
5r4 U t
doutèr s’il convient fuffifamment de rapporter
cette même plante au genre du Lilas.
Au refte , il paroît que c’eft un petit àr-
brifieau rameux , pendant en fe.s fommités, &
dont l’écorce èft verruqueufe ou hériffée de
petits tubercules épars. Ses rameaux font ôp-
pofés , écartés, divergens, tétragones. Ses feuilles
font pétiolées, o v a les, dentées, Les unes
fimples , & les autres compolëes de trois fo - '
fioles. Elles naiflent plufieurs enfemble du même
bourgeon. Les fleurs font jaunes, pédonculeès,
difpôfées en grappe très-lâche, fimples oc pendantes.
Elles ont un calice petit , à quatre dc-
çoupures ; une corolle camparmlée , fans tube,
& partagée au delà de moitié en quatre dé>
coupures ovales , obtufes.j deux étamin#s plus
courtes que la corolle; un ovaire fupérîeur ,
Ovale, glabre; un'ftylè de la longueur du calic
e ; un ftigmate èn têté & bilobé. Cet ar-
brideau croît au Japon. Ses fleurs s’épanouif-
fent avant le développement de les feuilles. T? «
LILIACÉES ou fleurs en Lys ( Floresliliacti) ;
Tournefort emploÿoit la çonfidération de cette
forte de fleur, en la combinant avec celle de
fon fruit1, pour former fa neuvième piaffe. Selon
cet illuftre Botanifte, uné fleur liliacée'eft
celle dont la corolle confiftè foie en fix ou rarement
trois, pétales, foit en un feul pétale di-
vifé en fix parties , & à laquelle fuccède un
fruit conftamment à trois loges.
On peut remarquer que routes les plantes à
oignon , ou qui lortent d’un oignon , font des
LiLlacées , & qu’en général les fleurs de t e s
plantes ont' 3 oii 6 étamines. Mais comme la
détermination de-Tournefort comprend plufieurs
familles diftin&es, & que cependant elle ne
fuffit pas pour défigner avec précifion toujes les
plantes qui compoîent. notre cinquième clâffe,
les Unilobées , ( voyez lé mot claffe ) . Nous ,
abandonnons la dénomination de Liliacée , ou
plutôt nous la- cohfervcns apres en avoir changé
la détermination , & nous l’appliquons à la
petite famille des Lys que nous définiffohs de
la manière fuivante.
* LILIACÉES (Tes ) , ou les Lys : famille de
plante unilobée 3 qui a des rapports avec: celle
des Afphodèlës, dés Afeergès-, & celle des Joncs,
& qui comprend divers genres, dont celui-dés
Lys proprement dits, & plufieurs-autres qui lui
font fort analogues par leurs rapports, font partie".
Les plantes qui compofent cette famille font
des herbes dont les feuilles font fimples', foit
radicales , foit cauiinaires ,8c alternes ou épar-
fes ; & dont les fleurs en general grân'dës,
bien colorées' & fort belles , ont la corolle cam-
panulée; fçxfide. ; fix étamines; & l’ovaire Supérieur.
Leur fruit eft une capfule h trois loges .
poîyfperrnes , & à femences applâties, Voici les
L I M
principaux genres qui appartiennent â cette famille.
Le Lys . . . * . ..................Lilitim•
La Fritillaire » . . . . . . Fritillaria.
L’üvulaire . . . . Uvularia.
La Méthdnique ................ Gloriofa.
La Vioulte . . , ............ Erythronium.
La Tulipe -. . . . . . . . Tulipa.
L’Y u c c a . . . . V , . . .Yucca.
LIMBE ( l e ) , LlMBUS,. On a donné ce nom
à la partie évafée 8c fupérieure d’une corolle,
& principalement d’uns corolle monopétale.
A inli, dans la Primevère, le Limbe de la corolle
eft cette partie evalée qui termine ïambe
, & for ne comme une foucoupë. Dans
la Bourrache, la même partie évafée qui termine
le tube fort court de la corolle, confti-
tue un Limbe en roue ou en étoile.
