
H 2bit. in Cap. Bons, Spei.
* Manille a [cuneifolia] foliis eVipticè ovatis
glabris dentatis , fpicis oblongis. Ibid.
Habit. in Cap. Bons, Spei.
* Manulea [capillaris] foliis caulinis obovatis
glabris dentatis , ramis linearihus , fpicis ovatis
Ibid.
Habit, in Cap. Bons Spei.
* Manulea [plantaginis] foliis ovatis fubden-
faftt integrifqus glabris, capitulis ovatis, ramis \
dijfufis. Ibid. pag. 286.
Habit, in Cap. Bons Spei.refert plantagincm.
* Manulea [capitata] foliis ovatis ferrait s vil-
/o/is, capitulis globofis, rum/s dijfujis. Ibid.
Habit, in Cap. Bons Spei.
* Manulea [ancirrhinoides] foliis ovatis dentatis
glabris t floribus altérais. Ibid.
Ihbit. in Cap. Bons Spei. refert antirrhinum.
* Manulea [thyrfflora] foliis obovatis tomen-
tofls dentatis, corymbo terminait elongato com-
poftto. Ibid.
Hab. in Cap. Bons Spei.
* Manulea [corymbofa] foliis oblongis dentatis
glabris , corymbo faftigiato. Ibid.
Hab. in Cap• Bon* .Çp«'. Coulis nudus.
* Manulea [altiffima] foliis laneeolalis fubden
tads villojis, yp/ca ovatd. Ibid.
Hab» in Cap. Bons Spei. Nudicautis & fo lia
folummodo radie alla.
* Manulea [pinnatifida] foliis ovatis incifo-
pinnatifidis :pinnis -dentatis. Ibid.
Habit. in G:ip. Bons Spei.
(P a r M. D esrou-ssbaux).
MAPÂ-NE des forêts j. Ma p Am A fylvatica.
Aubl. Guian, vol. 1. pag. 47. vol. 3. Tab. 17.
Mipania.. Juif. Gen. Plant, pag. 27.. Lam.
ïlluftr. Tab. 37.
C ’eft une herbe,, à fleurs incomplètes, de la
famille des Souchets, qui a des rapports avec
le Rillingia & les Scirpés, & qui conftitüe un
genre particulier dont le cara&ère eflentiel eft
d’avoir
Une grande collerette de trois folioles ; le calice
embriquê à fix valves *, point de corolle;
trois étamines ; un flyle; trois fiigmates ; une feule
femence.
Cette plante a des racines traçantes, dures
& fibreufes, d’où partent des tiges fimples,
triangulaires , feuiîlées dans leur partie inférieure,
nues dans le refit de leur étendue, hautes
d*environ deux pieds. Les feuilles font fef-
files, engainées, embriquées comme des écailles
autour de la tige , ovales ou ovales alongées,
pointues, la plupart comme lancéolées, minces,
sèches, membraneufes , f lexiblesde couleur
roufsâtre. Au fommet de chaque tige efl un
paquet de fleurs formant une tête (effile dans
une ample collerette. Cerre collerette efl com*
pofée de trois folioles ovales-alongées, pointues,
eptières, nêrvées longitudinalement, ,vei-
neufes entre les nervures, fermes,, minces, glabres
, bien ouvertes, longues de fix p.ouces &
davantage fur une largeur d’environ deux poucesi
Chaque fleur offre i ° . Un calice de fix folioles
embriquées, ovales-alongées, pointues,
concaves, dentées en feie.
0.0. Trois étamines dont les fil a mens plus
longs que lé calice, attachés fous l ’ovaire,
portent des anthères oblongues, q u ad r a ngui aires,
didymés.
3°. Un ovaire fupérieur, ovale, fur mon té d’un
ftyle fimple qui le termine par trois fiigmates
filiformes.
Le fruit efl compofé d’une feule femence.
M. Aublet a trouvé cette planre dans les
forêts noyées, qui font au bord des rivières
d’Aroura & d’Orapu. 7p .
Voyez, dans l’ouvrage de M. de Julfieu ( à
l’endroit cité -) , quelques obfervations fur la
fruâification de ce genre.
