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cfb compofce de deux lobes qui ont quelques crénela
rés. '
3 ° . Quatre étamines didynamiques, dont les
fiiamens lai 11 ans hors de la corolle, droits & écartés
, portent des anthères {impies.
4 0. Un ovaire lupérieur , divifé en quatre parties
, duquel s'élève u n ilÿ le filiforme , prefqu’auffi
long que les ctamines, àftigmate bifide.
Le fr u it confifle en quatre femences nues ,
ovoïdes , lïtuées au fond du calice.
E s p à c e s.
I . Hysope officinal, Fl. Fr. HyJJbpus officitia-
lis. Lin. Hyjfopus fo liis lanceoldto-hnearibus intz-
gerrimis , fpicis fecundïs. N.
HyJfopusoffi< inarum, ccerulea f . fpicata. Bauh.
Pin. 2T7. To-irnef. 200. Hyjfopus vulgaris fpicatus
àngujîifulius. J. B. 3. p. a74. ' Rai. .Hifl. 516.
HyJJbpus vulgaris. Dod- Pempt. 287. Morif. Hifl.
3. p. 361. Sec. ig j t. I. f. I. Hyjfopus Arabum.
Lob. le. 433. Hyjj'opus. Hall. Helv. n°. 249. Riv.
t. 68. Blackw. t. 296. / acq. Auftr. t. 254. Kniph.
Cent. 6. n°. 47. Ludw. Ect. t. 40. Sabb. Hort. 3.
t .7 9 . Garf. t. 309. Buillard, t. 322.
£• Idem frudccifo r , fo liis omnino glabris , flo-
ribus majori' iis.
y. Idem hinulior , foliis' Confertis ex qui file de-
cujfctis , fo r ,b u s minoribus. HyJJbpus humilier
myrtcj'üiiu. Toufnef. 201. Morif Hifl. 3. p. 361.
nQ. 5 rnyrtfoUus. Hort. Reg.
C’eft une plante vivace & même un fous-arbrif-
feau dont l ’klped eft aflez agréable lorjqfi’il eft
en-fleur ; mais qui intérelfe plus particulièrement
par Ion odeur aromatique , 8c fur-tous par Tes propriétés
méd cinaié".
Sa ratine pouffe des tiges droites , nombreufes,
feu illces, affez fimples, fous-lignêufes inférieurement,
& hautes d’un pied ou d’un pied & demi.
Les feuilles font qppofëës , étroites , laiîcëaléës-
linéaires-, poinru-es , très-entières , longues-d'un
pb'uce ou .un peu plus, vertes, chargées de poils
fort courts , - & quelquefois tout-à-fait glabres 3
vues à î’oppofidon du jour , avec une loupe, elïes
Çaroiflent'obfcurément ponduées. T. es fleurs font;
ordinairement bleues., quelquefois rouges, &
même quelquefois blanches , félon les variétés1
affez nombreufes auxquelles la ciilmre de cette
plante a donné lieu. Ges fleurs font prefque fefli-
3e s , tournées la plupart du meme côté.., & difpo-
fées plufieurs en'ëmblèdans les âiffelles des feuilles
fupétieures, de manière quelles forment des épis-
feuilles , droits-, & terminaux. Outre les feuilles
qui les accompagnent, -ces fleurs ont .à leur bafe
^quelques bractées étroites 8c aiguës. Les calices-
font (triés , verdâtres , quelquefois un-peu teints
de violet. On obfeive exté i mrement , dans la
partie fupérieure du' tube dé la ;eo ro lle, quatre
excavafions particulières , deux plus hautes &
deux plus baffes. Ce tube efl courbé & un peu tors.
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fous le lirai« , mais pas allez pour que la'corolle
loit 1 en ver lee ou rclupince complètement.
Cette plante croit naturellement en Trance
dans 1 Autriche, le le v a n t, & c. On la cultivé
communément dans les jardins. % ou T,. ( v. r .)
Elle eft un peu acre , odorante, & aromatique-
en conluquencc elle eft incifiventténuance., expectorante,
diurétique, & cordiale.' On lVmrloie
avec avantage oans i ’aftlnne humide & les autres
embarras du poumon caufcs par des matières
: puuueuies ou tattareufes : on s’en fort auffi pour
01 vi 1er c--- détacher les matières glaireufesdont les
parois de leflomac 8c du canal inteftinal font
quelquefois abondamment enduites. A l’extérieur
on en fan te l’ufàge comme un bon réfoinrif- &
on i a fait entrer dans les décodions que I on emploie
■ pour laver les contufions & lès parties qui
contiennent du fang excravafé.