Les polypécalées qui, comme les (Sillets, les
Lychnides, &c. offrent une corolle évafée fupé-
rieurement, ont auffi un Limbe qui eft conftitué
par la lame de leurs pérales : mais dans les po-
fypétalées dont la corollè eft entièrement ouverte,
comme dans les fleurs du Rofier, de la
Ronce, de la Potentille, 8cc. la corolle, à
proprement parler , n’ a point de Limbe,. On
diftingue feulement dans ces fortes de corolle,*
lorfqu’on veut les- décrire, les onglets , la* lame
& le bord des pétales, & enfuite on établit
les autres confédérations qu’offre l’enfemble
de ces parties. -
LIMÉOLE; LlMEUM. Genre de plante à
fleurs polypétalées, de la famille des Pourpiers,
qui paroît avoir des rapports avec lesTrianthèmes,
8c qui comprend des herbes exotiques, dont
les feuilles font alternes, *8c les fleurs difpo-
fées en corymbes terminaux..
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir,
un calice de cinq folioles ; cinq pétales égaux; fept
étamines ; deux f iles : deux femences . jointes
enfemble.- .
G a r a c t « r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre i°.. Un calice de, cinq folioles
ovales, acuminées, membraneufes fer les
bords, perfiftantes, dont deux font extérieures i
Ho.; Ci®q pétales égaux , ovales , obtus,
prefqu’onguicülés ;, plus courts que le calice ; ^
3?. Sept étamines (quelquefois moins), a
filets fubulés ,* plus'courts que la corolle, 8c,
dilatés à leur baie où ils font cannés en aqp
neaux environnant l’ovaire ; à anthères ovales 5
40. Un ovaire fupérieur, globuleux, charge
de deux ftiles plus courts que les étamines, à
ftigmates obtus.
Le fruit (fe\on M. Goertner) eft fphérique^
fans péricarpe, & te partage dans fa maturité
en deux femences nuç*s, Jiémifphériques, fçabres
l 1 M
en dehors, concaves en leur face ' Intérieure.
E s p e c e s .
X. LimÉole à feuilles oblongues ; Limeum
africanüm. L. Limeum fo liis oblongis petiolatis.
L. F. Suppl. 114.
Limeum africanüm. Gærtn. Fruôl. p. 367. t.
76. fi .
Cette plante a le port de la Corrigiole ou du
Télephe : Jës tiges font foibles, xoucfyées, longues
d’environ fept pouces., anguleufes , nues ,
perfiftantes à leur bafe. Les feuilles font alternes,
diftantes, petites , oblongues ou linéaires.-
lancéolées , Un peu pétiolées. Les corymbes
font terminaux , folitaires , nuds , compofés ,
à pédoncules un peu longs. Cette plante croît
dans' l’Ethiopie , au Cap de .Bonne- Efpé-
rance* 7p .
. I l LimIolk à feuilles ovales; Limeum apkyl-
lum. L. F. Limeum fo liis ovatis fejjîlibus. L.
F. Suppl, i l 4.
Cette efpèce paroît nue ‘ou dépourvue de
feuilles ; fes feuilles font ovales, felliles. Elle
croît au Gap de Bonne-Efpérance.
LIMODORE ; L im o d o RUM. Genre de plante
unilobée, de la famille des Orquides, qui a de
très - grand rapports avec les Elleborines, &
qui comprend des herbes exotiques, à feuilles
alternes, fimples, engaînées ou amplexicaules
& à fleurs difpôfées en épi ou en grappe terminale.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir
une corolle à f i x pétales : Javoir, trois extérieurs
y & trois autres intérieurs , dont un inférieur
eft concave. L e corps caverneux du piftil dlongé,
en éperon court a fa bafe.
C a r a c t è r e g en e-r iq u e .
9La fleur eft inëômplette : elle offre r°. une
corolle de fix pièces , dont trois font extérieures ,
lancéolées , ouvertes ; & trois autres font inté*
rieurèsj defquelles une inférieure eft plus laige ,
& concave^; ( Linnoeus dit mal-à-propos qu’elle
eft pediceîîëe).