( Par M. Desrousseaux. )
MAPROTNIER de. la Guiane ; Mapronnea
gu 'ninenfis. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 895. Tab»
. . . - , <Ugnprîeum betulinum* Lin. Fil. Suppl, pag»
41-3. Smith. Fa foie. a. Tab. 42. Gærtn. d.fruâ.
v o f a. pag.. 266. Tab. 138. Fig. 4. Maprounea•
Juif. Gen. PI. pag, 59I.
Arbriffeau à fleurs incomplètes, de la famille
des Euphorbes, qui a des rapports avec les
Sapium Se, félon,M. de Juffieu , avec 1 e Sschium
de Brown, & qui conffitue un genre particu-
; lier dont le caraâère effenfiel efl d’avoir
Les fleurs- unifexuslles, monoïques , fans corolles.
Dans les fleurs mâles.* le calice propre
! tubuleux*, un filament chargé d’une anthère à
quatre iobes. Dans les fleurs femelles: un calice
trifide y. trois ftyle s j une cap fuie à trois coques
monofpcrmes.
Cet arbriffeau a toutes les parties glabres*
Il s’élève à la hauteur de fept à huit pieds,
& fe divife en beaucoup de branches revêtues
d’une écorce lifte, grisâtre. Les rameaux font
grêles, alternes, un peu fîexueux & garnis de
feuilles alternes, pétioiées,, ovales, aentninées ,
pointues, entières,.lifTes, marquées de quelques
nervures latérales peu Taillantes. Ces feuilles
font vertes & luifantes en deffus, plus pâles
en defTous, & refTemfelent un peu à celles du
Cerafus padus. Elles ont environ deux pouces
de longueur fur une largeur d’un pouce. Les
pétioles font grêles, longs de cinq à huit lignes,
dénués de flipules. Les fleurs font mo-
! noiq.ues & difpofées, au fommet des jeunes
! rameaux, en pa ni cul es petites, lâches, peu gar-
' nies, à ramifications légèrement tuberculeufes.
Ces panicuîes font chargées de b radiées alter-
: nes, femi-amplexicaules, écailleufes, courtes,
ovales, un peu di fl antes les mes des autres
& fou tiennent les deux fortes de fleurs. Les
fleurs mâles font petites, ferrées & ràfiembiées
plusieurs enTerafcle en efpèces de petits chârons
ovales, prçfqü’arrondis, pédicéllés, mums, à
leur bafe ,d ’un calice commun trifide. Les fleurs
femelles font penchées 8c folicaires fur des pédoncules
propres plus longs que ceux qui ion—
tiennent les fleurs mâles. ✓ . \ s ,
Chaque fleur male offre i° . Un calice tubuleux
, xnonop.hyîle, trifide ( quatrifide félon Aubier.).
2°. Un filament unique, fitué au fond
du calice qu’ il excède en longueur, & foute-
nant à Ton fommet une anthère à quatre, lobes
£quatre anthères didymes, félon Aublet.).
Chaque fleur femelle à 10. Un calice mono-
phylle, campanule, trifide, periiflant. i 0.^ Un
ovaire fupérieur , ovale , glabre , furnionte de
trois flyles divergens, perfiflans, à fiigmates
fimples.
Le fruit confiffe en une capfuîe sèche, glo-
buleufe , lifie , glabre, triloculaire . & . conipo-
Re de trois coques monofpermes, bifides à l’extrémité.,
Les fernen ces"font anguleufes d’un
côté, convexes de l’autre, un peu pointues au
fommet & enveloppées, félon M. Gartner, d’une
triple tunique dont l ’extérieure, un peu fpon-
gieufe, efl peut être charnue dans l’étar frais.
Cet arbriffeau perd les feuilles chaque.année.-
II croît naturellement à Cayenne dans les prairies
dé Loyola. On le trouve aulli à Surinam.