Otferv. Dans le Didionnairq d’Agriculture de
M. l’Abbé Rofier , à la fin de l’ar tide Hyfope ,
1 on jette des doutes fur les propriétés de cette
plante , d’après ce qu’en a dit M .-Vitet, dans la
Pharmacopée de Lyon , 8c l’on répand une efpèce
de b-lâjUie Jiir la majeure partie des Auteurs qui
ont fait l’éloge de cette plante: Voici ce que-nous
penlons a cc-t égard. Nous trouvons très-à propos
de douter des vertus , fou y ait très-admirables,
que 1 on a attribué à quantité de plantes ou parties
deplant.es inodores &- prefque-fansfaveur , comme
au Plantain, aux, fleurs de la Bourrache, du
Bleuet-, &c. &c. Mais nouspenfons différemment
à légai d des .plan tes- qui ont des principes aâ-ifs
bien marqués , comme lès plantes âéfes ^ le s t a n tes
aromatiques., les plantes amères , -les plantes
acides, & c. Or , quelles que foientlês propriétés
de ces piantes, il n’efl nullement douteux’qu’elles
n en aient de bien réelles. Il n’eft donc plus quef-
tion maintenant que de connbître quelles peuvent
erre lès afféâions de nos organes où dé nos vifeè-
res , qu une plante un peu âcrè & bien décidément
aromatique, peut foulager. Dans ce cas , nous
difons , lans autres détails, que quafid'bn n’auroit
jamais effayé l’ufàgë -de VHyfope 3 la feule confi-
dération de Ion odeur 8c de fa faveur pourroit
indiquer par les eonnoiifances qu’on a des plantes
qui ont des qualités analogues aux fiennes, ce
qü’oii eft très-fondé d’en attendre. Orÿ fur ce
principe les propriétés de l’Hyfope indiquées ici
d’apres les Auteurs qui en ont traité, «’offrent
rien de contraire atix connoiffances acquifes en ce
genre, 8c qui doive exciter dés doutés raifon-
nables. .
On met en queftion fi notre Hyfope eft. le même
•que celui des Anciens, & fur-tout fi c’eft le même
que celui qui.eft mentionné dans un palfagé de
J o fep h eoù il ëft d it, d’après-'l’anbîen Tëftament,
que Salomon a'/oit décrit' chaque efpècé’d’ârbrë
depuis le Cèdre fufqu^à l’/fy/bffe.-
2. -Hysope à feuilles de Moldayique , Hyjfopus
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[„phanthus. L. Hyfopus foliis cordato - oilangis
irenatis , corollis fubrejupinads, pedunculis axil-
làribns. N . -
Çataria floribus inverfis. Hall. Gott. p, 3 3 .
Hyjfopus lophantus. Mill. Diét. n°. 5* Kniph.
Cent. 2. n°. 36. Jacq. Hort. Vol. 2. t. 182.
Cette plante diffère beaucoup de VHyfope officinal
par Ion port, fon feuillage 8c fon aipeél. Ses
tiges font hautes d’un pied 8c demi, branchues ,
feuillées, tétragènes , à rameaux un peu pubel-
cens. Les feuilles font oppofées, ovales-oblon-
gues, obtufes, crénelées, plus larges & prefqu’en
coeur à leur bafe, & portées fur-des pétioles courts :
elles reffemblent un peu à celles de la Dracocé-
phale de Moldavie n°. 7. Les pédoncules font axillaires
, folitaires , un peu plus courts que les
feuilles, pubefeens , portent chacun trois à cinq
fleurs'bleuâtres, plus grandes que dans les autres
efpèces de ce genre 3 ces fleurs ont la corolle oblique
oh prefque complètement renverfée, & ont
deux de leurs étamines très-faillantes hors de la
corolle. Cette plante, croît naturellement dans la
partie feptemrionale de la Chine, & eft cultivée
én pleine terre au Jardin du Roi. 7p, ( v. v. )
3. Hyso,pe à feuiHes de Bafilic , Hyjfopus ocy-
mifolius. Hyjfopus foliis ovatis dentatis ,~ fpicis
fecundïs , foribus bracleis fubrotundis pojlicê ob-
teciis. N.
C ’eft une plante odorante , ayant le feuillage,
du Bafilic , & qui eft fort remarquable par la
forme de les épis. Sa tige eft herbacée , haute '
prefque d’un pied 8c, demi, branchue-, obtufèment-
tétràgône , un peu pubefeente versTon fommer.