10. Deux -étamines fi tuées au fommet intérieur
du corps caverneux du piftil, 8c qui
confiftent en deux filets fort courts , portant des’
anthères • ovales-arrondies ^
3 « Un ovaire inférieur, alongé ou en colonne
, duquel s’élève dans la fleur un ftyle
ou corps b b lon g , légèrement arcquë,, produi*
fant une bofle ©u* un éperon' court ;à fa bafe
creux ou caverneux fupérieure ment, à ftigmate
prefque labié.
Le fru it eft une . capfule inférieure, -colorn-
naire ou prifmatique, tricarinée., trivalve , uni-
L I M
loculaîre, s’ouvrant par fes angles, contenant
des femences nombreufes 8c feobiformes. !
E s ? i c é s.
I. Limodore pourpre; Limodorum purpu-
*' reum. Limodorum ftoribus imberbibps peduncu-
lads altérais fubraetmofis , fo liis tiervojis enfi-
formibus.
L im o d o rum ... H. R. P. Belleborine purpu-
rea, tuberofa radies.- Plum. Spec. 9*
Saracineeft tubéreufe : fesfeuilles font au nombre
de z ou 3 , enfiformes , nerveufes comme celles
du Gladiolus plicatus, longues de 9 à 10 pouces,
8c larges d’un pouce_ ou environ. La tige eft
nue dans la plus grande partie, de fa longueur,
pourprée, g tê le , haute de n à 15 pouces ,
munie de quelques écailles rares fort petites
8c pointues. Elle porte à fon fommet 4 ou 5
fleurs alternes , lâches un peu- pédoneulées,
a {fez grandes, 8c d’un pourpre vif. La corolle
de ces. fleurs confiftè Io* , en trois pétales extérieurs
dont les deux inférieurs font ovales-pointus
un peu auriculés d’un côté .à leur bafe, & le
fupérieur lancéolé ; z 0. en trois pétales intérieurs
dont les deux latéraux font ovales-Iancéolés,
tandis que le troifième eft inférieur, plus large,
trilobé , imberbe, 8c muni de plis .jaunes dans
fa partie moyenne. Cette plante eft cultivée
depuis long-temps au Jardin du R o i, où on
la prend pour le Limodorum tuberpfum de- Linné ;
on la tient dans la ferre chaude. Elle croît
dans les Antilles & les- pays chauds d e .l’Amé-
que. ( * . O 7£ .
1 . Limodore barbue; Limodorum harbatum.
Limodorum floribus barbatis feftilibus alternis
fubfpicatis , fo lio angujlo ereâo folitario.
iAn Limodorum' tuberofum. Lin. Synonymis
martyni, Milleri 8r Piumieri ex d u fis ?
Sa racine , qui n’offre prefqu’aucurie tubero-
fité , eft garnie de fibres fimples, très-menues.
Elle poufle une tige g r ê le , enveloppée, à fa
bafe par z ou 3 gaînes alternés , nues ; & dans
fa partie inferieure cette tige eft munie d’une
feuille engaînée, linéaire-enfiforme , é tr o ite ,
droite, un peu nerveufe, 8c moins longue que
la tige. Les fleurs font le ftiles. alternes., purpurines^
& difpôfées au nombre de 5 ou 6 ,
-prefqu’en épi terminal. Elles fortent chacune
de raiffelle d’une écaille lancéolée aiguë ; Oc font
remarquables par le troifième des pétales intérieurs
qui eft très-barbu dans fa partie moyenne.
Cette plante croît dans le Canada, d’où nous
en avons reçu des .exemplaires defféchés. (v . yi).
3. Limodore élevé, Limodorum altum. L.
Limodorum floribus inlberbibus pedunculatis
fparfis numeroftfjimis , feapo latéral i apkyllo,
Helleborine radice - arundinacea, fo liis am-
T 11 ij