y i .8 M A T
Von en fait prendre le fuc clarifié. On la donne
aufîi en lavement, fur-tout pour les maladies
de la matrice. Il n’eft pas rare de la preterite
dans les fomentations avec la Camomille ordi-
nsire ou ïV6C la Camomille romaine , bouillie
dans de l’eau ou dans du vin , pour‘l’inflammation
de la matrice & les douleurs qui viennent
après l’accouchement, dans le retardement des
lochies & dans les règles douloureufes de quelques
femmes.
O., Matricaire maritime ; Matricaria mari•
tintai L. Matricaria receptaculis hemifph&ricis ,
foliis bipinnatis fubearnofis : fuprâ convexis,fub-
tus çarinads. Lin.
Matricaria. Mill. Did. no. 2. CkamAmelum
maritimumr perenne humilius, foliis brevibus craf-
fisy obfcurè yirentibus. Raj. Synops. Edit. 3. p.
186. t. 7. F. I . It. W . Goth. 148.
Herman dit que fes tiges font groffes, légèrement
purpurines 8c glabres. I l en pouffe, felon
Miller, beaucoup de branches qui s’étendent
près de la terre, & font garnies de feuilles d’un
vert foncé, compofées à la manière dé celles
de la Camomille commune, mais d’une fubf-
tance beaucoup plus épaiffe, & dont les bords
font tournés en arrière, ce qui les rend convexes
en deffus & concaves en deffous. Ses fleurs ont
la couronne blanche, & font difpofées prefqu’en
forme d’ombelle. Cette efpèçe fe rrouve dans
l ’Europe feptentrionale fur les bords de la mer.
Elle fleurit au mois de juillet;
Ne feroit-ce pas une variété du Matricaria
chamomilla. L?
5. Matricaire camomille, Matricaria chamomilla.
L. Matricaria foliis bipinnatis 5 pinnu-
lis linearibus bifidis trfidifque : receptaculis conicis:
radiis pateritibus.
Cham&melum vulgare, leucanthemum diofeo-
ridis. Bauh. Pin. 135. Tournef. 494. Morif. Hift.
3* P* 35* Sed. t. i l . F. 7. CkamAmelum vul-
gare amarum.J. B. 3. p. llG . Raj. Hift. p. 355.
ChamAmelum vulgare. Dod. Pempt. 157. Anthémis
vulgatioryfive Cham&mïlla. Lob. Icon. 770«
Matricaria foliis plants capillaribus, foliis du.-
plicato-pinnatis, pinnulis lanceolatis, bifidis trifidifque.
Hall. Hely. n®. 101. ChamAmelum. Blac-
well. t. 198. Matricaria receptaculis hemifphA-
ricis, radiis, &c. Gmel. Sib. p. 200. Fine Leaved
Feverfew. Hill. 2. t. 64. Leucanthemum
chamamelum. Fl. Fr. H a .n ° .8.Matricaria chamomilla.
Scopol. Carniol. Ed. 2. n°. 1042* Light-
foot. Fl. Scot. v. I . p. 49I. Mill. Did . n?. 1.
Ludw* Ed. 1 . 131. Kniph. Cent. 9. n°. 64. Pol-
lich. Pal. nQ. 815. Zorn. Ic. t . 139. ChamAme-
lum vulgare, chamomilla• Off.
fi. Eademy fore plcnoi
Cette efpèce reffemble beaucoup par fon port
M A T
à la Camomille puante, mais fon réceptacle
n’eft pas garni de paillettes. Elle a d’ailleurs
1’odeur faible & point défagréable. Ses tiges
font cylindriques, légèrement cannelées, fouvent
rougeâtres,^ liffes, hautes à-peu-près d’un pied
& demi, 8c garnies de feuilles l'effiles* glabres,
d’une grandeur médiocre-& découpées très-menu.
Ces feuilles font d’un vert gai , deux fois ailées,
& leurs pinnules font linéaires, aiguës,
Amples ou bien à deux ou trois divifions. Les
rameaux font uniflores & difpofées en une forte
de corymbe irrégulier. Les fleurs font terminales
& plus grandes que dans la matricaire officinale.
Elles ont au moins un pouce de diamètre.
Leur difque eft jaune & leurs demi-fleurons
font blancs. Les calices font à peine hémil-
phériques 8c compofés de foliales lancéolées ,
un peu obtufes, de grandeur à-peu-près égale,
légèrement fearieufes fur les bords & à leur
extrémité. Cette plante croit naturelle ment1 en
Europe dans les champs cultivés. ©. ( v. v. ).