Les feuilles font oppofées, ovales, pointues , dentées,
portées fur d’affez longs pétioles , vertes eiï
■ deffus, & d’une-couleur plus claire en deffous. Les
fleurs font très-petites , bleuâtres ou d’un violet •
pâle, & difpofées fur des épis fefiiles qui terminent
la tige & les rameaux. Ces fleurs font nombreufes,
& tournées toutes d’un feul côté deT’épi 3
l’autre côté de l’épi eft garni dans toute fa longueur
de deux rangées de braélées prefqu’en coeur
où ovales-arrondies avec une petite pointe.
. calice de chaque fleur eft monophylle-, à
cinq dents droites , aiguës , prefqu’égales 5 la corolle
a un tube auffi long ou un peu plus long que
le calice , & un limbe campanule , labié à lèvre
lupe.'ieure droite, courte, échancrée, & à lèvre
inferieure à trois lobes, dont celui du milieu eft
ovale, incliné ou pendant, 8c plus grand q-»e les
autres & môme que la lèvre fupérieure. Les éta-'
nimes confiftent en quatre fiiamens inégaux, dont
°rI ,Cca,rtes > drolls t & faillans hors de la
T n l î eST U5 autles Com de longueur de la
ovale ces.fi »mens portent de» anthères retires,
ftvle eft fi3C: 'DteS- L ovaire efl* qûadrifide 1 le
à ftigmate bifide^ P0U P'US l0"S 111,6 la corol]e x
Cette plante a une odeur pénétrante , fort
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agréabfe , qui approche de celle de la rofe. On
la cultive depuis peu d’années au Jardin du Roi ,
nous en ignorons l’origine. Elle fleurit dans le
milieu de Juillet. Q . ( #. V. )
4- H y s o p e a crêtes, H /Jfopüs cri f a tus. Hyjfopus
foliis ovatis dentatis inoequalib:: s , fpicis inter-
nipus fecundïs-crtjiatis , braHeis imbricatis. N.
Manam-podàm. Rheed. Mal. io. p. 129.1t. éf.'
Quoique nous poffedions de beaux exemplaires
de cette plante communiqués par M. Sonnera t ,
la peti telle de fes fleurs , &. leur état fec 8c trop
avancé, qui ne permet pas de voir fi les étamines
font droites 8c l’aillantes, nous laiffent douter fi
cette même plante appartienc-plutôt au genre des
Origans qu’à celui des Hyfopes , eu fi elle doit
eonftituer un genre nouveau. Ce que nous pouvons
alfurer, c’eft que la plante dont il s’agit eft véritablement
de la famille des' LabiéesJ qu’elle n’a
point les feuilles alternes , comme elles le paroifc
lent dans .'a figure citée de Rhéede , qui d’ailleurs
eft exceLcnte quant à la difpofition des fleurs 3 &
qu’ënfin les-fruits confident en quatre graines
nues & très-noires, fi tuées au fond du calice. A
ces connoiffances, nous ajoutons que la bonne
odeur de la plante indiquée par Rhéede, que la
fituation de fes fleurs , & que fes bradées fore
analogues à celles de l’efpèce qui précède , nous
porte à croire qu’elle eft du même genre, & qu’en
- conféquc-nce elle a au moins deux de fes étamines
droites & faiilameshors dé la fleur.
La tige de cette > lante eft herbacée, quadrarr--
gulairc ou tetragone , velue ainfi que toutes les
autres parties, longue d’un pied &: demi ou davan-
tage , & garnie de rameaux la p’upart oppofés , ‘
quelquefois néanmoins alternes. Les feuilles font
oppofées ovales, dentées groffi ère ment, portées
fur des pétioles fort courts, & inégales à chaque
paire, l ’une étant beaucoup plus petite que l ’autre.
Les fleurs font petites, nombreufes, unilatérales,
difpofees fur des épis terminaux , interrompus ,
& en crêtes-, les épis particuliers font comprimés
fur les cotes, velus, 8c garnis de bradées en-
derai-cceur , voineufes, entières , embriquées ,
diftiques , ferrées & comme tombantes fur chaque
cote de 1 épi. Le calice eft monophylle, tubuleux
à cinq dents droites 8c pointues: on trouve au
fond de ce calice quatre femences ovales, noires
& anguleufes. Cette plante croît naturellement
dans l’Inde , & fur la côte de Malabar, (v , f )
Rhéede dit qu’elle vient dans les lieux humides ,
8c qu’elle a une odsiir aromatique 8c agréable
dans toutes fes parties.
5 . H y s o p e à feuilles de Scrophulaire, Hyjfopus
nepcto'ides. L. Hyjfopus foliis cordatis ferratis ,
cauleacute quadrohgulo , fpicis Juhcyïlndricis. N.
Sideritis Canadenfis ait:(Jima , Scrophulariæ
folio , flore favejeente. Totlrnef. 192. Betonica
Virginiana elatior, foliis Scrophulariæ glabris ,
A a ij