T> WJ.] '
Obfervat.. Je conlerve à cette plante la dénomination
qui lui a été primitivement donnée,
parce qu’en hiftoire nature lie je crois utile
d’admettre de préférence les noms appliqués
par les auteurs qui les premiers ont fait con-
noître les objets, à moins toutefois que ces
noms n’expriment une idée tout- à-fait contraire
à la vérité. Les innovations qu’dn fe permet
en ce genre fous de foi b les prétextes, outré
qu’elles font injufles, nuifent incontefHblement
à l’é'ude, & d’autant plus que les motifs qui
les déterminent, deviennent tout-à-fait arbitraires.
( Par M. D esrousseaux ).
MAQUlRE de la Guiane • MAq uira guicu-
nenfis. Aubl. Guian. vol. 2. Suppl, pag. 37.
vol. 4. pag, 389. ;
C’èfl un arbre de moyenne grandeur, fort
imparfaitement connu, qui paroîc appartenir à
la famille des Compofées.
Son tronc a fix à fept pieds de hauteur fur
fix pouces dé diamètre, & efl revêtu d’une
écorce liffe, grisâtre. Il pouffe à fon fommet
un grand nombre de branches rameufes, les
unes droites, .les autres inclinées dans divers
Cens. Les feuilles font alternes, portées fur de
-courts, pétioles, ovales, acuminées par une pointe
tnouffe, & ont les plus grandes, cinq pouces
de longueur fur deux de largeur. Ces feuilles
! font entières, vertes, fermes, liffes.
Les fleurs ont paru à Aublet des fleurons
très-petits, renfermés dans un calice arrondi
& formé de plufieurs écailles étroites, aigues,
roufsâtres, appliquées les unes fur les autres.
Les pédoncules l’ont axillaires, foliraires ou géminés
, quelquefois ternis, fou vent fimples,
d’autrefois al on gis en grappes ou en épi lâche.
Les fruits , non plus que les détails de la
fleur, n’ont pas été obférvés.
Cet arbre croît naturellement à la Guiane. I ) ,
(P a r M. D esrousseaux. )
MARCOTTE [ Ci r c u m p o s i t io . ] *, On
donne ce nom à une des opérations d’agriculture
qui ont pour objet la multiplication ou la propagation
des végétaux utiles. Cette opération con«
fille à coucher en terre une branche quelconque
tenant au tronc , afin qu’elle y prenne racine.
Pour cela , on incline doucement la branche que
l'on veut marcotter , fans la détacher du fujet, 8c
on la met en terre*, Toit en lui faifant faire un
coude , afin de l’enfoncer dans le fol même ( ou
dans une foffe que l’on remplit de terre ) ; l’oit en
la faifant paffer dans un mannequin que l’on remplit
aulli de terre, après l’y avoir affujettie.
Quand la branche a pouffé des racines , alors on
la fépare du tronc en fa coupant , & on la laiffe
vivre uniquement de fa propre sève.
Cette opération, que l’on pratique communément
fur la Vigne, s’appelle alors provigner ou
faire des provins. On la pratique aulli avec beaucoup
d’avantage dans les bois, pour regarnir les-
clarières , en marcottant les arbres qui les bordent.
Enfin, c’eff un des moyens les plus conve--
nabîes & les plus en ufage pour multiplier beaucoup
de végétaux exotiques , lorfqu’ils ne fructifient
point, ou Iorfqidon ne veut pas attendre'
leurs graines.
La Marcotte diffère de la Bouture [ voyez ce
mot ] en ce que celle-ci efl féparée du trdnc lorf-
qu’on la met en terre, tandis que la première y
tient encore, ce La bafe de cette opération porte
fur ce principe : Toutes les parues d’un arbre peuvent
être converties en branches ou en racines. Ce-
principe efl confirmé par la fuite des belles expériences
de Halés , & d’un grand nombre d o u teurs
qui les ont faites avant ou après lui* La majeure
partie des arbres dont les branches fons
couchéès dans une foffe , & recouvertes dé terre ,
prennent racine., parce que l’écorce de ces branches
efl parfemée de rugofitcs ou de mamelons ,
d’où parrent les nouvelles racines, lorfqne- ces
branches font miles' en terre, & oô elles auroient
produit des boutons dans la fuite , fi elles euffentr
relié expole.es à l’air.. Dict. dlHgric. vol. 6. pagy
4.ÿ2r