Quoique cette plante foit moins employée
que la Matricaire officinale, on ne laiffe pas
cependant d’en faire ufage. Ce font les feuilles
& les fleurs qu’on emploie y mais on préfère
ces dernières, qui ont une odeur légèrement aromatique,
& une faveur mucilagineufe un peu
amère. Ces fleurs donnent par la diftillation une
huile effentielle d’une couleur bleue trè?-agréa-
ble qui ne le cède pas au faphir. Leur décodion
eft très-falée, fuivant la remarque de Simon
Pauli. Elles font carminatives, utérines, dilcufli-
v e s , anodynes, antifpafmodiques, déterfives,
émollientes 8c légèrement fébrifuges. Comme
elles font moins adives que celles de la Camomille
romaine, on les préfère dans les cat«-
dialgies, les fortes coliques, les néphrétiques, la
paffion hypochondriaque & hyftérique, les vives
douleurs de goutte. Dans tous ces cas, on ne
fe contente pas de les adminiftrer à l’intérieur,
mais on les fait auffi entrer dans les fomentations,
les bains, les cataplafraes, lçs lavemens.
Leur ufage extérieur n’eft pas à négliger dans
les hernies avec étranglement, les rhumatifmes,
les hémorrhoïdes douloureufes, les tumeurs inflammatoires
ou chroniques, les roiieurs d’ articulations,
& c .
4. M a t r ic a ir e odorante *, Matricaria fuaveo-
lens. Matricaria foliis bipinnatis j pinnulis linea-
ribus bfidifque : receptaculis conicis, elengatis:
radiis deflexis. - _
Matricaria leucanthemos annua fuaveolens9
zhamAmeli fo lio , ovariis albicantibus. Vai . •
Parif. 1720. ex Lin. ChamAmelum tenue tncifurn ,
foliis fiorum deorsum protenjis : umbone jtxtubc-
rante, fuaviiis olens. Cup. Cathal. Suppl. 17 .
Matricaria receptaculis conicis, radits deflexis,
feminibus nudis 9 fquamis calycinis margine aqua*,
libus. Lin. Gmel. Sib. a. p. i&o-
M A T
Cette efpèce''eft en général plus rameufo que
la précédente.'Elle a lès. fleurs beaucoup plu*
petites & fes feuilles plus lâches. Il poufle
de fa racine, des tiges grêles, cylindriques,
glabres, un peu ftriées, très-ramifiées, panicu-;
1res, qui ne s’élèvent guères qu’à la hauteur
d’un pied. Les feuilles font alternes^ (effiles, finement
découpées -, glabres ou presque glabres.
Celles du bas font doublement ailées & leurs
découpures font linéaires aiguës, fimples ou bifides,
rarement trifides. Les fupérieures ne font
la plupart qu’une fois ailées. Les fleurs font
petites & folitaires à-l'extrémité des rameaux ,
qui font dénués de feuilles au-deflbua d’elles, ,
dans une affez grande étendue. Elles ont 1»
dilque jaune> les demi-fleurons blancs & r^i-
verfés. Les folioles calicinales ne font ni opaques,
ni aiguès, mais fearieufes & obtufes ^ de
forte qu’en prenant à la lettre les cara&ères de
Linné, cette; plante fe trouve néceffairement
congénère des Chryfanthemum. L. Le réceptacle
eft conique & fort aiongé. Cette plante croît
naturellement en Europe. 0 . ( v, r . ) Elle a
une odeur fuave & pénétrante.
j . Matricaire argentée ; Matricaria argen-
tea. L. Matricaria incana foliis ovato-oblongis bipinnatis
j pinnis linearibus , fubdentads j fluribus
folitariis. ~
Ç h am Am e lum o r ie n ta le in c a n u m , m i l le fo l i i f o l
io . Tourn. Cor. 37. M a t r i c a r ia m o n o le u c a n th e -.
m o s y f o l i i s a r g e n te is p le r um q u e . c o n ju g a t is . Vail-,
1720. p. 369. M a t r i c a r ia a rg en te a . Mill.
Diéb n?. 4*
Les tiges de cette plante font droites, cylindriques,
ftriées, tomenteufes, fouvent fimpies,
prefque dénuées de feuilles vers leur partie fu-
périeure dans une affez grande étendue. Elles
ont à peine un pied d’élévation, & font entourées
à leur bafe d’écaillcs sèches qui ne font
autre ehofe que les reftes des pétioles des anciennes
feuilles. Les feuilles font alternes, ova-
les-oblongues, un peu obtufes, & bipinnées à
pinnules linéaires, courtes, garnies de quelques
dents. Elles font couvertes d’un duvet court &
incane. Les radicales font pétiolées. Les fleur?
font folitaires, affez grandes, terminales:, à.dif-
qûe jaune, à demi-fleurons blancs .& linéaires.
