant le port d’un Poivrier, & qui conftitue
un genre particulier, dont le caradère effen-
*iel eft d evoir,
lés écailles du chaton uniflores \ fept étamines :
quatre ovaires : quatre baies mGrtofperrries.
La tige'de cette plante , quelquefois couchée
& traînante , quelquefois aufii préfqu’enttèré-
ment droite , eft longuë d’un pied & demi
°u deux pieds, herbacée, un peu ftriée ou
anguleufe, feujllée, en z.ig-zag , légèrement
L I A 4^9
velue vers fon fommet. Ses feuilles font alternes,
pétio lées, cordiformes , vertes, un peu velues
fur lears nervures , 8c à pétiole comme
ailé ou membraneux fur les bords, ampiexi-,
caule à fa bafe. Les épis ou chatons font axillaires
, folitaires , pédoncules , longs de 5 à
7 pouces, cylindriques", menus, courbés ou
penchés vers leur fommet , & chargés d’ifti
grand .nombre de petites fleurs feffiles, d’un
blanc jaunâtre, à étamines faillantes.
Chaque fleur n’a ni calice , ni corolle : elle
offre une écaille ovale-oblongue ., latérale ,
perfiftante, un peu velue & colorée ; fept
étamines, dont les filamens capillaires & un
peu plus longs que l’écaille florale , portent
des anthères droites , & oblongues j qfiatre
ovaires arrondi-ovales , dépourvus de ftyfes ,
chargés chacun d’ un ftigmate acuminé, fimple,
adné au côté intérieur de fon fommet.
Le fruit confifte en quatre baies arrondies,
petites , uniloculaires , contenant chacune une
femence ovale.
Cette plante croît naturellement dans la
Virginie , le Mariland & la Caroline , aux
lieux humides \ on la cultive au Jardin du
Roi. T?. ( v* v . ) Elle trace par fes racines.
LIANES (le s ); on nomme ainfi vulgairement
en Amérique-, &: même dans les Indes , toutes
les plantes dont les tiges font farmenteufes ,
traînantes ou grimpantes , & qui reffemblenc
en quelque forte à des cordes.
Les Lianes montent en 1 ferpentant autour
des^ arbres qu’elles rencontrent , & fouvent
apres être parvenues jufqu’aux branches les -
plus hautes, elle jettent des filets qui rëtom-
bent perpendiculairement jufqu’à terre ,• y prennent
racine , & s’élèvent de nouveau, montant
& defeendant alternativement. D’autres fila-
mens portes obliquement par le vent ou par
qaelqu’autre eau fe , s’attachent fouvent aux
arbres voifins , & forment, pour ainfi dire,
une confufion de cordages pendans en tous
fens , qui offrent aux yeux le même afpeâ
que les manoeuvres d’un vaiffeau. Il y a des
Lianes auffi grades que le bras ; quelques-
unes font périr l’arbre qu’elles embraffenc à
force de le ferrer. Il arrive quelquefois que
l’arbre sèche fur p ied , fe pourrit & fe con-
iume,, & qu’il ne refte que les fpîrës, de la
Liane qui forment une efpèce de colonne
torfê ifolée & à jour, que l’arc auroix bien .
de la peine à imiter.
Au r efte, les Lianes n’ont efTènciellement
d autres rapports entr’eiles que celui qu’offre
le câraéiere de leur tige farmenteufe , fouple &
traînante ou grimpante ; c’eft pourquoi , l’on
connoît des Lianes dans beaucoup de genres
fort différens entr’e u x & même dans diver/es