Les folioles calicinales font ovales, pointues
nombreufes, embriquées d’une manière ferrée,
noirâtres fur les bords. Cette efpèce croît naturellement
dans le Levant. Elle exhale une odeur
agréable. ( v. f . In Herb. D* de Julfieu ).
6. Matricaire aftéroïdeïMatricaria afieraides.
L. Matricaria foliis lajïceolatis, integrisy gta~
| bris y obliquis y margine feabro.
Matricaria foliis fimplicibus lineari-lanceola-
tis JeJJilibus, ptdunculis uniformibus.; Mill. A<â.
Angl. 17 6 $ . p. 94. ex Lin. A fier Amcricanus,
Botanique. Tome III.
M A T 7 2 .^
flore aJidy -folio-, laçluçA p\trpL're&. RâjK *$uppL
p. léo.
Son port, fon feuillage 8c, la couleur.fo.uvent
rougeâtre de fes fleurs lui donnent l’afpewt d’un
Aller. Elle a des tiges fermes, droites, ;ftt;iéesi,
lifles., aflea rame,qfes àt qui s’élèvgi^ç :à ;lar hauf-,
teur d’enyirou deux pieds. Les Veuilles, flpjn.t alternes,
fofliles, lancéplées^.er.tièrqs, comm.ê^enr
tées fur les bords -par , des .a!pérités(,à ,1a, ma.-
nière de celles des Graminées , ce dont -p-jv peut
t’affurer aifément par Le tact ou au moyen d'une
loupe. Ces feuilles affeélent à leur baïp -une
obliquité qui fait que leurs bords deviennent;,,
l’ un lupérieurl’aqtrç inférieur, 8c quç le;ar difque
fe trouve, dans ujae fîtuaçiqn verdc^le.; .El'es
font glabres, d’un beau ye^t , - affez ‘éloignées
l’ une de l’autre 8c ont environ cinq, lignes de
largeur fur une longueur de deux a trois pouce
». Les fleurs fqnt médiocrement grandes &
folitaires à l’extiémîté des tiges & des rameaux
dont la difpofition forme une forte de. panicule
lâche. Elles ont le difque jaune 8c hémifphe-
rique. Leur couronne eft conipofép-, de demi-
fleurons étroit», affez nombreux, , entiers, d’un
blanc rougeâtre. Les écailles du calice-./ont
étroites & aiguës. Linné dit que les femences
ont une couronne à cinq dents. Cette efpèce
croît naturellement dans la Penfylvanie, Elle
eft .cultivée au Jardin du Roi. Tp. ( v . y.)-
7. Matricaire pinnatîfide Matricaria pini.
natfida■ Matricaria fruticofa' foliis -glabnis- b a f i
attenuatis pinnatfidis ;; laciniis incifis. A it. ÎIor£%
Kew. v. 3.p. 231. fub .Çkryfq.ntkemp.\ \ ;
Chryfanthe’mumpinnatfidutn. Lin, Suppl, p. 377.'
Eadem?foliis ÿrofandius & rarius difibâis%
ramis pauçfioris.
Çkryfanthepium IqcerUm quqrumdam^ , ..
Très-bellç; elpèçe conftiçuant un ajrbufte touffu
dont les? rgmêauX: ; font- ’ garnis- à- leur extrémité
d’un feuillage■ épais, lui fane 8c 4’un.vcre
foncé, avec, lequel contrafte agréablement. la
couleur, blanche de; fes fleurs. Efte s’élève à
deux pieds- ou un peu plus fur une tige courte,
affez épaiffe, ligneufe, nue, & qui- fe divife 'en
plufieurs rameaux cylindriques, garnis de feuilles
a. leur fojnmet. Ces ra.tnëaux-, d^ns leut?.- partie
nue, offrent quantité d,e cipapricça. deroijcirculaires
qui proviennent« des fouillés ; tojnbées.. Les
feuilles font réparfes, rapprochées 1 les unes des
autres, ovales-oblongues, rétrécies,en pédale
vers leur bafe, pisnatifides, à découpures dentées
en foie & même un peu incifées. Ces feuilles
font vertes, lui fan tes-, glabres-jdes deux côt
é s ,& les plus grandes optr enyiron fopt, pouces
de long fur une largeur de trois ppruçes. De
l’extrémité des rameaux n^ît un coryipbe lâche,
garni à fes divifions de quelques bradées .étroites.
Il foucient cinq à huit fleurs Radiées, un
peu moins grandes que celles de la Matricaite
Z n 2